Ce qu'il y a de génial avec les jeux de baston, et plus particulièrement avec les adaptations de manga, c'est qu'on peut (pour des questions financières ou autres) sauter un épisode sans trop de regret puisqu'il sera suivi plus ou moins rapidement d'un nouvel opus, voir d'une extension qui fait naitre toujours autant de rage chez ceux qui ont craqué pour la première version. Dans le cas de DBZ, on est assuré depuis un bon moment d'avoir une nouvelle galette à chaque fin d'année, proposant son lot de nouveautés plus ou moins intéressantes, à se demander finalement s'il ne vaudrait pas mieux garder ses sous pour la prochaine édition.
Raging Blast 2 se placera t-il comme un indispensable de cette fin d'année ? Mouais…
Qui ne se souvient pas du premier
Budokai qui avait su nous mettre une jolie claque à l'époque par son mode histoire très bien mis en avant et destiné à nous faire revivre les meilleurs passages du manga/anime ? A l'heure où
CyberConnect2 s'est sorti les doigts du fondement pour proposer une superbe aventure avec le dernier
Naruto,
Spike montre encore aux fans son manque constant de créativité dans un monde où on souhaiterait voir un peu plus qu'une suite d'épreuves sans once de scènario avec des objectifs qui ont oublié d'être intéressant et qui se la joue mode Défi comme éliminer son adversaire en tel laps de temps. Alors oui, c'est idéal pour prendre en main le titre si vous n'avez pas touché à la série depuis quelques années mais difficile de ne pas être déçu face au titre précité du ninja-renard qui proposait une mise en scène époustouflante dans certains combats, et tout simplement la possibilité de se balader dans des décors. Certes, avec des guerriers qui sont capables de faire le tour de la planète plus rapidement qu'un super-héros en slip rouge, sans parler des téléportations, il aurait fallu un peu plus qu'une paire d'écran sous fond 2D pour assurer la fidélité mais c'est généralement là que réside les grands jeux, ce que
Raging Blast 2 n'est pas.
Les défis sont au moins l'occasion d'apprécier un gameplay qui n'a pas perdu de sa superbe et qui reprend le principe des
Tenkaichi, à savoir une vue plus proche du dos du joueur afin de garantir quelques effets de profondeur, même si il arrivera que la position de notre adversaire soit justement cachée par notre propre corps. Une habitude maintenant… Très bourrins au premier-abord, les combats finissent par montrer tout leur potentiel après quelques bonnes heures de jeu avec un timing encore plus précis pour placer judicieusement nos esquives, super-attaques et autres transformations. En revanche, coté réalisation, c'est loin de nous exploser les mirettes et si on appréciera comme souvent de très bons effets et des décors un peu plus variés qu'à l'accoutumée, on sursautera devant ce bond en arrière qui replace des personnages en 3D simple quand le précédent usait correctement du cell-shading. Notons enfin qu'une fois de plus, s'il est possible de délaisser les odieuses voix US en privilégiant celles en japonais, on devra toujours faire avec des musiques sorties de nulle part.
Finalement, le seul point où
Raging Blast 2 arrive à surpasser
Ultimate Ninja Storm 2, c'est bien au niveau du contenu, même si tout est loin d'être intéressant. En plus du mode « scénario » qui nous permettra donc de débloquer la plupart des personnages ainsi que les objets pour personnaliser nos combattants (force, ki, super-attaque, etc.), on pourra livrer d'autres joutes dans trois parties : combat solo, zone de combat et combat de puissance. Seulement, hormis le premier qui fait dans le classique, difficile de ne pas rencontrer de lassitude avec les deux autres qui ne font finalement appel qu'à la personnalisation des personnages pour tenter de relancer un peu la durée de vie. Le combat en équipe est un peu plus intéressant car il autorise les combats à cinq contre cinq. N'espérez tout de même pas du tag puisqu'un nouvel adversaire n'arrivera que si celui en jeu est vaincu. Hm. Reste le multijoueurs qui ne surprendra pas et proposera ce qu'on attend de lui, en local comme en ligne. Finalement, la principale nouveauté du jeu, capable d'en faire craquer plus d'un, reste l'OAV (sorti uniquement au Japon en 93) moyennement intéressant mais qui a le mérite d'être relifté en HD.
Dragon Ball Z est et restera encore probablement longtemps l'une des plus grosses poules aux œufs d'or au niveau des adaptations mangas en jeux vidéo. Seulement, à trop tirer sur la corde, on finit par se casser les dents, en démontre des ventes qui ne cesse de baisser et ce n'est pas ce Raging Blast 2 qui manque encore cruellement de nouveautés et d'audace qui changera la donne. Comme d'habitude, un titre à conseiller uniquement pour ceux qui n'auraient pas acheté les deux ou trois derniers épisodes.