Tests : The Elder Scrolls V : Skyrim - Special Edition
The Elder Scrolls VI n'étant pas prêt de se montrer au public, Bethesda propose une petite piqûre de rappel à ceux qui n'ont jamais fait l'un des plus gros succès commercial et critique de la précédente génération.
Oui, même si la « formule Bethesda » peut ne pas plaire à tous, Skyrim reste encore aujourd'hui l'un des gros poids lourds de l'époque PS3/360, nous ayant fait cracher le 10/10 devant un tel degré d'ambition et, surtout, la capacité des développeurs à avoir analysé leurs précédentes erreurs pour pondre un titre marquant, ayant des répercussions dans d'autres studios, jusqu'au Japon où beaucoup de producteurs n'ont pas tardé à faire les louanges du cinquième épisode de la saga Elder Scrolls. Il faut dire que l'on partait de loin après un Oblivion qui a certes beaucoup plu à l'époque (un tel jeu dans les six premiers mois de vie de la Xbox 360, ça fait son effet) même si objectivement, le titre était une mauvaise surprise après Morrowind : trop de nouvelles restrictions, évolution du personnage devenue trop basique, recyclage à outrance des donjons, univers un peu trop commun (Cyrodill n'étant pas la zone la plus dépaysante qui soit…).
Skyrim parvenait lui à corriger tout cela, s'émancipant toujours des possibilités fofolles d'une autre époque mais améliorant drastiquement la formule sur tous les aspects, capable de happer le joueur plus de 150h avec une vraie variété dans les décors et un personnage qui évolue comme on l'entend, et dans toutes les branches possibles cette fois. Mais tout cela, c'était il y a cinq ans, soit une éternité dans le monde du jeux vidéo, et si personne ne s'est encore risqué à adopter la même formule, le coup du monde ouvert est aujourd'hui quelque chose de routinier. Le titre garde évidemment ses nombreuses qualités, mais les graphismes prennent un méchant coup dans la gueule malgré une rehausse appréciable sur certains effets, la résolution évidemment, la distance d'affichage ou de petits détails par-ci par-là, qui peuvent vraiment faire la différence sur certaines zones et ne rien changer dans d'autres (le frame-rate a au moins le mérite d'être stable). Toujours plein de bugs, inventaire bordélique, mise en scène très minimaliste… L'arrivée des mods ne fait pas tout et il faut donc aujourd'hui s'accrocher un minimum pour partir s'aventurer à Bordeciel, surtout devant le choix de vendre le titre au prix fort sur consoles, là où cette version est purement offerte sur PC si vous possédez l'original.
Les plus
Les moins
+ C'est Skyrim
+ Temps de chargement réduit
+ Frame-rate enfin stable
+ 150h de jeu minimum
+ Sans compter les DLC inclus
+ Compatible avec les mods
- Sacré coup de vieux
- Et toujours des bugs
- 60€ sur consoles
Conclusion : Dishonored 2 n'ayant pas la stature commerciale d'un Fallout 4, on peut comprendre que Bethesda ait souhaité s'offrir une assurance sur le CA en balançant un Remaster de son plus grand succès en date. Skyrim reste Skyrim, soit une ode à l'exploration et à la découverte de tous les instants, avec toutes les qualités d'époque et même plus, ce qui n'empêche pas le titre d'accuser ses cinq ans d'âge. Au final, on reprochera surtout un prix bien trop élevé sur consoles quand on sait qu'on peut chopper l'édition intégrale sur PS3 et 360 pour quatre fois moins cher.
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