Très rapidement souhaité par les possesseurs de la dernière de Nintendo, Rocket League débarque donc sur Switch pouvoir taper du ballon jusqu'aux chiottes, même s'il faudra faire avec quelques compromis notables.
Enfin, « compromis » reste un large mot puisqu'il faut avouer que Psyonix n'a fait aucune entourloupe sur le contenu : absolument tout y est. Que ce soit le mode carrière (qui ne sert à rien hors training), les indispensables sessions d'entraînement si vous débutez, la totalité des modes en ligne et ses options, le ranking, les stages disponibles, les bagnoles, les replays, les accessoires à débloquer, les caisses à loot… Vous pouvez même inviter vos amis en ligne sans le moindre problème, ce qui est logique mais on préfère préciser vu que EA n'a étrangement pas trouvé où cocher l'option dans son FIFA 18. La promesse du cross-play avec joueurs PC et Xbox One est également effective, même s'il faut préciser que cela ne vaut que pour le matchmaking : impossible évidemment d'inviter directement un ami d'un autre support. Une très bonne chose dans tous les cas puisque cela garanti d'office une grosse communauté (aucun problème à trouver un match quel que soit l'heure), mais on aurait également bien voulu du cross-save pour au moins garder sa progression et ses skins d'une version à l'autre.
La première grande interrogation pour cette version concernait forcément le rendu, et le constat se montre en fait très aléatoire. Le 60FPS est bien là, et on ne remerciera jamais suffisamment l'équipe d'avoir privilégié ce choix, mais il était évident qu'on allait y perdre un peu coté finesse et détails. En mode dock, on va dire que ça passe plutôt bien dans la majorité des cas, mais il faudra faire avec le 720p et des traces d'aliasing. En revanche, en mode nomade, il faut avouer que c'est assez loupé. On passe carrément en 576p et ça peut faire mal aux yeux, particulièrement sur les stages Badlands et Farmstead qui sont à mille lieux du résultat sur PC/PS4/One, là où les autres s'en sortent avec les honneurs. Ce n'est pas de la faute du hardware ou de l'équipe en charge du portage, mais bien d'un moteur et d'un style graphique qui s'adapte parfois assez mal à une perte de résolution. En nomade, le sable de Badlands se transforment en un vomi de pixels et de flou innommable. En dock, on se contentera de dire que les deux stages cités semblent tendre vers un cell-shading qu'on aurait foiré. Dommage encore une fois car les autres niveaux sont très corrects.
Deuxième et dernière interrogation : le gameplay. Et là, on pousse un petit ouf de soulagement. Que ce soit à la manette Pro ou même avec les joycons en nomade ou en grip, il suffit d'un léger temps d'adaptation même après 600h passés « ailleurs » pour reprendre ses habitudes et recommencer à briller sur les serveurs. On ne va pas cacher que si vous jouez en level haute compète, rien ne remplacera un pad PS4 et surtout Xbox One, les deux faisant mieux le taf quand il s'agit de voler et pour de petits détails dans les mouvements (faute de gâchettes analogiques) mais pour les 95 % de joueurs restants, vous vous en sortirez sans le moindre problème, avec toujours quelques options pour paramétrer la sensibilité et la zone morte.
Note :
Pour des raisons que l'on ignore, et contrairement aux véhicules DLC, les clés en micro-transactions (pour les caisses à skins) sont moins chères sur Switch que sur PS4 ou One. Une clé vous coûtera 1,20€ au lieu de 2€ ailleurs, et ce tarif se répercutera également dans les lots.
+ Toujours aussi bon
+ 0 coupe dans le contenu
+ Cross-play fonctionnel
+ Correct en Dock...
- … Mais quand même aliasé
- Vraiment pas beau en nomade
- Petite perte dans le feeling
- Quelques petits correctifs souhaités
Conclusion : Le pari était risqué mais Psyonix est tout de même parvenu à lâcher une très sympathique version Switch pour son Rocket League, incluant la totalité du contenu sans compromis et du cross-play pour déjà trouver du monde en ligne. Si la question ne se pose pas trop pour ceux qui ne possèdent que l'hybride de Nintendo, elle reste légitime pour les autres : sur TV, c'est forcément moins bon que sur les autres supports, et en nomade, c'est quand même assez cradasse coté rendu, alors que cette configuration était l'argument premier de cette édition. Un bon gros patch d'optimisation peut changer les choses, et cette version gagnera sans problème un point sur la note finale si le miracle arrive.
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