Resident Evil 4 continue de survivre aux yeux de Capcom qui enchaîne les portages à chaque génération de consoles, faisant doucement sourire lorsqu'on se souvient du pauvre Shinji Mikami qui déclarait à l'époque vouloir se trancher la tête si le jeu sortait sur un autre support que le (oui, « le ») GameCube.
Ce test est une MAJ de celui paru sur PS3 & 360, le jeu restant strictement identique à quelques détails près.
En effet, le quatrième épisode de la saga fut une telle réussite critique que l'éditeur ne peut s'empêcher de l'adapter sur chaque support qui passait devant lui. Du GameCube à la Wii en passant par la PlayStation 2, le PC, l'AppStore et enfin le combo PS360, Resident Evil 4 incarne une sorte de mythe qui continue de faire parler de lui à travers les époques, et c'est sans surprise qu'en cette (longue) période de Remasters à tout-va, on l'accueille à nouveau sur Xbox One et PlayStation 4. Le premier point noir viendra finalement du prix, une vingtaine d'euros, ce qui peut s'avère être drôlement cher pour un titre dont le développement a été rentabilisé depuis des années.
Bien sûr, le trip de l'époque reste d'une efficacité redoutable. Ses qualités sont telles qu'une replongée onze ans après (!) impose un constat très parlant : l'aventure s'avère plus grisante que celle des cinquième et sixième épisode, la patte de Shinji Mikami n'ayant pas manqué d'y introduire un paquet de séquences cultes, beaucoup rendant hommage aux ténors du cinéma comme Les Dents de la Mer, Le Seigneur des Anneaux, La Nuit des Morts-Vivants, The Thing... La simple arrivée au village fait partie de ces moments inoubliables et même si « la peur » ressentie dans les bases de la saga est totalement évaporée (si on excepte un certain ennemi dans le dernier quart du jeu), on a tout de même affaire à un jeu qui a une âme, et qu'on relance avec tout autant de plaisir en enchaînant les niveaux jusqu'au final.
Malgré tout, on reste mitigé devant une telle politique de recyclage. Le 60FPS sans accroc est un plus indéniable (en plus de quelques textures refaites) mais lâcher exactement la même somme qu'il y a cinq ans, ça fait toujours un peu mal au fondement et Capcom sait pertinemment que beaucoup de fans craqueront : ce n'est pas pour rien qu'on le retrouve au même prix que des pourtant plus récents RE5&6. Si vous n'y avez touché qu'à la sortie sur GameCube, ce ne sera pas cher payé pour une petite séance nostalgie avec en prime les bonus de la version PS2, comme les deux missions où l'on incarne Ada (avec toujours ces foutus cinématiques PS2 en 480p/30FPS...). Si en revanche, vous l'avez déjà retourné 50 fois sur 2 ou 3 supports différents, il sera bien plus appréciable de garder vos 20€ pour du neuf sur les stores dédiés. Et ce n'est pas ce qui manque d'ailleurs.
(Note : pour une raison qui nous échappe, le mode facile n'existe pas sur Xbox One. Probable que l'éditeur règle un jour ou l'autre le problème via une MAJ.)
Les plus
Les moins
+ Un mythe indéniable
+ Toujours aussi plaisant
+ La petite rehausse graphique
- Le prix
- Le petit coup de vieux
- Les cinématiques du scénario Ada
Conclusion : Capcom profite de la stature de Resident Evil 4 pour nous refourguer les versions PS3 & 360 avec un polish bienvenu mais un prix identique. A partir de là, tout dépend du point de vue : obligatoire si vous ne l'avez jamais fait, conseillé si vous n'y avez pas touché depuis l'époque GC/PS2, et tout simplement dispensable pour les autres.
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