Turok, c'est deux premiers épisodes mythiques sur
Nintendo 64, un troisième un peu plus oubliable, un
spin off multijoueur qui a rempli son rôle et, enfin, une daube sortie sur la génération précédente.
Turok revient donc. Sans chiffre. Sans sous-titre quelconque. Comme pour prouver une sorte de recommencement ? Oui et non, car le titre préserve ses racines en les rendant d'actualité. Par exemple, l'indien farouche des premiers opus laisse sa place à un gros balaise qui semble débarquer tout droit de
Gears of War, les origines indiennes en plus (et ouais, même si ça ne se voit pas). Bref, après un joli crash orchestré par le grand méchant du jeu, on doit se débrouiller pour survivre sur cette planète hostile remplie de soldats qui en veulent à notre peau, et de dinosaures qui en veulent à notre chair. Classique dans sa forme,
Turok se parcourt sans grande difficulté niveau accessibilité : il faut tout tuer, mais sans jouer les gros bourrins de service, au risque de finir mitraillé de toutes parts ou de se faire bouffer par un T-Rex bien vicieux. Solution pour rester en vie et ne pas tomber sur un
Game Over toutes les deux minutes : opter pour la technique du fourbe, arc en main, en tenant quelques
headshots ou encore en s'approchant des ennemis dans le dos pour les égorger facilement. Mieux encore, attirez les bestioles dans le camp ennemi pour admirer les imbéciles se débattre dans tous les sens, et finissez les survivants tranquillement. C'est cruel oui, mais il n'y a pas le choix : les points de sauvegarde sont rares, comme à la bonne époque, et une mort brutale signifie parfois un retour de quelques dizaines de minutes en arrière, à devoir recommencer les pires passages franchis précédemment. Plus dure la vie. Du classique, on le répète, mais on peut parler de petite réussite en général (même graphique), surtout face à son prédécesseur, ce qui est en soi loin d'être difficile. Bien entendu, la douzaine d'heure passée en mode solo (sans parler des différentes morts) sera complétée par du multijoueur en ligne bienvenu mais toujours aussi peu original, et un mode coopération à quatre, un peu court. Un bon retour en somme, pour une licence que certains avaient, à tort, déjà enterrée.