Sorti il y a quelques mois sur consoles de salon, le troisième opus de la série Midnight Club peinait à convaincre réellement, surtout après le débarquement des deux monstres Need For Speed Underground 2 et Burnout 3 : Takedown. Le constat en sera-t-il de même sur portable ?
Le scénario, une fois de plus dans la série (et dans le genre), semble avoir été écrit sur un ticket de métro : vous devez être le meilleur. C’est donc sur ce synopsis alléchant que débute cette nouvelle aventure basé sur tout ce qui touche aux véritables hommes de la nuit, à savoir les courses furieuses, les femmes voluptueuses et le Tuning.
Portage un jour…
Contexte identique donc, préparez-vous à devoir vous tirer la bourre à travers les trois mêmes villes proposées dans la version de salon (San Diego, Atlanta et Detroit) dans des courses dépassant allégrement la demi-douzaine de candidats. Bien entendu, marque de la série oblige, les terrains seront complètement ouverts, que ce soit en mode balade ou durant les épreuves. A vous de choisir votre itinéraire à travers petites ruelles ou autoroutes en ligne droite pour atteindre la ligne d’arrivée en premier. Pour les non connaisseurs, un temps d’adaptation risque d’ailleurs d’être nécessaire afin de saisir toute la subtilité de cette liberté (somme toute relative vu que vous devrez passer à travers chaque
checkpoint dans l’ordre pré-établi). Heureusement, le
gameplay se prête parfaitement au genre avec une jouabilité 100% arcade : on y trouve donc les habituels dérapages en trombes, aspiration (effet lorsque vous vous trouvez derrière un concurrent) et autres poussées de nitro. Bonne nouvelle pour les fans de Tuning, l’association avec le magazine DUB a porté ses fruits et les plus bricoleurs d’entre vous modifieront jusqu’à 50 parties de leur véhicules. A ce propos,
Rockstar a mis à votre disposition une soixantaine de bolides (parmi Nissan, Lamborghini et Mercedes, sans oublier les motos), tous customisables, et répartis en plusieurs catégories distinctes.
Parlons un peu des différentes modes de jeu. Au delà de la carrière principale qui vous proposera son lot de tournois en tous genres (forts répétitifs à ce propos) qui vous permettront de débloquer la quasi-totalité du jeu, les développeurs ont, incroyable mais vrai, inclus un mode de jeu inédit : le Quick Race. Ce mode de jeu suit parfaitement avec l’optique des joueurs nomades vu qu’il propose tout simplement de faire des courses rapides, sans passer par d’innombrables menus de personnalisation. Seulement, à croire que ce simple ajout suffisait à dépasser le quota d’espace sur l’UMD, l’éditeur de circuit a tout simplement été supprimé. Un peu dommage. Pour le reste, le multijoueur reste de très bonne qualité, jouable en Wi-Fi jusqu’à 6, et augmente une durée de vie déjà fort conséquente.
Dérapages incontrôlés
Force est de constater que la conversion sur portable ne s’est pas passée sans douleur : si le graphisme en lui-même se rapproche de son modèle d’origine, on notera le nombre important de ralentissements (surtout, ironie du sort, lors des boost) ainsi que des temps de chargements incroyablement longs, quel que soit le mode de jeu (rappelons que les consoles portables sont là pour donner un plaisir immédiat au joueur). Au final, on aurait peut-être pu se passer de ce nouveau portage.
Rockstar semble avoir ignoré les lacunes montrées du doigt par la presse et les joueurs et se permet de rajouter quelques nouvelles tares à cette nouvelle version. Impardonnable donc, même si nous n’espérions pas de miracles.