Envie d'un bon petit tactical capable à lui-seul de vous occuper jusqu'en 2014, au bas-mot ? Ce nouveau Disgaea est fait pour vous.
Après avoir accueilli le quatrième épisode, qui aura d'ailleurs droit à un portage l'année prochaine sur PS Vita (au moins au Japon),
Nippon Ichi Software se permet de faire un petit détour vers le passé en proposant la vraie « suite » du tout premier opus. L'occasion donc de retrouver Laharl et toute sa clique dans une nouvelle aventure au cœur du Netherworld, qui scénaristiquement ne révolutionnera pas grand-chose mais qui reste plaisante à suivre (pour ceux qui ont joué au premier tant cette suite joue la carte des références et clins d'œil) grâce une nouvelle fois aux nombreux dialogues teintés d'humour, les personnages totalement atypiques assurant de mettre l'ambiance, surtout avec la possibilité de mettre les voix en japonais. En revanche, la filiale
NIS America (chargée de l'édition chez nous) s'est elle aussi permis un retour en arrière dont on se serait en revanche bien passé : alors que
Disgaea 4 sur PS3 avait l'insigne honneur d'être totalement traduit en français, un vrai bonheur,
D2 se contentera des sous-titres et menus en anglais, fermant un peu plus ses barrières au public lambda.
Car il faut rappeler que
Disgaea tourne sous le tactical-RPG, un genre déjà pas vraiment susceptible d'attirer le grand public en occident, surtout que la série n'a jamais fait l'effort de casualiser son approche, ce qu'on remarquera rapidement par le manque d'aides au début. Une fois encore, le jeu s'adresse surtout aux habitués qui n'auront aucun mal à reprendre leurs marques avec tout un tas de nouveautés par rapport au premier épisode, certaines reprises des épisodes suivants, d'autres totalement inédites. Dans le lot, on pourra donc parler des Geo Symbols sur la map qui octroient bonus et malus si on se trouve dessus, obligeant à adapter nos déplacements, chose que l'on pourra d'ailleurs faire en portant puis balançant nos alliés plus loin sur la carte, sachant qu'on pourra faire de même pour attaquer des ennemis éloignés (avec même des lancés de plusieurs alliés à la fois). On notera également l'arrivée des montures qui encaisseront les coups à notre place tout en nous permettant de placer de nouvelles attaques spéciales.
Chronophage jusqu'à l'os,
Disgaea D2 reste donc dans la veine des précédents épisodes avec une durée de vie tout simplement incalculable. Tout est fait pour qu'on ait toujours un truc à faire (on remercie encore l'Item World, toujours présent) et surtout les nouvelles options qui donnent la sensation de toujours grimper en puissance, comme les affiliations entre coéquipiers qui permettent d'augmenter les chances d'attaques ou contres dès le moment où ce dernier est placé à coté de vous sur l'échiquier, le fait de pouvoir choisir n'importe quel personnage comme élève ou maître, ou encore la possibilité de booster ses persos sans avoir besoin de retourner au niveau 1. Saluons aussi le Cheat Shop qui porte bien son nom puisqu'on pourra y modifier tout simplement les récompenses acquises, comme (et c'est ce que tout le monde utilisera au début) augmenter le gain d'expérience, ce qui vaudra de baisser le gain d'argent. Ou inversement. Une manière en tout cas d'atteindre l'objectif souhaité encore plus rapidement, ce qui ne sera pas du luxe vu le temps qu'on passera sur le jeu.
Les plus | Les moins |
+ Esthétiquement mignon...
+ La durée de vie incroyable
+ Le casting et les dialogues
+ Système de jeu toujours aussi excellent
+ Avec des nouveautés et améliorations très appréciables | - … mais techniquement daté
- Pas de traduction
- Scénario sans plus |
Conclusion : Nippon Ichi Software nous prouve une fois de plus son efficacité en matière de tactical-RPG. Aussi long que profond dans son système de jeu, Disgaea D2 reste également une lettre d'amour aux fans tant il parvient à reprendre le meilleur de la saga. En revanche, entre le manque d'aide, l'absence de traduction et les situations/dialogues qui renvoient souvent vers le premier épisode, les nouveaux venus peuvent sans mal passer leur chemin. « Mon premier T-RPG », ce n'est pas ici que ça se passe.