Evolution Studios nous revient cette année encore avec l’inévitable nouvel opus de World Rally Championship, avec en invité d’honneur Sébastien Loeb, pour la deuxième année consécutive. Voyons donc ce que le cru 2005 nous apporte de plus que WRC 4.
Sony France a jugé bon de changer le nom du jeu, appelé partout ailleurs
WRC Rally Evolved, en précisant pour nous autres français qu’il s’agit du volet 2005, et que Sébastien Loeb en est l’emblème et le sponsor principal. C’est à n’en pas douter un choix marketing très bien vu de la part de
Sony, étant donnée la popularité grandissante du champion du monde ainsi que du sport en lui-même. Cela paraît logique, puisque lorsqu’un français domine une discipline sportive, tout le monde s’y intéresse. Des petites scènes filmées où Sébastien Loeb intervient pour vous défier, vous encourager ou vous féliciter, viennent donc agrémenter le déroulement du jeu, au même titre que des conseils du champion pendant les temps de chargement.
Quoi de neuf, docteur ?
Etant donné le peu de changements entre les saisons 2004 et 2005 de rallye,
Evolution Studios nous propose dans ce nouvel opus de nouveaux modes de jeux, ainsi que des ajustements plus ou moins importants au niveau de la conduite, des dégâts, et d’autres détails que nous allons voir en détail ci-après. Je ne vais pas tous les citer, mais les rallyes vous feront traverser 16 pays aux quatre coins du globe, et vous pourrez choisir l’ordre dans lequel vous souhaitez courir les rallyes, ou bien suivre l’ordre original du vrai championnat. Les écuries proposées n’ont évidemment pas changé non plus. On retrouve donc pour le championnat WRC la Citroën Xsara, la Ford Focus RS, la Mitsubishi Lancer, la Peugeot 307, la Skoda Fabia et la Subaru Impreza, et les pilotes de chaque écurie. Ce championnat WRC, qui constitue l’intérêt principal du jeu en solo, est décliné en trois intitulés : Novice, Professionnel et Expert, selon la difficulté choisie. En ce qui concerne le championnat Super 1600, destiné aux débutants, les véhicules proposés sont : Fiat Punto Abarth Rally, Peugeot 206, Ford Fiesta, Renault Clio, Suzuki Ignis et Swift.
Il y a en plus de cela un certain nombre de voitures à débloquer, notamment via le mode de jeu « défi historique », où il vous faudra remporter des courses contre-la-montre plutôt corsées, au terme desquelles vous pourrez remporter les 6 véhicules proposés dans chacun des défis, à savoir Audi Sport Quattro S1, Lancia Rally 037, Peugeot 205, Ford RS200, Renault 5 Maxi Turbo et Lancia Delta S4. Malheureusement, ces voitures ne pourront être utilisées qu’en course spéciale simple ou rallye simple, et non dans le championnat. D’autres modes de jeux ont fait leur apparition cette année, comme le rallye cross, où 4 voitures prendront part simultanément pour des courses bien différentes des sempiternelles spéciales en solitaire. Deux autres modes dédiés à Sébastien Loeb nous permettent d’effectuer des tours de piste sur son terrain de jeu afin d’ajuster les réglages de la voiture, où encore de se mesurer à lui sur un unique tracé. Ces deux derniers modes de jeu sont les bienvenus dans
WRC 2005, mais restent relativement anecdotiques, de par leur manque de profondeur.
