On rigole parfois de
Square Enix ou
Capcom (et
Deep Down, hein ?), mais en matière d’arlésienne, si
Toki s’est moins fait railler que d’autres, c’est surtout par la discrétion habituelle propre à certains petits jeux indépendants qui ont tout loisir de revenir nous faire un petit coucou tous les 2 ans sans qu’on leur en tienne rigueur, ou en tout cas moins qu’un
FFVII Remake s’il oserait sortir en 2024. Car le remake de
Toki fut annoncé il y a tout de même 9 ans, avec un certain sourire aujourd’hui lorsqu’on relit les articles de 2009 où le titre s’apprêtait à passer l’étape « d’approbation » pour une sortie sur le
Xbox Live Arcade. Par quelques soucis financiers en cours de route et la volonté de bien faire les choses, les années passèrent, avec des promesses faites d’une plate-forme à l’autre (même la PS4 un temps) jusqu’au grand retour en avril 2018, après deux ans de silence, où cette fois, c’était la bonne : c’est une exclusivité Switch, et ça va enfin sortir. Et c’est sorti.
Donc à l’instar de
Wonder Boy en 2017,
Toki est ce que l’on peut appeler un pur remake graphique puisque la structure est quasiment identique à l’expérience de 1989, mais en plus joli. Et même très joli puisqu’on ressent clairement cet amour fou de la 2D des personnages/monstres aux décors (et les boss, magnifiques !). Les détails fourmillent et il est vraiment très agréable d’avoir sous les yeux ce genre de production, surtout quelques mois après un
Mega Man 11 particulièrement fainéant, pourtant avec des moyens budgétaires qu’on imagine bien différents. On reprochera tout de même un certain manque d’animations sur certaines étapes, mais aussi l’absence de l’option qu’on aime tant (le « switch » avec l’ancienne version) même si c’est ici pleinement justifié par les quelques modifications apportées, parfois banales (un ennemi ajouté ici, un item par-là), jusqu’à quelques transformations que remarqueront les fans, surtout le dernier niveau.

Le titre est un platformer/action purement à l’ancienne, d’ailleurs surtout action, avec son enchaînement de stages variés où l’on sautille et dégomme les différents ennemis avec la bonne idée de power-up sur le chemin même si les effets sont toujours temporaires. Le but est de traverser tout cela en allant dégommer au final un duo de sorcier/démon qui se sont amusés à voler votre belle tout en vous transformant en primate cracheur de boules, et je n’ai toujours pas compris ce scénario car les méchants auraient pu vous tuer dès le départ et surtout : ils voulaient faire quoi de la blonde ? Bon, qu’importe, on ne se posait pas la question dans les années 80, tout comme on n’a jamais cherché à savoir quel était le projet initial de l’autre grosse tortue mutante lorsqu’il a enlevé la princesse d’un plombier italien.
Bref si le jeu offre ce que l’on doit attendre de ce genre de production qui garde une belle dose de challenge (un coup = une vie perdue), jusqu’à devoir expliquer à mes gosses ce qui signifiait le terme « Continues/Crédits » dans un jeu vidéo, n’en reste pas moins que l’original était déjà jugé lent et peu original il y a presque 30 ans, et que c’est court bordel ! Un peu fatigué, j’ai tenté le mode facile histoire de voir à quoi m’attendre, lançant le jeu à 19h50 pour le terminer… à 20h15. Outch (et c’est à peu près la même chose en normal). Bon ok, ce n’était pas si inhabituel à l’époque mais en 2018 et à 29,99€ le jeu, ça l’a fout un peu mal et on sent que le titre se destine avant tout aux gros nostalgiques qui ont envie de taper du speed-run ou ne serait-ce que finir le mode Très Difficile, un véritable défi à la portée unique des plus patients.
Note : titre déjà disponible dans son collector boîte à 49,99€, tandis que la version eShop (29,99€) n’arrivera que le 4 décembre.
Pour le coup envie de le refaire en version portable lynx pour le côté rétro .
Alors deux choses.
J'ai "essayé" en mode facile sans savoir à quoi m'attendre, juste le temps d'une petite parte vite-fait. Je l'ai refait ensuite en mode normal. Puis en très difficile (bon là, je l'ai pas fini
Ensuite, et je l'ai déjà dit, évidemment que le prix n'est pas l'argument premier d'une œuvre, mais je le prendrais toujours en compte si les limites sont franchies. Et là elles le sont car c'est définitivement trop cher.
