Bouh ! Revoilà les créatures de l’espace qui veulent conquérir notre planète pour y voler nos femmes (l’homme ne servant à rien). Les terriens tremblent déjà. Le joueur aussi.
Incroyable à quel point une simple partie de jeu peut amener à de jolies réflexions sans intérêt. Par exemple, prenez nos amis les extra-terrestres : eux que l’on dit si intelligents vu la montgolfière qui leur sert de boîte crânienne, pourquoi s’acharnent-ils encore et toujours à conquérir notre grosse boule polluée (aussi appelée Terre) ? Parce que franchement, avec leur technologie dépassant toute imagination logique, vous n’allez pas me dire qu’ils n’ont jamais été capables de faire pousser un semblant d’arbre chez eux ? Ah pardon, « ils veulent nos femmes » ? Certes, mais les méritent-ils ? Non, parce que, quand on voit une armée composée de quelques millions d’aliens se faire rétamer par un seul et même paysan (appelons le Marcel) dans son petit vaisseau, il y a de quoi rigoler… Bref, une énième adaptation des aventures de notre ami Marcel qui, après le désastre sur DS, va tout faire pour conquérir son public sur PSP.
Space Invaders est un grand jeu apparu à l’aube des temps, lorsque Pong brillait de mille feux et que les mots bump-maping, cel shading et autre motion blur n’était pas encore utilisés dans nos conversations de tous les jours. Le principe était simple : vous incarniez Marcel et deviez tuer les méchants monstres de l’espace qui descendaient petit à petit vers la Terre. Un succès incroyable qui a un peu vieilli avec les années, car en matière de shoot’em up, des océans entiers ont coulé sous les ponts. Que nous réserve alors ce petit remake ? Pas grand chose si ce n’est quatre modes de jeu pas vraiment prenants, qui vous occuperont au mieux une petite demi-heure avant de ranger le jeu dans son étagère (car la boîte est assez belle, avouons-le). Le premier fait office d’increvable mode classique avec ses graphismes en monochrome, sa musique composée avec des bouts de néant et sa jouabilité si… « Move & shoot ». Après ce bref retour de plusieurs dizaines d’années en arrière, on a hâte de s’attaquer à la version remaniée, histoire de s’amuser un peu, mais, détail qui tue, il suffit d’environ dix secondes pour s’apercevoir que ce nouveau mode est largement en deçà de l’ancien en terme de plaisir de jeu. Après une cinématique inutile, on se retrouve dans un vaisseau immobile avec pour seule possibilité de tourner sur soi même pour shooter des aliens bougeant de haut en bas (précision : impossible de bouger la visée verticalement). Une bonne blague. Les deux modes restants sont pour les parties multijoueurs, l’un en WiFi, l’autre sur une seule console où un joueur se servira des flèches et du bouton L tandis que l’autre utilisera la partie opposée. Amusant 10mn.
2/10