Increvable licence et d'autant plus aujourd'hui depuis le succès des deux dernières adaptations JV en date, Dragon Ball revient aujourd'hui avec Xenoverse 2 qui ne va pas offrir davantage que ce à quoi l'on peut s'attendre avec moins de deux ans d'attente depuis le précédent : la même chose, mais en mieux.
Vous ne le savez peut-être pas mais Dragon Ball est victime d'une malédiction : la licence ne parvient à briller qu'une génération sur deux. C'est ainsi et c'est prouvé, que voulez vous. Sur Nes, on s'en foutait un peu. Sur Snes, on pleure encore de joie en se remémorant les soirées sur Super Butoden 2 et le malheureusement trop méconnu Hyper Dimension. Sur PS1, c'était nul quand la PS2 a permis le retour en grâce. Et enfin, l'ère PS360 fut un drôle de spectacle entre le passable et mauvais, la licence ne semblant plus arriver à poser pied en nous refourguant autant de noms différents pour des expériences proches au point de ne plus arriver à différencier l'un de l'autre. Drame chez les joueurs qui ne pensaient donc plus voir la lumière en cette période difficile, laissant autant d'espoir pour l'avenir que lorsqu'on regardait Dragon Ball GT avec les doublages français et qu'on comprenait que le meilleur était derrière nous.
Puis Xenoverse arriva, imparfait certes mais ayant le mérite d'apporter une nouvelle formule davantage orientée « RPG », où l'on privilégiait le solo et la coopération au détriment du versus brut. Et Dragon Ball Xenoverse 2, c'est tout simplement la même chose, mais version « moar » où l'on nous en refile toujours plus, ce qui n'est certes pas négligeable. Le hub est par exemple plus grand qu'avant, sans pour autant être de la plus grande utilité qui soit, obligeant à se déplacer constamment d'un bout à l'autre avec des animations rigides, parfois avec un simili-overboard rendant la situation encore plus ridicule. Comme pour le précédent, le scénario servira de prétexte à se retaper (en partie) des combats passés, incluant cette fois les films, avec diverses modifications qui ont changé le cours des choses. Le résultat est sympathique mais comme en 2014, on reprochera la solution de facilité dans les évolutions alternatives trop directes et réglées aussi rapidement, là où l'on aurait bien voulu assister à de véritables conséquences sur la longueur, comme a su le faire le (très bon) manga amateur Dragon Ball Multiverse.
Mais c'est vraiment la formule dans sa globalité qui permettra aux fans de s'y plonger pendant des dizaines d'heures. Le point de départ permet toujours de créer son avatar en choisissant au préalable sa race avec les saiyens dont le nombre est inversement proportionnel à la réalité (une race en voie d'extinction on rappelle), les humains plutôt équilibrés, les clones de Freezer qui sont plus rapides que la norme, les Nameks qui ont moins de force mais une santé très élevée, et enfin les Majin qui privilégie la défense, et dont on se demande pourquoi les mâles sont forcément gros quand on connaît l'histoire de Buu. Une fois cela fait, on crée ensuite rapidement notre avatar avec un peu plus d'éléments tout en restant assez limité pour ne pas empêcher les clones en début d'aventure, mais cela s'arrangera heureusement par la suite en débloquant de nouveaux costumes et autres accessoires via les boutiques affiliées, dont une nouvelle qui lâche du nouveau matos rare à rythme périodique pour motiver à quelques retours de temps à autres.