Des circuits variés et bien pensés
La variété et la complexité des circuits est à nouveau au rendez-vous dans
WRC avec Sébastien Loeb Edition 2005 : des environnements variés, des conditions climatiques variables, même entre le début et la fin d’une spéciale, des obstacles sur la piste plus nombreux qu’avant (portail, animaux, voiture qui attend du renfort, branches d’arbres, incendie, brouillard, etc.), mais aussi des dénivelés, bosses, ravins, et autres fourberies qui vous obligeront à être prudent. L’autre bonne nouveauté, c’est le copilote qui est véritablement très précis et juste dans ses annonces, et même s’il arrive qu’il s’emmêle les pinceaux lorsque les virages et les obstacles s’enchaînent trop vite, il est d’une manière générale très bon. On peut même aller jusqu’à dire que jamais le copilote n’a été aussi bon dans un jeu de rallye. En outre, il ponctue les courses de remarques pertinentes sur votre position et votre conduite. Du bon boulot. Il est bon de préciser que le degré de difficulté des virages est ici classé de 1 à 6, ou plutôt de 6 à 1, 6 étant assez facile, et 1 un virage en épingle. Le copilote annoncera néanmoins les multiples spécificités de chaque virage (long, court, ouvert ou fermé, etc.). Je vous disais plus haut que le championnat WRC était doté de trois modes de difficulté : selon la difficulté choisie, le nombre de courses sera différent, et les concurrents seront plus ou moins rapides. Il est néanmoins conseillé de désactiver assez rapidement les aides au pilotage (direction, freinage et antipatinage), car la prise en main est relativement aisée, et le compromis entre arcade et simulation effectué de longue date par la série
WRC permet de ne pas trop se soucier de ces problèmes de patinage et de freinage. Même sans les aides, pas besoin d’être un pro ! Cela ne veut pas pour autant dire que la conduite est arcade, loin s’en faut. Chaque véhicule possède une conduite qui lui est propre, et les modèles de catégorie WRC ne pourront pas être domptés aussi facilement que ceux du Super 1600. Pour les véritables fous du volant, il sera toujours possible d’utiliser l’un des volants compatibles Playstation 2 afin d’accroître les sensations de conduite !
Venons-en aux dégâts, qui constituaient l’un des défauts majeurs de
WRC 4. Sur ce point, peu de choses ont changé, et les dégâts semblent toujours minimes par rapport aux chocs endurés par la voiture. Disons que tout cela est très laxiste, et il faudra réellement se cogner plusieurs fois à haute vitesse pour utiliser les 20 minutes de réparation qui sont autorisées, et pour ressentir de véritables effets négatifs sur la conduite. Autre changement à ce titre : conformément à la licence WRC, il n’est désormais plus possible d’effectuer des réparations entre chaque spéciale, mais uniquement toutes les deux courses. Vous l’aurez compris, le
WRC 2005 apporte quelques nouveautés, mais reste dans le fond assez proche de son prédécesseur sur le plan du
gameplay et de la conduite. En outre, la possibilité de régler de nombreux éléments sur votre voiture avant chaque course a été considérablement approfondie, cela ravira sans aucun doute les amateurs de mécanique.
We Loeb you
Techniquement parlant,
WRC 2005 est terriblement beau. Comme énoncé plus haut, les circuits sont extrêmement diversifiés et colorés, et il semble difficile de faire mieux sur Playstation 2. Seuls certains décors au second plan pourront être critiqués, ainsi que l’aliasing toujours présent, ou encore la relative laideur des personnages (spectateurs sur les bas-côtés de la route, pilotes). Mais qu’importe, au vu de la qualité graphique de l’ensemble, de la modélisation quasiment parfaite des véhicules et de la fluidité avec laquelle le jeu tourne. De nombreuses vues sont jouables, même si l’on préférera souvent l’une des vues du dessus, pour des raisons de visibilité avant tout. L’interface des menus est quant à elle très claire, bien réalisée, et accompagnée d’une musique entraînante. Les interventions de Sébastien Loeb ne sont pas trop nombreuses, fort heureusement, car pas très naturelles. D’un point de vue sonore justement, c’est en dents de scie. Lors des courses, les bruitages des moteurs manquent de pêche, alors que les musiques sont dans l’ensemble bien adaptées. Enfin, en ce qui concerne les modes multijoueurs, il s’agira des différents modes tirés du solo : jusqu’à 4 joueurs peuvent s’affronter tour à tour sur une spéciale, ou en championnat, tandis que les parties de Rallye Cross en ligne pourront accueillir jusqu’à 8 joueurs simultanément. Bien classe pour s’amuser entre amis.