Clair Obscur : Expedition 33 surprend par sa direction artistique envoûtante et son univers aussi mélancolique qu’original. L’inspiration Belle Époque, mêlée à une touche fantastique, donne vie à un monde où la mort plane sous les traits d’une Peintresse qui efface les gens de l’existence à chaque année. L’histoire, pleine de symboles et portée par des personnages profondément humains, aborde des thèmes lourds – le deuil, la fatalité, l’espoir – sans sombrer dans le pathos. L’écriture est juste, l’ambiance sonore colle à la peau, et on sent derrière tout ça une vraie vision d’auteur.
Côté gameplay, le jeu propose un système de combat hybride plutôt rafraîchissant : au tour par tour classique s’ajoutent des mécaniques d’action (parades, esquives) en temps réel, qui demandent précision et sang-froid. C’est exigeant, parfois un peu raide, mais gratifiant. Quelques soucis d’ergonomie peuvent agacer, et la courbe de difficulté en rebutera certains, mais l’ensemble tient la route. Clair Obscur n’est pas un RPG de plus, c’est une œuvre singulière, imparfaite mais sincère, qu’on garde en tête longtemps après avoir posé la manette.