Stubbs : The Zombie est un jeu développé par Wideload Games, des développeurs qui doivent particulièrement apprécier les années 50-60, ainsi que les films d’horreur de série Z.
Punchbowl est une petite ville de Pennsylvanie, une petite ville qui illustre à merveille le modèle d’ingéniosité américaine du XXIe siècle. En effet, Punchbowl bénéficie de 50 ans d’avance sur la science et la technologie comparée aux autres villes. Les habitants ne connaissent pas la pollution, ni les crimes, ni la pauvreté. Punchbowl est un véritable paradis futuriste, et toutes les tâches sont effectuées par des robots. Construite par Herman Wye, cette ville va connaître l’horreur lorsqu’un zombie sorti de nulle part va venir s’occuper des personnes qu’ils l’ont tué auparavant, et semer la panique en dégustant la cervelle de citoyens inoffensifs.
De la cervelle à midi
Stubbs : The Zombie n’est pas un jeu comme les autres. Très amusant de par humour noir, ses musiques débiles dans les menus ou certains passages complètement loufoques, quelques minutes suffisent pour s’apercevoir que le soft n’a pas beaucoup d’intérêt, hormis dévorer des cervelles. Un manque cruel d’idées de la part des développeurs puisqu’ils nous lâchent bêtement dans une ville sans objectif et la moindre espèce de scénario. Le but du jeu est en revanche très simple, il suffit en fait d’avancer dans des niveaux à la rencontre d’habitants sans défense, se jeter dessus comme un sauvage pour leur croquer le crâne et aspirer toute la cervelle engendrant un jet de sang des plus immondes. Toutes les personnes ainsi dévorées seront alors converties en zombie et Stubbs aura l’occasion de les appeler lorsqu’il se sentira en danger. De ce fait, une meute de zombies hyper réalistes vous accompagnera durant votre avancée. La plupart d’entre eux auront toutefois beaucoup de mal à se déplacer puisqu’ils seront parfois privés de jambes et donc contraints à ramper sur le sol ou tout simplement privés de tête. Excellent.
Un corps décomposé explosif
L’armée, ainsi que les forces de l’ordre, seront à vos trousses pour tenter tant bien que mal de mettre fin à vos activités atroces. Vous disposerez donc de votre corps pour les calmer une bonne fois pour toutes. Ainsi, Stubbs aura la possibilité d’utiliser sa tête, qui fera alors office de boule de bowling explosive. Notre zombie pourra également attraper ses entrailles pour les lancer afin que celles-ci éclatent et éjectent tout le monde autour. Les survivants seront bien évidemment des zombies errants, eux aussi, sans but, si ce n’est pour sucer quelques cervelles. Tous ces cerveaux aspirés donneront à Stubbs l’envie de lâcher une belle caisse malodorante, utile pour intoxiquer les personnes proches de lui. Enfin, le zombie pourra s’arracher la main (clin d’œil à La Famille Adams et la Chose), ce qui permettra de prendre le contrôle d’un habitant tel qu’il est. Il est donc possible de prendre un membre de l’armée avec son lance-missile ou son sniper, voire un policier et son tazer par exemple. Des véhicules seront également mis à votre disposition, allant de la simple jeep avec les zombies qui viendront vous rejoindre, jusqu’au char d’assaut destructeur, en passant par un tracteur étrangement tuné. A ce propos, sachez que la mention +18 est amplement justifiée, et Stubbs : The Zombie, malgré une ambiance complètement décalée, n’est pas à mettre entre toutes les mains.
La technique est des plus honorables, malgré un voile graphique pas toujours du meilleur effet. Le moteur physique est également de très bonne facture, et permet de contempler des corps parfois très détaillés, en plus d’être particulièrement déchiquetés. Un jeu fun (le passage de danse genre DDR avec le chef de la police est déjà culte), mais bien trop basique, dommage que les développeurs n’aient pas cherché à donner au soft un scénario plus poussé. Une expérience sympathique, à l’humour très décalé, mais finalement un peu trop creuse et trop répétitive dans son
gameplay. Dommage. A noter que le jeu a été plutôt bien optimisé pour tourner sans soucis sur les configurations les moins impressionnantes, un bon point de plus en plus rare de nos jours.