Après de nombreux retards et des rumeurs concernant une hypothétique version sur Xbox 360, la suite de l’un des plus grands FPS de l’histoire débarque bel et bien sur la Xbox première du nom. Pari osé ? Peut être, mais réussi en tout cas.
Donner des réponses à nos questions. Voilà quel était l’un des principaux buts de Half Life 2, qui au final, apportera davantage de nouvelles interrogations qu’il ne nous renseignera sur le synopsis général. Car, à l’instar du premier opus, aucune scène, qu’elle soit en temps réel ou sous forme de cinématique, ne viendra perturber votre avancée : chaque dialogue est, pour ainsi dire, interactif et vous pouvez si vous le souhaitez laisser votre interlocuteur blablater dans le vent et toucher à tout en attendant qu’il veuille bien vous laisser continuer. C’est ainsi qu’après un « réveil » par l’homme à la mallette, vous vous retrouverez dans une sorte de tramway en route pour la cité 17, une ville menée d’une main de fer, loin du petit paradis perdu que laisse sous-entendre une vieille connaissance de Gordon. Pourquoi êtes-vous ici ? Quel est votre but ? Pourquoi allez-vous être en moins d’une heure la cible des autorités ? Pourquoi tout le monde voit en vous l’élu qui mènera la résistance au terme de son combat ? Autant vous le dire par avance, vous ne trouverez que peu de réponses dans le jeu, surtout avec un final qui laisse présager d’un troisième opus que l’on placera rapidement en tête d’attente en matière de FPS.
Forcément, il ne fallait pas s’attendre à retrouver l’équivalent graphique d’un jeu PC de 2004 sur une machine datant de 2001, mais comme pouvait le laisser entrevoir certains hits comme
Doom 3 ou
Riddick, la Xbox en avait clairement sous le capot. Alors que perd-on dans l’histoire ? Des textures tout d’abord, mais également une animation un peu hachée, la faute à des environnements trop grands qui, en plus d’offrir des ralentissements conséquents par moments, obligent le joueur à supporter des temps de chargements fréquents et longuets. Niveau son et jouabilité, rien ne change même si, dans le second cas, on ne remplacera jamais véritablement le combo souris + clavier. En fin de compte, la véritable lacune de ce portage réside dans l’absence de mode multijoueurs, nivelant grandement la durée de vie vers le bas, et après de si nombreux retards, il aurait été plus sympathique d’inclure
Counter Strike Source. La longévité du mode solo reste assez élevée, (plus d’une quinzaine d’heures) et il est d’ores et déjà conseillé de commencer l’aventure dans le mode de difficulté le plus dur afin de faire durer le plaisir. Bref, un portage un peu amputé par endroits, mais qui conserve une forme toujours aussi athlétique autant par son
gameplay que par son ambiance sonore et graphique, notamment grâce à son moteur 3D toujours aussi impressionnant qui vous permettra de faire mumuse avec la plupart des éléments du décor, mais quelques bonus dans la lignée de ceux offerts avec le premier opus sur PS2 (mode coopératif inédit) n’auraient pas été de refus.