Sorti récemment dans les salles obscures, Monster House est ce que l'on peut appeler le petit film sans grande prétention, mais qui satisfera sans mal la plupart des enfants, décidément peu gâtés au niveau du 7éme art durant les vacances. Succès moyen, que ce soit dans les critiques ou niveau revenu, ce long métrage se voit, comme souvent, adapté en jeux vidéo en sortant si possible la même semaine. Voyons cela.
Bien que la vérité sorte de la bouche des enfants dans 90% des cas, D.J Walters, héros de cette histoire, est un parfait incompris. Son voisin cache un horrible secret, fait peur à n'importe quel enfant le croisant, habite dans une maison qui n'aurait rien à envier à celle d'Amityville et fait un silence total sur la disparition de sa femme. Personne n'y fait attention, mais vous, vous avez compris : tant pis si les habitants du quartier ne vous écoutent pas et si la police vous renvoie faire une marelle, il vous faut enquêter. Accompagné de vos deux compagnons et armé de pistolet à eau, vous décidez de pénétrer en douce dans cette sombre bâtisse. Le rythme de jeu n'est aucunement proche d'un
Luigi's Mansion, bien qu'il y avait matière à le faire, vu que les trois garnements vont se retrouver rapidement séparés et vous devrez alors incarner chacun d'entre eux dans des stages assez linéaires et assez classiques représentant divers endroits de la maison comme le grenier ou la cave. Absence d'originalité ? Probablement, mais on retrouve ici un bon melting-pot d'idées empruntées un peu partout comme la recharge du pistolet à divers points d'eau vue dans
Super Mario Sunshine, la lampe torche pouvant immobiliser les monstres rapides de
Obscure ou encore le système de Quick Time Event utilisé judicieusement dans
Resident Evil 4 et Shenmue qui consiste à appuyer rapidement sur le bouton s'affichant soudainement à l'écran. Les combats contre les 'monstres', qui sont pour la plupart du mobilier maudit comme des chaises, fours, lampes et autres, n'ont rien de difficile et tendent au contraire à se répéter quelque peu, le bestiaire n'étant pas particulièrement étoffé. On notera également quelques puzzles somme toute classiques, à base de caisses à déplacer et d'interrupteurs à retrouver, bref rien de bien compliqué pour les habitués, mais offrant tout de même son petit challenge pour les plus jeunes qui garderont le soft dans leur console une petite dizaine d'heures, pour peu qu'ils s'attardent à la recherche des 32 singes cachés et au petit jeu de plates-formes arcade 2D déblocable une fois le jeu terminé.