Ne le cachons pas, à son annonce,
Resident Evil : Umbrella Chronicles avait de quoi faire peur à la populace, et dans le mauvais sens du terme malheureusement.
Capcom n'a jamais été très bon pour adapter sa série en tant que
shoot sur rail (traduction : on ne gère pas nos déplacements) comme en attestent les horreurs sur Playstation première et deuxième du nom. Pourtant, on est fan ou on ne l'est pas. Je le suis. J'embarque donc dans l'aventure avec peu de choix au départ :
background Resident Evil Zero ou rien. Bon. Autant le dire, les premières minutes sont molles comme des mauvaises éponges, et donnent la mauvaise impression d'avancer au ralenti et d'assister à un tir au pigeon sans intérêt. Les zombies se rebellent pourtant, ils mordent ou frappent quand ils le veulent, ils font parfois un drôle de déhanché pour éviter une balle et se montrent finalement fidèles à leurs homologues de la série d'origine : très bêtes, du genre à rester collés à un bidon explosif. Plus rapide, les chiens, hunters, piafs ou autres Crimson Head donnent parfois du fil à retordre, mais une balle bien placée (bien regarder le viseur qui change alors de couleur) vous en débarrasse aisément, même avec un pauvre Beretta à demi déchargé. Mais c'est mou, vraiment, c'est mou. Ca manque de la fureur d'un
Virtua Cop ou d'un House of the Dead, la faute au système qui fait qu'on ne vise pas réellement l'écran mais qu'on déplace tout simplement le viseur. Mais pas trop rapidement, sous peine de bloquer la chose ou d'actionner un rechargement (de l'arme, pas du jeu). Et pourtant ! Passé le premier boss, où l'on prend vraiment son pied, le jeu révèle une autre nature… On se rend compte que l'économie des balles est toujours d'actualité, sous peine de se retrouver sur la paille au chapitre 3, et cela actionne donc une certaine tension. Mieux, finir avec un bon score (détruire un maximum d'éléments du décor, tuer le plus de monde, etc.) vous permet d'upgrader vos armes dans le contenu, le chargeur ou la puissance. De plus, avancer débloque des chapitres inédits qui nous apprennent des choses intéressantes sur Umbrella et sur le scénario général, surtout pour qui n'a pas lu le Wesker Report, et à condition de fouiller les décors comme il faut afin d'y dénicher les documents attitrés. Pas des plus jolis et assez mou, le dernier
Capcom sur Wii réserve donc une très grande fidélité envers la licence mais aussi de bonnes surprises, ainsi qu'une durée de vie énorme pour quiconque souhaite le terminer à 100%. Pour les fans surtout.