Bionicle, tout un mythe qui semble plus ou moins revenir dans l'actualité. Notamment dans le jeu vidéo avec la sortie de Bionicle Heroes sur toutes les machines du moment. Moins dans le cinéma avec un film qui a disparu au rayon information.
Bionicle Heroes donc, que nous propose ce petit jeu sorti des cartons d'
Electronic Arts ? Et bien, des robots à la pelle qui ont, les fans le savent, la possibilité de revêtir plusieurs types d'armes et armures. Super. Ne nous attardons pas sur le scénario qui n'est qu'un prétexte pour arpenter un nombre incalculable de niveaux à la recherche d'adversaires au charisme absent pour les dépiauter de toutes parts afin d'engranger un max d'équipement et d'argent. L'ironie du sort se montre d'ailleurs bien présente ici bas dans le monde du jeu vidéo: combien de fois avons-nous pleuré devant de superbes titres qui au grand damne des joueurs avaient une durée de vie avoisinant la demi-douzaine d'heures ? Car ici, le jeu est long... incroyablement long, surtout pour le pèlerin souhaitant tout débloquer. A titre d'idée, après le premier stage qui se découpait en plusieurs niveaux (sans parler du boss), les statistiques du jeu indiquaient ni plus ni moins que le symbolique 1%. Ce même stage qui permet à n'importe qui de se faire une idée générale du jeu vu que celui-ci n'a qu'un véritable défaut : il est superbement mauvais ! Les graphismes imposent des couleurs cent fois trop flashy au point que la moindre plante (qui n'en est pas une) semble créer un procédé de lense flare. Les décors sont exigus et s'y repérer est une torture, les bruitages ne ressemblent pas à grand-chose, mais par-dessus tout, ce qui nous marquera le plus après environ 10 secondes de jeu, c'est la jouabilité. Reprenant une fois de plus le principe de monsieur
Resident Evil 4 avec une vue de caméra par-dessus l'épaule, celle-ci ne colle aucunement au style du jeu qui se veut bourrin mais s'il n'y avait que ça... On ignore ce qui a pu passer par la tête des développeurs au point de laisser la jouabilité comme telle, car juste le fait de déplacer son personnage tient du grand n'importe quoi, un peu comme si on jouait à un FPS sur PC avec une configuration des touches réglées au hasard. Sauf qu'ici, impossible de régler le tout : on tente de bouger comme on peut, de viser péniblement et d'arpenter les niveaux à la recherche... ben de rien finalement. En fin de compte, il suffit de tout détruire. Ennemis, plantes, arbres... Vous ouvrez un pauvre coffre vous donnant un peu de monnaie, il vous suffit ensuite de détruire sa carcasse pour en obtenir encore plus. Oui, c'est original. Dans un sens oui. Mais le plaisir du jeu en est tout autre avec une lassitude de haut niveau et une absence de motivation quant à aller voir plus loin si amélioration il y a. Ce qui tombe finalement bien vu que, justement, de l'amélioration, il n'y en a pas. Bref...