Après avoir imposé la jacky touch sur console à l’automne dernier, voici que le titre des fous furieux du tuning automobile débarque sur PSP. Un jeu qui risque fort de se retrouver dans pas mal de boites à gants.
Lors de la sortie américaine de la console, nombreuses furent les critiques reprochant à la PSP d’être la machine disposant du plus grand nombre de titres portant sur les courses automobiles, au détriment d’autres types de jeux. Une lacune qui a été vite réparée depuis, et en cette sortie européenne, on constate que les pendules ont été remises à l’heure. On trouve actuellement un large choix dans la plupart des genres, sauf pour le moment, en ce qui concerne les RPG, mais cela ne saurait tarder à venir. Pour en revenir au genre automobile, pas mal de titres sont disponibles ; le choix va être bien plus délicat et la concurrence fait rage. La question qui se pose aujourd’hui même est : ce
Need for Speed Underground portable a-t-il d’ores et déjà sa place dans votre ludothèque ? Elément de réponse.
Elle est pas belle ma caisse ?
Bas de caisse, doubles pots, couleurs flash et avec ça, votre voiture a le profil parfait pour faire partie des véhicules d’un
Need for Speed Underground. Arrivée sur console de salon il y a pratiquement un an,
Need for Speed Underground 2, avait retrouvé le public dit « jacky » du premier épisode. La sauce avait bien pris sur l’ensemble des supports où le titre était disponible, il était donc normal pour
Electronic Arts de porter sa licence sur la PSP, afin de proposer un jeu de courses directement pour le line up de la console. Malheureusement, avec l’arrivée tardive de la console en Europe, la donne n’est plus la même et le titre doit se confronter à d’autre jeux de courses. Seul avantage par rapport à ses concurrents, la cible qu’il vise n’est pas la même que celle d’un
Ridge Racer ou d’un
TOCA Race Driver 2 : The Ultimate Racing Simulator, mais le fond du sujet reste le même, quels jeux de course à mettre dans sa PSP pour la première fois ?
Graphiquement, ça va coincer assez net et doubler, même sur la droite, sera risqué. Le titre est certes beau, mais clairement en dessous des productions actuelles, le décor en second plan du titre est assez grossier et la pilule passe mal quand on se prend à le comparer avec Ridge Racer ou
Wipeout Pure. Si l’environnement ne nous donne pas vraiment envie d’explorer les courses nocturnes du titre, la modélisation de la voiture est aussi du même niveau. L’ensemble des voitures est similaire et on a plus l’impression de jouer avec trois polygones qu’avec un véhicule quel qu’il soit. C’est assez dommage que la modélisation ait été bâclée ainsi, car si on regarde les effets de lumières et les reflets sur la caisse, le rendu est vraiment beau et très réaliste. Hélas, cela sera insuffisant pour tenir la route face aux autres concurrents qui auront déjà pris un tour d’avance. Techniquement, le jeu ne souffre pas de ralentissements ni de problèmes de caméra et propose au joueur un choix correct d’angles de vue pour aborder les courses de manière sereine.
Monte le son
Le
gameplay lui aussi reste inchangé, depuis les versions sur console de salon, et c’est bien la seule chose qui devra faire la différence avec les autres concurrents actuellement présents sur le marché. Aller le plus vite possible afin de mettre le feu au bitume dans des courses urbaines nocturnes, arriver premier est votre objectif, pour vous faire un max de tunes et customiser votre caisse comme bon vous semble. Un programme qui pourrait être parfait, mais là encore, le jeu va revenir sur ses lacunes techniques pour entacher une nouvelle fois le plaisir du joueur. Si la prise en main du véhicule ne pose aucun souci de pilotage, c’est en revanche, la modélisation des véhicules qui va montrer une nouvelle fois ses faiblesses. Etre trop simpliste, vous empêchera de voir correctement votre véhicule en course dans les moindres détails de votre création. Les kits NOOS sont toujours présents et vous proposent, comme à l’habitude, de laisser vos concurrents en plan dans votre sillage, le tout accompagné d’un effet de distorsion de l’écran bien joli, mais qui va vite faiblir lors de la sortie très prochaine, d’un autre adversaire de taille :
Burnout Legends. La bande sonore du titre reste là aussi, la même que pour la version Playstation 2. Hip-hop et musique dance / électronique sortiront de vos enceintes. La
playlist présente dans le soft ne plaira qu’à un certain public, les autres couperont tout simplement le son pour ne jouer qu’avec les bruitages de sa caisse, si toutefois le bourdonnement ne vous a pas assommé après quelques minutes.
Au final, il ne restera peut-être plus que l’aspect sonore pour remonter un peu le moral des fans de tuning qui s’apprêtaient sûrement à découvrir un nouvel épisode digne de ce nom de la série
Need for Speed Underground. Hélas, il leur faudra encore s’armer d’un peu de patience avant de pouvoir trouver quelque chose de vraiment nouveau avec le futur
Need for Speed Most Wanted, à paraître au mois de novembre 2005.