Après un premier épisode totalement dénué de qualité, THQ revient avec une suite censée être bien plus ambitieuse. Incroyable ! Elle l'est vraiment !
Souvenez-vous ! C'était il y a trois courtes années, année où sortait justement sur PlayStation 2 et Xbox première du nom le premier jeu d'action d'envergure reprenant l'une des stars du rap US. Enfin… envergure, c'était un peu le mot de l'éditeur tant le jeu lui-même était une honte à tous les niveaux. L'annonce d'un second épisode sur les machines actuelles avaient donc de quoi faire pouffer de rire le moindre informé et c'est avec stupeur qu'on constate une fois la bête entre nos mais que
THQ est parfois capable de surprendre :
50 cent : Blood on the Sand est très loin d'être un mauvais jeu. Mieux, il s'agit d'une des meilleures surprises de ce premier trimestre 2009.
Du verbe wesher ?
Attaquons tout de même par l'un des mauvais points du jeu : son scènario, très surprenant en soi. Vous incarnez bien entendu 50 cent accompagné du groupe G-Unit dans une tournée de rap bien nerveux. Hors, il s'avère que le dernier concert se passe très mal. Ce dernier se déroule par le plus grand des hasards dans l'un des pays du Moyen Orient et si le groupe a assuré sur scène, il s'avère que votre paye est légèrement passé à la trappe. Pas grave, notre agent nous offre en échange un crâne de diamant, le genre de chose toujours sympa à partager entre chaque membre de l'équipe. De toute manière, se poser des questions ne servira à rien puisque de viles personnes encore plus rebelles que vous volent le crâne, l'occasion rêvé pour « fifty » de prendre les armes pour aller faire sauter quelques têtes. Vous l'aurez compris, on est plus proche d'un Besson récent que d'un film d'auteur mais les fans risquent de sauter dans tous les sens vu le soin apporté au personnage atypique, que ce soit dans sa modélisation (et celle des autres membres du groupe), dans le doublage ou encore dans l'OST qui ne diffuse que des musiques de l'artiste, certaines connues et d'autres inédites. On regrettera par contre que les développeurs ne nous aient pas laissé au moins un peu plus de choix dans les musiques mais qui sait, il n'existera peut être plus que 50 cent comme rappeur US dans le futur. Heu…
Depuis quelques temps, le jeu d'action à la troisième personne est devenu une des nouvelles valeurs sûres de beaucoup de développeurs, surtout quant on prend en ligne de mire la jouabilité des derniers gros jeux du genre :
Gears of War, Uncharted,
Resident Evil 5, etc. Sans être forcément à la hauteur de ces derniers, le dernier
THQ se montre au moins proche d'un certain
Army of Two, le genre de titre assez melting pot qui reprend tous les détails à la mode comme le personnage bourrin, l'argent à récolter, les fusillades toutes les trente secondes, la possibilité de se mettre à couvert pour ne sortir qu'au moment opportun, la coopération avec un équipier dans le but de prendre l'ennemi à double-sens ou tout simplement de traverser des passages à deux comme les portes de garage à soulever ou les endroits hauts perchés qui demanderont une courte-échelle. Niveau action, les possibilités de base sont là avec diverses armes classiques (pistolet, mitrailleuse, fusil, sniper, lance-roquettes, etc.), quelques grenades ou encore les possibilités d'attaques violentes au corps à corps avec séquence de QTE à la clé. Enfin, l'abondance de tuerie fera grimper une jauge permettant de se la jouer bullet-time, toujours sympa dans les séquences les plus ardues.
Fifty représente
Si le jeu se montre en apparence simple du fait de son cheminement classique et de sa linéarité constante, il prend véritablement son ampleur dès qu'on décide de se la jouer
The Club au niveau de son système d'high-score. Chaque stage proposera trois récompenses (bronze, argent et or) et le seul moyen d'atteindre la dernière sera tout d'abord de tuer les ennemis avec rapidité, pour le système de combo, si possible avec une balle dans la tête, et enfin d'user de provocation en appuyant sur le stick gauche pour gratter un peu de pourcentage en plus. Mais bien entendu, le plus gros se trouve dans les décors. Non pas en détruisant barils et vitres, même si ça rapporte un peu, mais dans des objets cachés : les cibles et affiches. Cinq de chacune d'entres elles sont éparpillées dans chaque niveau et toutes les trouver assurera la médaille d'or à chaque fois. But de tout cela ? Augmenter comme il faut la durée de vie (qui passera facilement de sept à douze heures pour peu que vous jouiez en difficile) et obtenir quelques bonus comme les meilleures ziques de 50 cent (P.I.M.P., In Da Club…) ainsi que quelques vidéos comme les fameux clips. De plus, le titre propose une bonne replay value par le gain d'argent vu qu'on pourra acheter de nouvelles armes, combo ou phrases de provocation (non traduites of course).
Seulement, quelques détails viennent entacher un peu la scène. En vrac, on pointera du doigt un IA complètement catastrophique qui se contente généralement de jouer la pendule entre sa cachette et son placement complètement à découvert, mais également le manque de contenu général puisque les développeurs ne nous ont offert aucun mode supplémentaire hormis l'histoire de base. Certes, on trouvera avec bonheur un mode coopération en ligne (pas en local malheureusement) mais nous n'aurions pas été contre à quelques deathmatch et autre capture du drapeau, surtout que le genre s'y prêtait bien. A conseiller tout de même aux fans du bonhomme.
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