Il y a tout juste un an dans notre galaxie à nous sortait le premier volume de la saga Star Wars Knights of the Old Republic. Développé par les talentueux spécialistes du jeu de rôle, à savoir Bioware, Star Wars Knights of the Old Republic premier du nom avait marqué les esprits en faisant découvrir aux fans de Star Wars le premier vrai titre de talent utilisant la si lucrative licence de George Lucas. Oubliez Bioware, cette année, c’est la jeune équipe d’Obsidian Entertainment qui a pris les commandes du développement du second opus intitulé Sith Lords, ça promet !
Pour ceux qui auraient oublié de lire les nombreux articles publiés çà et là sur la très attendue suite de
KOTOR, sachez que comme dans le premier opus, il va falloir adopter le système D20. Tous les rôlistes l’auront déjà compris, ils se retrouveront en terrain connu. Pour les autres, sachez que ce système est emprunté des jeux de rôle les plus joués au monde, à savoir Donjons & Dragons. Utilisé depuis des années, le système a bien été rodé par des joueurs du monde entier. Et comme dans un jeu de rôle D20, vous devrez commencer par créer votre personnage de A à Z. Choisissez sa classe entre les quatre proposées, attribuez lui des compétences et fignolez le tout en choisissant ses pouvoirs de Jedi. Une fois le personnage terminé, vous allez être lâché en pleine nature dans une station spatiale de tous les dangers.
Vous êtes qui vous ? Jedi, John Jedi…
Comme dans le premier opus, vous êtes amnésique, comme dans le premier opus, vous êtes complètement inutile et comme dans le premier opus, vous devrez faire pencher la balance de la force d’un côté ou de l’autre. Lumière ou côté obscur, vous aurez en permanence le choix entre ces deux options déterminantes pour la suite de l’aventure. Malgré tout ça, il sera tout de même impossible de passer sous silence le problème principal de
KOTOR 2. Ce problème, c’est que ce second épisode ne mérite pas vraiment l’appellation « 2 », il s’agirait plutôt d’un simple
KOTOR 1.1 assez tristounet. En fait, les petits gars de chez
Obsidian Entertainment ont repris les ingrédients du premier opus et ont tout mélangé dans un shaker histoire de faire croire à tout le monde qu’il y avait un tant soit peu de nouveauté dans cette soi-disant création artistique.
Se situant à cinq ans de l’histoire du premier opus, le soft reprend quelques éléments de l’histoire mère. Cependant, ne vous inquiétez pas, il n’est pas vraiment nécessaire d’avoir joué au premier épisode pour comprendre les subtilités du titre développé par
Obsidian. Seulement, il est clair qu’avoir joué à
KOTOR premier du nom peut représenter un atout pour les puristes qui n’ont qu’une idée en tête, tout découvrir de l’histoire et dévoiler tous les secrets de ce titre plein de culs de sacs. Malgré le fait que vous débutiez amnésique, vous récupérerez au fur et à mesure quelques bribes de votre passé de Jedi.
Il est où mon sabre laser ? À sa place, à côté des serviettes !
Premier détail frustrant, vous démarrez l’aventure dépourvu d’arme et surtout sans le moindre sabre laser entre vos petites mimines. Autant vous le dire tout de suite, il vous faudra au moins une quinzaine d’heures pour le retrouver et vous en servir de manière acceptable. En tout cas, pour débuter, vous aurez tout de même vos coéquipiers pour vous sauver la vie entre les nombreux combats qui lanceront l’aventure sur les chapeaux de roues. Après avoir un petit peu évolué et avoir essuyé les plâtres pendant un peu plus de dix ou quinze heures de jeu, vous aurez la possibilité de voyager de planète en planète et découvrir un nombre hallucinant de personnages non joueurs avec lesquels vous pourrez interagir à loisir histoire de trouver les premières véritables quêtes qui détermineront votre alignement. Le principal avantage de ces nombreuses missions est que vous obtiendrez quelques malheureuses informations sur l’histoire secrète qui vous sera révélée si vous avez le courage de tenir jusqu’à la fin de l’aventure.
Côté graphismes,
Star Wars Knights of the Old Republic II: The Sith Lords est tristement à la hauteur de son prédécesseur, puisque, comme dans le premier opus, il existe quelques bugs assez troublants. Globalement, le titre d’
Obsidian est au niveau de ce que l’on craignait.
Frame-rate légèrement plus faible, caméra un poil plus rigide et environnements manquant gravement de détails, c’est la déception totale. En même temps, il faut remettre les choses dans leur contexte,
Obsidian n’a pas le recul que pouvait avoir
Bioware l’année dernière et dans ce cas nous ne tirerons pas tout de suite sur l’ambulance et attendrons la prochaine « expérience » de ces développeurs débutants.
En ce qui concerne la bande-son,
The Sith Lords est à la hauteur de son prédécesseur. 90% des sons du jeu sont des dialogues, des heures et des heures de dialogues qui vous apporteront les quelques détails manquant à la bonne compréhension du scénario. Les musiques sont, quant à elles fidèles, aux diverses compositions de John Williams. Les sabres lasers volent et virevoltent, les coups pleuvent à mesure que vous et vos équipiers prenez du gallon dans votre apprentissage de Jedi.