Propulsé comme l'un des plus prometteurs jeux de cette fin d'année sur les plates-formes de téléchargements, le jeu de Compulsion Games n'est pas exactement la pépite attendue.
Contrast est un jeu de plates-formes allié à de la réflexion. Dans une ville semblable à un Paris des années 20, avec ses vieux hôtels, ses appartements minuscules et miteux, ses cabarets et sa musique, on suit Didi, une jeune fille qui cherche son père et s'obstine à espionner sa mère pendant que celle-ci réalise ses spectacles dans un vieux bar d'alcooliques. Pour l'aider dans cette tâche et vivre une aventure hors norme, Diddy va être accompagnée de Dawn, son alter ego pouvant évoluer dans le monde des ombres. Grâce aux capacités de sa nouvelle amie, la jeune fille va pouvoir gravir les échelons d'une aventure à ambiance qui aurait pourtant mieux fait de rester tapie dans l'ombre.
Ce n'est pourtant pas faute de l'apprécier durant la première heure de jeu. Il faut dire que les développeurs ont fait un joli travail pour créer un univers qui se fait plutôt rare dans le jeu vidéo. Seulement voilà, en choisissant de proposer deux mondes, un se déroulant physiquement avec Diddy, et l'autre dans l'ombre avec Dawn, ses créateurs oublient d'aller plus loin que le simple concept, ne tenant alors en haleine qu'une heure, tout au plus. Pourtant, ce n'est pas comme-ci la durée de vie était longue : comptez moins de 4h pour venir à bout du jeu en comptant les objets secondaires à récupérer. Il y a donc un vrai gâchis derrière tout ça. Quelques bonnes idées sont là et certaines énigmes sont d'ailleurs bien trouvées, mais la solution est rarement très loin, et surtout, elles ne se renouvellent pas suffisamment. On en revient rapidement à faire les mêmes choses : des caisses à poser, puis à transporter en ombre, pour nous servir par la suite de plates-formes, des sources de lumière à utiliser à bon escient, etc.
L'autre problème du jeu, c'est qu'il est aussi entaché de bugs qui peuvent littéralement réduire sa durée de vie à néant, rien qu'à cause de la frustration qu'ils peuvent engendrer. Il n'est ainsi pas rare de se retrouver coincé dans une texture, et qu'une fois que l'on redémarre la sauvegarde, on se retrouve au tout début de la zone. Et la jouabilité n'arrange rien. Le personnage de Dawn est très rigide et s'avère parfois difficile à contrôler, notamment parce qu'il faut aller vite et intégrer un léger retard à l'allumage pour réussir un saut par exemple. Quant à la technique, on est loin d'être devant une perle de beauté. Les graphismes très sobres et ce côté un peu noir et blanc servent de cache-misère à des textures baveuses et peu détaillées. Tout n'est certes pas forcément à jeter. On l'a dit, l'ambiance est au rendez-vous, les musiques sont de qualités, certaines cinématiques aussi, et les environnements sont, contrairement aux énigmes, variés. Mais on en attendait clairement plus.
Les plus | Les moins |
+ Des environnements variés
+ Les musiques
+ Certaines cinématiques | - Des bugs frustrants
- Trop facile
- Pas bien long
- Graphismes à la traîne |
Conclusion : Difficile de le nier, malgré du potentiel, Contrast n'est que l'ombre du trip attendu. Les puzzles se répètent, le challenge n'est pas très difficile même en cherchant un peu les objets secondaires et, visuellement, ce n'est pas la joie. Il y avait quelque chose de vraiment sympathique à développer, et les quelques qualités décelables dans ce test le prouvent, mais force est de constater que le contrat est au final loin d'être rempli.