Depuis quelques temps et notamment grâce aux titres disponibles sur les services virtuels Xbox Live Arcade, Wiiware, Playstation Store voir Steam, une vague rétro a envahi l'espace vidéoludique histoire de bien toucher les vieux de la vieille et les grands nostalgiques, avant de se répandre à un plus large public. C'est en voulant surfer sur ce phénomène et proposer un hommage à ses prédécesseurs que les développeurs de Silicon Dreams ont créé 3D Dot Games Heroes, un nouveau RPG japonais au style bien particulier.
L'histoire prendre place dans le royaume platonique de Dotnia où un beau jour le roi Tezro décida qu'il était temps de passer de la 2D à la 3D. Suite à cela, le Roi des Ténèbres risque de s'échapper de sa prison où il fut scellé pour l'éternité, sans parler du vol de six cristaux d'importance qui risque de faire bien du mal aux « gentils » de ce monde. Notre personnage qui s'avère être le descendant du héros légendaire, et que vous allez pouvoir créer et personnaliser de toutes pièces, va donc devoir utiliser la légendaire épée Excalibur pour récupérer les six cristaux évidemment éparpillés un peu partout, renverser la tendance et botter l'ennemi hors du royaume. Cela fait très typé
The Legend of Zelda et c'est normal puisque le jeu s'inspire ouvertement des nombreux clichés du RPG old-school, telle la série précitée ou encore les
Dragon Quest. Cependant, bien que le scénario ne soit pas vraiment complexe, le titre n'a pas été traduit en français, ce qui reste toujours dommage vu qu'il se destine un peu à tout le monde.
Attention ne le voyez aucunement comme un simple plagiat sans grande originalité, mais plutôt comme un bel hommage, tout simplement. Le titre aux graphismes clairement épurés propose un univers et un design 8 bits, mais directement transposé en 3D avec les gros pixels de l'époque qui vont avec, modélisés ici comme de gros cubes pour former les différents décors du jeu ainsi que les personnages. Du LEGO version pixels en somme. Le tout fait donc plutôt simple en apparence mais se montre au moins propre et fluide, à condition d'accepter l'espèce de flou en arrière-plan. Du coté du son, on est dans les mêmes eaux avec des bruitages très « piou –piou » et des musiques signées Shoichiro Sakamoto qui nous renvoient quelques bonnes années en arrière, de quoi faire verser une larme aux plus nostalgiques.
La quête principale vous demandera de visiter de nombreuses contrées infernales constituant une grande carte qu'on visitera bien entendu en vue du dessus, comme le voulait la tradition des
The Legend of Zelda (et autres), pour ne citer que lui. Comme souvent d'ailleurs, notre aventure nous fera traverser la plupart des endroits bien classiques du genre, tels déserts, montagnes, forêt ou lac. Chacune de ses régions vous proposent évidemment son propre donjon aux multiples salles avec le gardien au bout qui va avec. Le level design des temples est là aussi similaire aux productions de
Nintendo, jusqu'au au combat contre les boss et la pomme à récupérer en fin de niveau permettant de booster la vie de son héros.
Là où le titre se désolidarise des aventures de Link, ce sont sur les nombreuses quêtes annexes. Niveau durée de vie, vous allez devoir compter environ une trentaine d'heure, ce qui est plutôt honorable pour le genre et l'aventure se prolonge considérablement avec les objectifs secondaires, faisant pour la plupart d'entre elles références aux RPG classique de l'époque où les consoles s'énuméraient encore en bits. Les combats quant à eux sont des plus simples : pas de tour par tour, on avance et on frappe avec son épée ou on se protège avec son bouclier. Petite particularité du titre, l'épée peut évoluer en longueur et en largeur pour proposer, quand votre jauge de vie est au maximum, des attaques dévastatrices pour les monstres que vous allez rencontrer. Il existe par ailleurs caché dans le monde du royaume de Dotnia de nombreuses épées secrètes bien plus puissante que vos Excalibur, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Des armes dissimulées que vous allez devoir découvrir ou acheter mais qui ne sont évidemment pas obligatoires pour terminer l'aventure.
Le titre d'Atlus exclusivement disponible sur Playstation 3 s'avère être un bel hommage à la génération des RPG et jeux d'aventure de l'ère 8/16 Bits. Un titre qui plaira donc aux nostalgiques, mais saura aussi trouver sa place dans la ludothèque des jeunes amateurs de ce genre, qui cherchent encore les origines de ce dernier. Il serait dommage de passer à côté, notamment au prix découvert de 40 euros et au fait que peu avait parié à l'époque sur une sortie européenne. Maintenant, à quand la suite ?