L’impossibilité d’écrire un long papier sur x jeu m’aura au moins permis de prendre mon temps pour cette review de
One Piece : World Seeker, adaptation signée comme « la plus ambitieuse de l’histoire de la saga » ce qui est à la fois vrai et faux mais on reviendra un peu plus bas sur les raisons. Comme dans les
Unlimited, le papa du manga a été invoqué pour fournir de l’aide au background mais l’homme étant déjà bien occupé sur sa série qui approche mine de rien des 100 volumes, il a donc griffonné deux-trois bricoles pour faire plaisir à
Bandai Namco, ce qui permet de repartir avec deux protagonistes inédits et un contexte.
Alors pour commencer, l’adaptation a beau être ce qu’elle est, elle ne change pas des habitudes sur lesquels peu osent se défaire : ce n’est pas canon, ça n’essaye même pas de l’être, et on le remarque dès les premiers instants car la prime de 500 millions de berrys sur la tête de Luffy empêche en un seul claquement de doigts tout lien direct avec l’œuvre d’origine. L’histoire se situe théoriquement après le gros arc de Dressrosa, mais à ce moment précis du manga, l’équipage est censé être scindé et donc dans l’impossibilité de se retrouver comme par magie sur une nouvelle île. Toujours dommage quand personne ne veut tenter de bien faire les choses.
Mais bref, le scénario va donc ici prendre place sur un territoire random où la marine règne depuis quelques temps sur la population locale, ce qui contrairement à ce que l’on pourrait penser ne gène pas forcément tout le monde, et c’est peut-être là l’unique originalité du contexte (à mille lieux des derniers arcs en date comme Dressrosa, Whole Cake Island et actuellement Wano). Pour une partie des habitants, la présence de la marine est une aubaine à la fois par le travail offert sur l’exploitation minière en plus d’une garantie défensive face aux méchants pirates. Pour l’autre, on reste dans la méfiance quant aux agissements d’une main de fer, sans parler des doutes sur les projets du gouvernement. Au milieu de tout cela, Jeanne qui essaye de concilier le peuple, son frère Isaac qui profite de son grade dans la marine pour mettre en place ses propres plans, et l’équipage du chapeau de paille qui débarque sur les rumeurs d’un nouveau trésor.

En dépit de quelques points intéressants et de situations qui auraient parfaitement pu se retrouver dans l’anime, le travail de mise en scène renvoie des années en arrière, ou plutôt fait preuve d’un budget limité avec déjà une majorité de dialogues non doublés, sauf pendant les cinématiques (mais elles sont très rares). Peu de cinématiques donc peu de scènes qui claquent et hormis les broutilles du quotidien au travers d’une masse de quêtes annexes, on se rend surtout compte que même en ligne droite, le scénario se dilue sans cesse et on se permet de penser que tout cela aurait pu tenir sans problème dans seulement quatre ou cinq épisodes filler.
Car ce qui sauve un peu le truc, c’est le fan service bien présent même si très prétexte. Ok, c’est un territoire de la marine, mais il en faut apparemment peu cette fois pour faire déplacer trois amiraux (en plus d’Aokiji), l’amiral en chef, le CP-0 et même l’armée révolutionnaire (enfin Sabo quoi), sans même parler du Germa66 dont les trois frangins sont juste là pour dire coucou et prouver que les développeurs ont lu la partie de Big Mom. Les fans seront toujours contents de voir quelques gueules connues, et cela permet même d’offrir des cinématiques très courtes mais qui mettent en place des affrontements que l’on rêve de voir à l’avenir dans le manga.
On a fait le tour du casting donc attardons nous maintenant sur ce déluge d’ambition qui va être très relatif : oui,
One Piece : World Seeker est quelque part l’adaptation la plus coûteuse jusqu’à présent, d’accord. Mais cela ne lui empêche pas d’être très en retard sur n’importe quel gros AAA du marché. Et c’est là toute l’ironie car même si les adaptations Wii & 3DS (portées ensuite sur d’autres supports) étaient loin d’être des joyaux, les fans pouvaient y trouver un peu de sympathie au regard des capacités de la machine. Ici, on parle d’un projet PC/PS4/One donc l’excuse du hardware n’est plus et quand bien même le monde ouvert s’avère être d’une taille correcte, il est aussi diablement vide et sans véritable originalité. Même si assez joli sur le rendu.
Et c’est là qu’on revient sur le coté fort relatif de « l’ambition » car en terme de variété des situations,
World Seeker se montre au final moins complet que les
Unlimited World. Ok, la pêche et la chasse aux papillons, c’était loin d’être les activités les plus motivantes mais cet épisode avait au moins l’honneur de nous proposer de jouer avec l’intégralité du casting (et même les méchants dans un mode annexe). Ici, c’est Luffy et rien d’autre. La justification première vient du fait que le monde ouvert réclame une utilisation massive du « bras-grappin » (d’ailleurs loin d’être facile à utiliser au départ jusqu’à comprendre à peu près le truc), mais il aurait été cool de tout simplement pouvoir former un duo pour pouvoir jouer Zoro, Sanji & co lors des combats.

