Wing Island sur Wii, ou la mauvaise surprise de la machine. Non pas que l'on demandait à
Hudson Soft de nous sortir la grosse artillerie dès la mise en place de la nouvelle console de salon de
Nintendo, mais un minimum de travail était attendu pour ce très pacifique jeu d'aviation qui cherche encore son public. Ambiance
kawaï ou pas, on déconseille rapidement le titre aux adultes et même aux grands enfants que nous sommes : avec un principe de jeu
peace & love (pas de shoot, juste des missions de sauvetage, livraisons ou autres destructions de rochers), des personnages au charisme proche de la base du néant et un scénario tenant sans mal sur un demi timbre poste, la niaiserie de l'aventure proposée force à zapper rapido l'ensemble des cinématiques, qu'elles soient en écran fixe ou sous forme de petites scénettes. Erreur également que d'offrir le titre à nos chères têtes blondes fans de piaf (le héros est un oiseau au fait…) en raison d'une maniabilité en apparence parfaite mais lourdingue et difficile une fois la Wiimote en main. Conçu pour être dirigé en tenant la Wiimote comme un avion de papier, le titre se joue du fait naturellement grâce à des actions aussi simples qu'efficaces (manœuvre, boost, frein, looping) mais dont le tout s'écroule comme un château de carte dès que vos collègues entrent en scène. En effet, dans la plupart des 27 missions que le jeu recèle, vous dirigerez cinq avions simultanément dont quatre d'entre eux ne pourront être dirigés indépendamment du votre qu'en changeant la formation. Problème, réclamant au préalable une pression du bouton A pour effectuer la chose, il est impossible de tenir la Wiimote comme cité plus haut sans parler de la sensibilité accrue de l'ensemble qui fait que l'appareil n'exécute au final pas toujours ce qu'on lui demande. Dans un jeu où chaque mission est limitée en temps, on rechigne souvent de rage en pensant que le tout aurait été peut-être plus simple avec un pad classique. Navrant. Les missions se ressemblant pour la plupart, on a tôt fait d'éteindre la console sans tenter d'améliorer son avion avec l'argent gagné, d'avoir le meilleur score pour chaque stage ou même d'essayer le mode deux joueurs, très oubliable de toute manière.