Wonder Boy qui a fait l'objet du même travail était vendu 10€ de moins.
30€, c'est le prix d'un Crash/Spryo Trilogy, donc trois jeux et tout de même plus récent.
Et quand bien même on parle d'arcade, la remasterisation demande certains poins d'actualisation. par exemple, un shmup qui sort aujourd'hui restera court. Mais à coté, t'as les classements en ligne par exemple, le scoring, etc. Là, y a rien.
En 2019 j'aimerais bien rencontrer Philippe Dessoly pour parler un peu du bon vieux temps et de Mr.Nutz sur Retro Gamekyo
shanks Ensuite, et je l'ai déjà dit, évidemment que le prix n'est pas l'argument premier d'une œuvre, mais je le prendrais toujours en compte si les limites sont franchies. Et là elles le sont car c'est définitivement trop cher.
Wonder Boy qui a fait l'objet du même travail était vendu 10€ de moins.
30€, c'est le prix d'un Crash/Spryo Trilogy, donc trois jeux et tout de même plus récent.
Honnêtement, ne penses-tu pas que Nintendo a eu son mot à dire là-dessus ? On sait qu'ils sont grippe-sous, et qu'un Mario 3D Land t'as encore des chances de le trouver à 29€ dans n'importe quel magasin parce qu'ils ne veulent pas casser les prix (sous prétexte que ça donnerait une image de produit bas de gamme) ?
Microïds n'est pas du genre à survendre ses jeux, le remaster de Flashback sur Switch sorti cette année était trouvable à 24,90€, Moto Racer 4 également. Il n'y a que Syberia 3 qui a chié dans la colle en s'affichant à 50 balles alors que c'était une daube mais on le trouve aujourd'hui facilement dans les bacs à rebus à moins de vingt euros
Le cas Nintendo est différent.
C'est notre valeur à nous qui est biaiser.
On dit que Nintendo vend trop cher sur la longueur mais le problème ne vient-il pas des autres qui décotent leurs œuvres de 50% en six mois ?
Demain, tu vas t'acheter un gros bouquin Game of Thrones, même le Volume 1 a le même prix qu'à sa sortie.
Et surtout, j'vais pas me faire l'avocat du diable, mais si Nintendo garde des prix élevés, c'est parce que ça continue de se vendre 5 ans après la sortie. Si les autres baissent, c'est parce que les jeux disparaissent du classement, hormis des cas comme GTA V qui, tu le remarqueras, ont attendu perpète avant d'avoir une première baisse. Sans parler du principe de "suite" qui dévalue le précédent (dans le cas des jeux multi), alors que Nintendo a pour coutume de ne sortir qu'un épisode par gen dans ce genre de cas (Mario Party mis à part).
Sony par exemple a une autre stratégie car je pense avoir vu Uncharted 4 assez longtemps au-delà des 40€ après avoir subit une première baisse de prix. Il est ensuite descendu "officiellement" et durablement en dessous des trente quand il est sorti dans la gamme "platinum" de la PS4. Rares sont les jeux chez Sony qui dégringole subitement même pour couvrir des ventes en deçà des espérances. La baisse de prix s'accompagne d'un effet marketing et d'une stratégie liée à l'image de la marque comme pour la fameuse gamme platinum.
Quant à GTA V qui était encore à 50 sur PS4/One (une situation complètement folle quand on sait que le jeu a 5 ans, et qu'il est sorti de base sur la génération précédente ...) a enfin chuté fortement (je l'ai vu à 19,90) effectivement quand Red Dead Redemption 2 a pointé le bout de son nez.
Yep.
Et je pourrais même encore approfondir cela en parlant des gosses.
Mais concernant les adultes, si on a aucun mal à acheter un jeu Nintendo à prix fort ou pas loin, c'est parce qu'on sait pertinemment que 2 ans après, ce sera de toute façon vendu au même prix.
Alors que les autres...
Regarde par exemple, par manque de temps, j'ai loupé Tetris Effect et Spyro Trilogy. Je veux les faire. Mais je vais attendre de les chopper à 10 ou 15€ chacun. Et je sais que ça arrivera dans moins d'un an.