Attendu depuis près de trois ans, le nouvel épisode de la série précurseur du genre survival horror, est enfin disponible. Aux commandes de cette nouvelle superproduction française on retrouve les talentueux développeurs d'Eden Studio à qui l'on doit de très bons jeux comme
Test Drive Unlimited. L'équipe avait donc toutes les cartes en mains pour nous proposer un nouvel opus qui soit le digne successeur d'Alone in the Dark 4 et qui a la lourde tâche de représenter le genre pour ses tout premiers pas sur consoles de nouvelle génération. Eden Studio a bien travaillé sa copie, mais hélas malgré les excellentes idées qui y sont présentes, le jeu est loin de plaire à tout le monde et pour cause son défaut est une maniabilité rigide et peu ergonomique du personnage, qui représente à elle seule la moitié du jeu. Il est vraiment dommage qu'après tant de reports, un dernier de quelques mois n'ait pas pu être envisagé pour palier à cela afin de nous proposer ce qui aurait pu être un très gros jeu. Le jeu n'est pas injouable, mais il sera réservé aux joueurs les plus patients. C'est fort dommage surtout que cet
Alone in the Dark propose un gameplay riche et varié, on sent bien la french touch du jeu vidéo dans les différentes énigmes à résoudre pour avancer qui ne cessent de se renouveler tout au long de l'aventure. Les graphismes sont propres, peut être un peu trop mouillés, huilés ou laqués pour d'autres ce qui fera perdre à certains environnements leur nature inquiétante, mais dans l'ensemble le titre s'en tire plutôt bien avec une réalisation digne des grandes productions américaines avec son héros aux faux airs d'Olivier Martinez, accompagné d'une bande sonore spéciale qui donne un cachet quelque peu mystique à ce nouveau
Alone in the Dark, ce qui nous change des habituels manoirs à visiter. Certaines scènes resteront cultes comme la première phase de course en voiture ou d'escalade d'un immeuble au centre de New York en proie à une destruction de sa façade qui proposera une succession d'obstacles à éviter pour progresser d'une pièce à une autre. Tandis que d'autres seront des exemples à ne pas reproduire comme une balade en voiture dans central park et quelques déplacements approximatifs, qui nous ramènent à la jouabilité d'un jeu pré calculé comme c'était le cas pour l'épisode précédent, alors qu'à présent le jeu utilise un moteur en temps réel. Même si la maniabilité peut poser quelques problèmes pour avancer correctement, on ne peut pas dire que le jeu soit difficile et grâce au système d'épisodes qui s'apparente au système de chapitres des films en DVD, il vous sera possible de passer les scènes les plus tendues pour continuer l'aventure et découvrir la vérité sur toute cette histoire.