L'aventure se lance donc et c'est ici que l'on s'occupera à peu près 98 % du temps car comme dit précédemment, le versus brut entre joueurs n'a pas grand intérêt en raison d'un système de combat bien trop limité et mal équilibré (le fameux « gameplay manga ») par rapport au vrais jeux de baston, ce qui n'empêche pas la présence de quelques améliorations par rapport au premier, à commencer par le 60FPS qui change énormément de choses pour la nervosité des combats. On pourra également évoquer diverses modifications par-ci par-là mais le plus important reste maintenant une meilleure exploitation de la jauge d'endurance, particulièrement pour les Majin en passant, où l'on ne peut plus désormais user et abuser des téléportations et autres kikoha au risque de se retrouver à sec et donc pendant quelques secondes à la merci d'un opposant qui profitera de la situation pour vous défoncer un peu le crane. De toute manière, ce sera donc à vous de savoir quels stats augmenter en fonction de votre race pour combler chacun de vos défauts, même s'il sera difficile de briller dans toutes les catégories.
Et il faudra de toute façon cravacher un peu pour gagner en puissance. Si le titre semble un peu plus facile que par le passé, mais pas non plus une promenade de santé passé les premières heures, mieux vaut s'attarder sur les nombreux à-cotés en évitant d'avancer un peu trop rapidement dans l'histoire et ses jolies cinématiques. Il y a d'ailleurs de quoi faire de ce coté avec les nombreuses missions d'entraînement grâce à nos mentors, avec cette fois un principal mais également des trainings plus classiques situés un peu partout dans la ville au lieu de trucs périodiques qu'on était dégoutter de rater. On notera d'ailleurs la présence de nouveaux mini-hub pour varier un peu le central et sa musique atroce, sur lequel on passera tout de même du temps à coups d'allers-retours pour des missions plus fédex et de petites conneries, du genre rapporter du lait. Goku le sait : on passe tous par là pour devenir l'un des plus puissants guerriers de l'univers.
Les bases ne changent donc pas, et on reste dans un épisode plus complet plutôt qu'une vraie suite qui va bouleverser les acquis. Les fans du premier vont y trouver leurs comptes et auront de quoi s'occuper des dizaines d'heures rien qu'avec un seul personnage, quitte à ce que le rythme baisse drastiquement dans les phases d'entraînement intense pour être un minimum au niveau de certains adversaires relevés qui épongeront votre barre de PV en deux combos. Et comme dit plus haut, à défaut de versus, il y aura la coopération pour s'éclater à plusieurs (sans mode local, dommage), avec toujours la possibilité d'être accompagné pour se lancer dans les quêtes secondaires (les quêtes principales restent uniquement en solo), avec cette fois les missions pouvant grimper jusqu'à 6 contre des boss qui rigolent encore moins que d'autres, quand ce n'est pas carrément les Oozaru. Des passages qui auront le mérite d'être long et intense, intégrant des mini-quêtes et des séquences où chacun peut-être séparé, jusqu'au moment où l'on peut enfin lui balancer une grosse salve dans la face. Presque un rêve de gosse.
Les plus
Les moins
+ La formule Xenoverse
+ Avec le 60FPS
+ Avec plus de persos
+ Avec plus de nervosité
+ Avec plus d'équilibrage
+ Avec plus de choses à faire
+ Avec une ville plus grande
+ Avec du coop à 6
+ Avec un suivi sur un an
- Mais ça reste très proche du 1
- Pas terrible graphiquement
- Surtout les décors
- Les temps de chargement odieux
- L'IA allié à gerber
- Toujours moyen en versus brut
- On pleure encore et toujours l'absence des musiques d'origine
Conclusion : Dragon Ball Xenoverse 2, c'est comme le 1, mais en meilleur sur l'intégralité du contenu et le gameplay. De quoi faire jubiler les fans qui ne se feront pas prier pour redémarrer une aventure encore plus longue, et donner surtout la meilleure occasion qui soit à ceux qui ont loupé le premier, désormais inutile, sauf si bien sûr ils attendent un potentiel Xenoverse 3. Espérons que ce dernier aura droit à une rehausse visuelle, une vraie prise de risque dans le scénario et peut-être davantage de fidélité sur certains aspects. Parce que les Majin obligatoirement gros ou la transformation des humains à coups de nuage magique… Soit les développeurs manquent d'idées, soit ils ont loupé quelques épisodes importants dans l'anime.
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