Juste avant Modern Warfare 2 et Battlefield : Bad Company 2, Codemasters s'immisce dans la partie avec Operation Flashpoint : Dragon Rising avec plus ou moins de succès.
Le domaine du Tactical/FPS est un genre apprécié par les fans et pourtant, rares sont les jeux qui arrivent à s'imposer. Parfois trop facile, plus souvent médiocre,
Codemasters tente de renouveler le genre en offrant une suite au vénérable Operation Flashpoint avec un épisode intitulé Dragon Rising. Et comme le titre le prouve, il ne s'agit pas d'un véritable second opus, mais plutôt d'un spin-off puisque cet épisode reprend les bases de son ainé sans toutefois révolutionner la sauce. La difficulté est toujours présente, et ne croyez pas pouvoir vous en sortir si facilement ici. Car le titre est avant tout un jeu de guerre, un vrai et ne cherchez pas de barre de vie, la moindre erreur étant fatal.
Vous incarnez un soldat qui va devoir faire face aux forces de l'Empire du Milieu. Mais pour réussir à effectuer cet exploit, vous devrez vous infiltrer parmi vos ennemis tout en effectuant vos missions qui auront des objectifs variés. Si votre premier but est bien évidemment d'exterminer des Chinois, ou de détruire des missiles, les secondaires seront un peu plus compliqués. Vous ne devrez par exemple pas vous faire voir pas des patrouilles, ou bien avertir vos alliés de l'arrivée imminente d'un convoi, voir même découvrir un emplacement de lancement d'une bombe. Et c'est cela qui fait la différence, car vos capacités à diriger une équipe pour réussir tous les objectifs seront mises en avant afin de terminer le jeu comme il se doit. Même si cela est conseillé, vous n'êtes bien évidemment pas obligé de terminer l'intégralité de votre mission pour la valider, le principal élément à avoir étant l'objectif primaire.
Je vous parlais de votre capacité à diriger une équipe, et c'est tout l'intérêt d'un Tactical/FPS car à l'image d'un Rainbow Six, vous devrez diriger les soldats qui vous accompagnent. Si l'intelligence artificielle ne manque pas de ressources, elle est malheureusement très dépendante de vous. Il faudra donc constamment avoir l'œil rivé sur vos coéquipiers surtout en cas d'attaque. Ils ont en effet la maladresse de se mettre devant votre objectif, et prennent des balles si vous ne les placez pas correctement. Si le combo clavier/souris apporte une jouabilité confortable, on ne peut pas en dire autant d'un pad classique qui ne convient pas à toutes les situations. Dans
Operation Flashpoint : Dragon Rising, il faut en effet placer le curseur d'ordres à un endroit bien précis pour que les soldats sur lesquels vous agissez soient le plus utile possible.
Malgré tout, si la difficulté est de mise avec une perte de sang plus ou moins abondante au cas ou vous êtes touché (seul un bandage peut éviter la mort), ou des ennemis plus résistants, le gameplay se veut plus grand public que son grand frère. Ici, le monde est très ouvert, mais des points de repère viennent vous aider durant votre avancée et ce, tous les 100 mètres. De plus, le réalisme est complètement détruit lorsque vos collègues réapparaissent comme par enchantement dès que vous franchissez une étape. On ne sait alors pas trop où placer
Operation Flashpoint : Dragon Rising. S'agit-il d'un FPS pour les hardcores gamers ? Pas vraiment, car il ne dispose pas d'un challenge assez élevé. Mais alors est-il plutôt axé grand public ? Là encore, le doute est permis, car l'interface de commandement nécessite pas mal d'entrainement et beaucoup de patience tant elle n'est pas pratique. Bien sûr, si l'I.A. ne vous convient pas, vous pouvez toujours y jouer en coopération et cela apporte un réel plus à l'aventure assez courte (moins de 8h) en mode de difficulté standard. Vous aurez donc rapidement compris qu'il faudra rehausser la difficulté si vous décidez de jouer avec vos amis.
Ce nouvel épisode est également à la traine graphiquement. Attention, ce n'est pas dépassé pour autant et les missions de nuit sont pour ainsi dire magnifiques. Mais dès que l'on s'essaye aux missions de jour, on découvre des décors grossiers et une modélisation des véhicules et des ennemis déconcertante. C'est, si j'ose dire, le jour et la nuit, notamment avec les environnements ouverts : on aurait par exemple aimé une gestion de la végétation un peu plus travaillée. L'aliasing est aussi très prononcé à certains endroits et quelques ralentissements sont malheureusement de la partie. Tant de défauts qui auraient largement pu être évités si les développeurs ne s'étaient pas entêtés à utiliser un moteur graphiquement dépassé.
Ce nouveau Operation Flashpoint est typiquement le genre de jeu qui aurait mérité un peu plus de boulot. Tantôt sympathique, tantôt frustrant, on a du mal à comprendre les chemins pris par Codemasters pour ce nouvel épisode. Cela dit, les missions passionnantes et le peu de concurrents dans le domaine en cette fin d'année devraient réussir à captiver les quelques fans du genre… en occasion uniquement.