Les développeurs de chez Swordfish Studios nous proposent avec ce Cold Winter un FPS qui ne sera pas sans vous rappeler un certain James Bond. L’action a été clairement mise en avant et vos neurones ne seront donc ici que très peu exploités.
Ce ne sont pas les FPS qui manquent sur PS2, entre
Medal Of Honor,
TimeSplitters,
Call of Duty et autres
Rainbow Six, les aficionados du genre ont de quoi faire.
Cold Winter débarque donc au milieu de tous ces titres avec ses qualités et ses défauts.
James Vs Andrew
L’histoire de
Cold Winter met en scène un certain Andrew Sterling, agent secret de sa profession, qui ne cache en rien ses ressemblances avec un certain James Bond. Andrew est toutefois beaucoup moins charismatique que son modèle.
Cold Winter démarre dans une prison chinoise : Andrew a échoué lors de sa dernière mission, s’est fait démasquer et se retrouve donc prisonnier en Chine. Tout semblait perdu pour lui lorsqu’une jeune femme nommée Kim fait irruption dans la cellule de notre héros. Kim est en réalité une ancienne amie d’Andrew et vient lui porter secours. L’agent secret décide alors de ne plus travailler pour les services secrets de sa Majesté qui l’ont laissé pourrir ici et de se mettre à son compte. Andrew ne fait pas dans la dentelle et il est bon de rappeler que le jeu est déconseillé aux moins de 18 ans. L’histoire est donc des plus classiques, comme le reste. Il est dommage que le design des personnages n’ait pas reçu un meilleur soin : ils sont fades et on a du mal à se prendre au jeu. L’histoire ne nous passionne pas plus que ça, la faute à des cinématiques manquant cruellement de pêche et d’intérêt.
Si le héros est bel et bien un agent secret, le
gameplay du jeu ne suit pas cette donnée puisque vous ne trouverez pas le moindre petit aspect infiltration. L’action est toujours mise en avant et vous passerez votre temps à faire un carnage plutôt qu’à infiltrer un camp. La progression du joueur n’est pas scriptée comme dans les autres FPS, cela, grâce aux nombreuses interactions disponibles avec l’environnement : presque tous les objets peuvent être utilisés. C’est parfois totalement inutile, mais cela renforce l’aspect réaliste du jeu. La violence est complètement assumée, et c’est avec plaisir que vous pourrez voir des têtes exploser, des membres voler, bref, du tout bon. L’autre aspect intéressant du soft est le côté Mac Gyver qui a été donné au héros : Andrew peut trouver de nombreux objets, dans les décors ou en fouillant des cadavres, et peut ensuite les combiner pour créer des objets utiles tels que des grenades, des bombes collantes ou encore des cocktails explosifs.
En détail
L’intelligence artificielle des ennemis est plutôt convaincante. Certains de vos adversaires lanceront des grenades fumigènes, d’autres se planqueront dans des coins et d’autres encore feront le tour pour vous agresser par derrière. Le moteur physique de
Cold Winter est plutôt bon dans l’ensemble et permet de déplacer presque tous les objets présents dans les décors (tables, bonbonnes de gaz, etc.).
Cold Winter dispose donc d’un certain nombre d’éléments qui jouent en sa faveur ; cependant, il est loin d’être exempt de défauts. Ainsi, il est plus que dommage de ne pouvoir à aucun moment se la jouer infiltration. Toutes les missions se résument à du démembrage de gardes et rien de plus. Il n’est pas possible de déplacer des corps à la
Metal Gear Solid, ou encore de prendre des otages. Le côté action a été davantage poussé que le réalisme puisque, par exemple, le joueur ne dispose que d’une seule trousse de soins illimitée pour toute la durée du jeu. Forcément, on n’a aucun scrupule à foncer dans le tas en sachant cela. Enfin, les modes multijoueurs disponibles sont plutôt sympas : jusqu’à 8 joueurs pourront s’affronter dans des parties endiablées où les tables et autres objets divers voleront un peu partout ou serviront tout simplement de pare-balles.