Les années se suivent et se ressemblent beaucoup, surtout du coté de
Namco Bandai et encore plus particulièrement avec la saga phare d'Akira Toriyama qui enchaîne les épisodes aussi vite que les simulations sportives d'
Electronic Arts, sinon plus. Après le flop commercial du précédent épisode,
Project Age 2011 était présenté comme le renouveau de la saga. Plus nerveuse, plus belle et toujours plus fidèle, cette énième adaptation était donc attendue au tournant. Trip ultime pour le fan ou véritable déception ? Réponse de suite.
Parfois, il suffit de dix bonnes minutes pour se demander où se situe l'intérêt du titre qu'on a devant soi. En effet, quel que soit le mode de jeu choisi en début de partie, il suffira d'un seul et unique combat pour directement ressentir un aspect répétitif. Limite de l'ennui, fan ou pas. Un constat assez aberrant pour une série qui a su construire une gameplay assez solide avec le temps mais les développeurs étant toujours capable de nous faire une (mauvaise) surprise,
Ultimate Tenkaichi écope donc d'un gameplay qui annihile une bonne partie des compétences de chaque joueur, l'ensemble étant en partie basé sur le hasard. Oui, vous avez bien lu. Le hasard dans toute sa splendeur où le moindre combo ou grosse attaque ne pourra être abouti que selon votre degré de chance. Manette en main, la chose se traduit par une espèce de ralenti où vous et votre adversaire appuyaient sur une simple touche. Tout se base ensuite sur un système de pierre-feuille-ciseaux totalement surprenant dans le genre, donnant lieu à des combats qui se ressemblent tous et où on n'a même pas matière à gonfler notre ego une fois la victoire acquise. L'ensemble des personnages se jouant de la même manière, on ne peut décemment dire que ce dernier DBZ a les atouts en main pour lutter dans le domaine de la baston.
Le jeu tente donc de se rattraper par son contenu et si le multijoueurs a perdu une bonne partie de son intérêt en local comme en ligne, on se rattrape donc avec les deux modes solo. Le premier, le fameux mode histoire, est assez long car retraçant les plus grands combats du début de Dragon Ball Z au final de la saga GT. Et quand on dit plus grands combats, c'est réellement les plus grands tant certains ont été purement zappés, de même que les personnages qui allaient avec. Le casting regroupe donc une quarantaine de personnages, ce qui est plutôt bien pour un jeu à licence, beaucoup moins quand il s'agit de la quatrième sur la même génération. Et pour revenir du coté de l'histoire, difficile de juger la trame. D'un coté, les fans connaissent par cœur l'ensemble de la série et commencent à sérieusement se lasser. De l'autre, les nouveaux venus ne comprendront toujours rien à la globalité vu que les développeurs n'ont jamais cherché à rentrer dans les détails du scénario. On retiendra au moins une mise en scène assez spectaculaire qui retransmet plutôt bien la nervosité offerte par les combats de l'anime.
Reste la grande nouveauté de cet opus : le mode Héros. Ici, on aura le loisir de créer son propre personnage principal façon spin-off amateur (uniquement humain/saiyan) pour l'envoyer dans un nouveau scénario semblant être écrit par un môme de dix ans, le genre de chose gribouillée par un nouveau fan qui vient de découvrir la série et qui somnole en plein milieu de son cours de math. Évidemment, on pourra booster notre avatar avec tout un tas de nouvelles compétences mais quand le fond du gameplay est incapable de suivre, la sauce n'a aucune raison de prendre.
Conclusion : Le temps avançant, on a appris à se méfier des déclarations des éditeurs, qui nous promettent toujours monts-et-merveilles pour pas grand-chose. Mais on avoue qu'on ne s'attendait pas à un tel ratage avec ce Ultimate Tenkaichi, qui s'impose du coup comme l'une des plus mauvaises adaptations de la licence. Rendez-vous dans un an pour un nouvel essai.