Car en ne gardant que Luffy, les affrontements pourtant assez punchy finissent par tous se ressembler. La palette de mouvements n’est de base pas très variée et même si elle s’étoffe au fur et à mesure, on remarquera très vite que le trois-quart des choses n’a aucune utilité. L’infiltration ? Laissez tomber de suite. Les headshot à coup de Gear 2 ? Mouais. Même le Gear 4, on a fini par l’oublier. Au final, l’idée principale était de proposer deux postures, l’une basée sur la rapidité, l’autre sur la force, mais vous allez comprendre que seule la force prime et une fois les bonnes capacités en poche, vous roulerez sans problème sur la totalité du jeu, boss inclus, du moins à condition de s’attarder un peu sur les annexes.
D’ailleurs, heureusement que les premières heures ne sont pas représentatives du reste car lorsqu’on a fait face à six quêtes secondaires de suite qui imposaient de « ramener x objets », l’angoisse était palpable mais après quelques chapitres, ça finit par ressembler à quelque chose et si toutes sont loin de valoir le coup, elles permettent de rencontrer un paquet de personnages secondaires et même de visiter les îles célestes (deux petites, et seule occasion d’y aller puisque la quête principale laisse ces zones de coté). Tout ça vous donnera des points pour débloquer des compétences, et divers parchemins soit pour chopper des vêtements en lien avec les derniers films, soit pour concevoir du matos pour booster vos stats.

Il y avait matière à faire quelque chose de sympathique mais on ose avouer que le seul moyen de ne pas s’ennuyer sur la longueur, c’est genre d’écouter un podcast à coté. Les musiques sont certes sympathiques mais le système est étrangement foutu puisqu’il n’y a pas de boucle, faisant que dans une même zone, lorsque le morceau s’arrête, c’est le silence pour vous inviter à relancer vous-même une autre musique dans le menu (qui a eu une idée aussi foireuse ?). On joue donc sans réfléchir puisque de toute façon, vous passerez votre temps à faire la même chose entre combats vite expédiés, des coffres à ouvrir, et des allers-retours en surnombre.
La durée de vie n’est pas mauvaise (de 10 à 30h selon votre envie de nettoyer la carte) mais il y avait tellement mieux à faire, et pas seulement au niveau des personnages jouables. Mettez des mini-jeux, mettez des phases en bateau… Mettez de la variété, tout simplement. Et que les développeurs arrêtent de rester cloîtrer dans leur bunker en faisant bien exprès de n’écouter aucune critique des joueurs ! La visée grappin et le rythme parfois bancal des affrontements à cause d’ennemis qu’on ne peut pas frapper pendant certaines animations (genre quand il tombe, se relève doucement…), c’était déjà là dans
Unlimited World Red sorti sur 3DS il y a bientôt six ans. Les joueurs râlaient déjà sur tout ça en 2013. Et aujourd’hui ? Même développeur, même constat.
Op mérite un vrai jeu au final depuis le musou 3 il y a rien a attendre des jeux de la série tout ça parce qu'au Japon BNG lorgne du côté des jeunes qui regardent op le dimanche matin.
Triste de se dire qu'en 2019 il existe encore des jeux ou des films poubelles quand c'est pour un public jeune on se croirait revenu a l'époque 16bits et les jeux a licences.
Un OP de merde malheureusement, aucun plaisir en tout point...
Aucun plaisir, et tu vas jusqu'à le platiner ?
Pourtant, leur vision de Naruto était largement mieux que toute les merdes qui ont été pondues par CC, et puis au moins on avait réussi à choppé les musique officielles de l'animé, plutôt que la soupe servi à chaque fois dans tous les jeux édité par Namco.
Alors je parles seulement des jeux ps360 et PS4 One, ceux n'étant sorti qu'au Japon, je n'y ait pas touché, ni aux jeux Gamecube
Alors Rise of a Ninja n'avait pas la vo d'origine, mais le dlc pour les récup était gratos, sinon, bah je ne les aurais pas eu, je ne suis pas un pigeon qui va payer pour avoir une vo en plus.
Après, il est vrai que Rise of a Ninja n'était pas un grand jeu, sa suite était quand même un bon cran au dessus selon moi.
Après, oui, les musiques ne font pas forcément un grand jeu, il n’empêche que t'es plus pris par le jeu avec la soundtrack de l'anime qu'un truc random tout plat, car faut reconnaitre que les musiques utilisées dans ce type d'adaptation ne brillent jamais, et la musique dans certains jeux c'est vraiment une des pierre angulaire.
Nier sans sa musique, c'est quand même indéniablement une grosse perte pour le jeu.
Je n'ai pas touché aux opus PS2 et GC donc je ne les jugerai pas.
Après, je précise, j'ai essentiellement joué à ces jeux qu'au mode solo et l'opus que j'ai préféré suivre c'était Broken Bond malgré son rendu en deça des épisodes storm.
J'ai dû jouer 25 heures.
Je pense que je vais aussi faire les 1000G en bons fanboy.
Me reste 10 coffres et quelques quêtes annexes.
Nan mais ça j'en reviens toujours pas, je sais pas ce que c'est entre paresse, incompétence ou débilité.
Un jeu qui me fait ça en 2019, c'est immédiatement - 2 sur la note finale, sérieux...