L'indémodable oeuvre de Toriyama revient une nouvelle fois chauffer nos manettes PS2 à grands coups de Kaméhaméha.
Succès incroyable durant la période Snes avec une pelletée de jeux de baston et autres softs de cartes, la qualité des jeux issus de la licence Dragon Ball Z a on ne peut plus baissé durant l'ère PSone/Saturn avec des titres à l'intérêt moindre (excepté peut être le volet Legend) et il fallut attendre la PS2 et le coup de main d'
Atari pour retrouver l'âme d'antan avec le fameux
Dragon Ball Z Budokai. Après trois épisodes de très bonne qualité, la série se voit affublée du sous-titre Tenkaichi et s'octroie un
gameplay légèrement plus poussé et une action bien plus prenante. Un an plus tard, et avec le statut d'être probablement le dernier opus à sortir sur cette génération de console, Dragon Ball Z Tenkaichi 2 arrive dans les bacs français. Analyse de la bête.
Une histoire de boules
Après une cinématique d'introduction de qualité moyenne autant dans sa technique que dans l'action décrite, nous accédons au menu de sélection qui nous semble familier de par ses modes de jeu classiques : Story, Tournoi, VS, Entraînement... Seul le mode 'Tour Karine' se démarque du lot et consiste, à l'instar de plusieurs épisodes de Mortal Kombat, à atteindre le sommet d'une tour en affrontant un personnage à chaque étage, l'occasion de gagner un peu d'argent pour acheter quelques bonus. Coeur du jeu, le mode Story a pris de l'ampleur et nous fait oublier les diverses tentatives moyennes des précédents épisodes comme le jeu d'échec du Budokai 2. La fidélité est donc de mise et la durée de vie s'en ressent, il faut savoir que l'anime est ici découpé en de nombreux chapitres, auquel on ajoutera ceux des différents OAV, ainsi que les histoires parallèles à l'action principale (ex : un chapitre sur Goku pendant la période Freezer, un autre qui suivra les péripéties de Gohan, Krilin et Végéta). Du boulot en perspective, surtout que chaque épisode est rejouable plusieurs fois avec trois niveaux de difficulté et que les quêtes annexes sont nombreuses. Celles-ci sont d'ailleurs plus ou moins indiquées sur la carte du monde, que l'on visite librement et qui est reprise sur le troisième Budokai, grâce à des indications jaunes que l'on traduira par des combats annexes, des entraînements, des magasins de potaras, des personnages à recruter, des boules de cristal cachées ou tout simplement quelques capsules réparties de ça et là.
Parfait ? Oh non, pas vraiment. Si le contenu du mode Story n'a rien à prouver niveau richesse, sa mise en forme sera loin de ravir tout le monde, particulièrement le fan, qui a encore en tête les magnifiques
cut-scenes de
Dragon Ball Z Budokai premier du nom. Premier problème donc, les scènes sont assez statiques : quelques phases de blabla et des personnages trop raides pour le peu d'action qu'ils placent. Fort heureusement, certains passages boostent un peu le tout comme le combat Goku contre Vegeta, mais ceux-ci restent beaucoup trop rares. Second problème, visiter la carte du monde est une bonne idée en soi, mais l'on aurait aimé se balader un peu plus librement dans chaque endroit et non pas se retrouver coltiné à du 5m². Enfin, il est probable que les fans purs et durs jettent sans conteste leur dévolu sur la version japonaise pour la bonne et simple raison que la bande sonore est incomparable avec la nôtre. Certes, une fois de plus, l'éditeur nous fait l'insigne honneur de nous laisser le choix entre le doublage japonais (parfait) et anglais (horrible), mais il nous sera malheureusement impossible de profiter de la quasi-intégralité de l'OST de l'anime, chose dont profite l'archipel. En effet, la version originale offre les musiques que l'on peut entendre dans les différents films et anime, procurant de bien meilleures sensations, des souvenirs mémorables et une véritable envie de se lancer dans l'action, là où la version Pal se contentera de musiques axées rock... Super.....
Fighting Force
Celui ayant retourné le premier opus Tenkaichi dans tous les sens n'aura probablement pas besoin de passer par la case entraînement, tant le
gameplay est similaire avec toujours une vue qui se situe presque derrière le joueur, de l'action spectaculaire et des éléments du décor destructibles. Nous sommes en terrain connu et les développeurs ont repris chaque bonne idée comme un bouton pour repérer son personnage dans le décor, la possibilité de voler où l'on souhaite, les combos classiques, les attaques smash en maintenant un bouton enfoncé ainsi que, DBZ oblige, un bon paquet de vagues d'énergie spécifiques à chaque personnage. Pour cela, il faudra prendre en compte la jauge de ki située en haut de l'écran et répartie sur deux niveaux, eux-mêmes séparés en quatre parties. Le premier niveau, classique, sert à lancer une attaque (kaméhaméha, final flash, masenko, etc...), tandis que la seconde, une fois complètement remplie, vous placera pendant quelques secondes en mode Sparking afin de pouvoir vous livrer à un combo infini et infliger de plus sérieux dégâts. En dessous de la jauge ki se trouve un nouveau petit onglet établi sur trois niveaux, qui augmente en fonction de vos actions (attaques, coups reçus, défense...) et sert à déclencher des attaques un peu moins spectaculaires, mais suffisamment efficaces lorsque que l'on sait les utiliser. Parmi celles-ci, on trouve le Taiyoken qui éblouit l'adversaire durant quelques secondes ou le Kaïoken de Goku. A tout cela (ouf !) se rajoute l'attaque ultime qui ne se déclenche que lorsque que l'on fait une certaine manipulation en étant en mode Sparking. Attention néanmoins, certaines d'entre elles demandent quelques conditions pour être déclenchées, on pense notamment au
Genkidama de Goku qui demandera avant tout de concentrer l'énergie au préalable avant de se mettre en mode Sparking et de lancer l'attaque.
Nouveauté dans cet épisode, et seconde utilisation de la jauge d'attaque secondaire, il vous sera possible de changer de combattant en cours de combat à la manière d'un Tekken Tag ou autre Dead or Alive, donnant davantage d'action aux combats et des joutes plus longues et plus stratégiques. Plus intéressant encore, si deux de vos personnages sont associés dans le principe de la fusion, il vous sera possible de les faire fusionner à n'importe quel moment, une très bonne idée qui rappellera ce que l'on pouvait trouver dans le volet Legend. Enfin, après de nombreuses heures de jeu, vous aurez la possibilité de vous transformer en plein combat dans la limite de la logique (Végéta simple ne pourra pas passer au stade de Majin Vegeta quand il le souhaite, les fans comprendront), effaçant alors l'un des principaux défauts du premier opus. Au final, nous pouvons sans mal conclure qu'il s'agit là de la digne suite du premier opus bourré de qualités, même si certains défauts restent présents. Mais ne boudons pas notre plaisir, car nous sommes véritablement là en présence d'un des meilleurs jeux estampillés Dragon Ball Z à ce jour, et peut-être même l'un des meilleurs jeux à licence tout simplement.