Après avoir rencontré un certain succès au Japon (quelques 300.000 ventes), le petit Fantasy Life déboule enfin en occident pour faire ses preuves. Voyons cela.
Note : Ce test fait suite à nos impressions sur les premières heures de jeu (introduction et différentes classes), que vous pouvez retrouver
à cette adresse.
Dans la preview, nous hésitions encore à parler de
Fantasy Life comme d'un
Animal Crossing-like ou d'un mini-MMO de poche. Après quelques dizaines d'heures de jeu, c'est finalement le second cas qui est retenu. Car de la série de Nintendo, le titre de Level-5 n'emprunte finalement que la possibilité de meubler sa maison (sachant que l'on pourra déménager dans de plus beaux habitacles en avançant dans le jeu) et à la rigueur adopter un animal qui ne servira à rien d'autres que de vous adresser un « cœur » en cas de caresse. L'aspect purement social, le coté aléatoire des situations et l'envie de collectionner papillons/poissons et autres broutilles ne sont pas au programme dans notre intéressé.
On parle donc bien d'un action-RPG avec un scénario qui conte les aventures d'un petit bonhomme (vous) qui va rapidement se rendre compte que le monde ne va pas aussi bien que prévu avec la chute de mystérieuses météorites, rendant certains monstres maléfiques. Il va donc falloir enquêter sur cela à la demande du roi, aidé par un papillon dont l'identité est clairement sous-entendu dès le départ. En dépit d'une fournée indécente de dialogues, le scénario se montre finalement très simpliste et surtout dédié aux plus jeunes. La quête principale n'ira d'ailleurs pas au-delà des vingt heures de jeu avec un bon guerrier mais ce serait passer à coté de tout l'intérêt principal, à savoir l'augmentation en puissance de chacun de nos jobs. De ce coté, comme nous l'avions évoqué, on est plutôt bien servi avec pas moins de 12 jobs, avec quatre spécialisés dans l'attaque (dont le gameplay est indéniablement tiré de la première version annulée de
Dragon Quest IX), trois dans la récolte et cinq dans la création.
A parti de là, il faudra faire un choix. Ou plutôt des choix. Car difficile de se contenter d'une seule voie sans louper énormément de chose et comme on n'aime pas passer à coté de points essentiels, on a de notre coté choisi un mercenaire, mixé à la totalité des huit jobs de récolte/création. Du coup, il nous était possible de pouvoir (entre quelques combats) couper du bois, récolter des minerais, pêcher du poisson, puis passer une heure à chaque retour en ville pour créer tout un tas de choses histoire de dépenser un minimum d'argent dans les matériaux. Bien sûr, ce procédé pourra vite s'avérer lourd pour les joueurs souhaitant avancer plus rapidement et il est tout à fait possible de se limiter et opter pour le mode coopération afin de se répartir les taches. Malheureusement, malgré une certains facilité coté connexion et la possibilité de bénéficier d'un coffre pour faire des échanges rapides, on regrette amèrement qu'il n'y ait aucune forme de « rencontres aléatoires ». Le jeu ne propose en effet de collaborer qu'avec ses amis préalablement enregistrés, obligeant à revenir à la méthode de la recherche sur forums & blogs. Dommage également qu'on ne puisse pas appeler des potes à la rescousse en plein milieu d'une quête principale, qui peut souvent être très longue.
En dehors de ça, le jeu fonctionne de manière assez simple. Hormis l'histoire principale qui débloque l'accès à de nouvelles zones au fur et à mesure de la progression, on est assez libre de vadrouiller comme on le souhaite. En bref, c'est un peu à nous de choisir notre approche. Chaque classe possède ses propres objectifs pour augmenter en grade, ce qui sera d'ailleurs une obligation pour ne pas rester bloqué devant un demi-boss beaucoup trop balaise, un arbre impossible à découper avec votre pauvre hache du pauvre, ou encore un poisson tellement massif qu'il est capable de régénérer son endurance plus rapidement que vous ne l'usiez avec votre canne. De quoi motiver à quelques allers-retours même s'il est franchement dommage que, malgré un vrai travail sur les menus pour ne pas être perdu, les développeurs ont oublié de fournir une map intégrale de chaque zone, que l'on pourrait pu annoter pour retenir les points d'intérêt.
Et d'ailleurs, tout le jeu se base sur ce système de progression. C'est le type même de formule qui reste à la fois chronophage, mais qu'on limite tout de même à de petites sessions de deux heures grand maximum pour ne pas ressentir le coté trop répétitif. On a constamment le plaisir de la découverte en l'envie de voir toujours un peu plus loin mais il manque ce petit truc qui aurait permis de nous happer encore plus, comme par exemple de vraies quêtes annexes qui ici se limite à du fedex (va me chercher ça, va tuer ça). Des mini-raids en multi pour les combattants ou la possibilité de développer des magasins (pouvant être visiter par n'importe quel anonyme en ligne) aurait rajouté une forte plus value mais pour l'heure, il y aura largement de quoi faire, en attendant une suite.
Les plus | Les moins |
+ Mignon comme tout
+ La BO qui reste en tête
+ Chronophage
+ Durée de vie énorme si on souhaite vraiment exploiter le jeu
+ Le plaisir de la découverte
+ Les jobs variés
+ Le coop qui permet une vraie complémentarité coté progression | - Scénario bof bof
- Manque de vraies quêtes annexes
- Manque une vraie map
- Le online uniquement entre amis
- Le coup de la grosse extension payante dès le lancement |
Conclusion : Surprise de cette fin d'année, Fantasy Life parvient à mixer efficacement le coté Animal Crossing, le MMO et l'action-RPG. Certes, on n'atteint jamais la quintessence de ces trois derniers genres mais la formule reste hautement plaisante, encore plus quand on a quelques potes pour partager l'aventure. Level 5 s'offre donc une nouvelle licence de qualité à sa besace et on souhaite juste que pour une éventuelle suite, l'équipe s'attardera davantage sur le scénario, autant du coté de l'histoire principale que des quêtes annexes.