Succès sur PC, le premier Magna Carta n'était pas parvenu à convaincre les amateurs de RPG, la faute à un système de combat bancal et à de nombreux autres défauts qui empêchaient le joueur de se plonger dans cette aventure coréenne. La suite, exclusive à la Xbox 360 et disponible depuis peu au Japon, parviendra-t-elle à rehausser l'intérêt ? Quelques réponses avec cette preview.
Quoi de mieux pour se mettre en bain que de décrire les prémisses de cette nouvelle aventure ? Voici donc. Nous vivons dans un temps où le Royaume de Rantzheim est en proie à sa plus grande guerre civile, guerre qui a obligé la princesse Rzephillda Grena Berlinette (!) a fuir ses terres, aidé par des membres des terres du sud. Dans tout ce chaos, vous incarnez (attention cliché :) un jeune orphelin amnésique vivant sur une île paisible, loin de la boucherie qui se livre à l'autre bout de la planète. La tranquillité de ce lieu va être perturbé par la discrète visite de la princesse précitée : la demoiselle est à la recherche d'une ancienne relique cachée dans une certaine grotte et elle aurait en quelque sorte besoin d'un bon garde du corps pour l'aider dans sa mission. Devinez qui va répondre à l'appel ?
Laissons de coté le background pour nous attaquer maintenant au gameplay dans le sens général. Premier point, pas forcément des plus importants mais néanmoins essentiel, les phases de déplacement. De ce coté, on a affaire à du classique et on appréciera de nombreux petits détails comme la possibilité de bouger la caméra dans tous les sens (chose que certains blockbusters n'offrent toujours pas), choisir le personnage de l'équipe qu'on verra à l'écran ou encore le fait d'avoir toujours une carte du coin à disposition en appuyant tout simplement sur la touche BACK. Bon, ces phases en village serviront surtout à dialoguer, reprendre vos forces et booster votre équipement, la fouille des décors se résumant à trouver les quelques coffres par-ci par-là. On notera tout de même que faire mumuse avec la caméra est l'occasion d'apprécier les graphismes qui, s'ils sont loin d'être extraordinaires, possèdent tout de même un petit cachet assez agréable. Le design des personnages est par contre laissé au goût de chacun, Hyung-Tae Kim (chara-designer coréen très connu) ayant la petite habitude de pondre soit des jeunes hommes efféminés, soit des filles aux poitrines surdimensionnées, soit des créatures étranges. On vient d'ailleurs de résumer à quoi ressemblera votre équipe de combattant.
Contrairement à ce qu'on pouvait penser avec les screens distribués par l'éditeur,
Magna Carta 2 : Tears of Blood est un action-RPG.
Exit donc le coté tour par tour, place à l'action dans des cartes qui ne seront pas sans rappeler un certain
Final Fantasy XII. En effet, les phases en plaine/donjon/grotte (etc.) ne proposeront pas de transition vers des zones de combat. Ici, les créatures sont déjà présentes un peu partout sur le terrain, et symbolisées par des points rouges sur votre carte, attendant qu'un pauvre paysan comme vous passe devant eux pour lui faire rendre gorge. Vous pouvez bien sûr traverser ces endroits en évitant tous les combats (excepté les obligatoires pour le scénario), au risque de vous retrouver rapidement en manque d'argent et d'expérience. A ce propos, pour engager un combat il vous faudra obligatoirement sortir votre arme (en somme appuyer sur l'un des boutons de la tranche) car sans cela, les ennemis pourront attaquer vos deux coéquipiers sans qu'ils ne bronchent à aucun moment.
Passons maintenant au système de combat proprement dit. Ceux-ci vous placeront face à un ou plusieurs adversaires que vous combattrez avec une équipe faite d'un maximum de trois personnages. Même s'il s'agit d'un action-RPG, vous ne pourrez pas vous amuser à marteler le bouton d'action pour espérer venir à bout de n'importe quel ennemi. En effet, chaque héros possède une espèce de jauge de fatigue en bas de l'écran et à force de frapper ou si vous utilisez une attaque puissante, le combattant sera mis pendant quelques secondes en mode stand by, donc paralysé le temps de reprendre son souffle. Si ce principe laisse entrevoir quelques temps morts, c'est sans compter sur la possibilité de changer quand on souhaite de personnages, d'un simple clic sur une des flèches directionnelles. Ainsi, pour faire bref, les combats consistent en gros à attaquer avec un de vos personnages, enchaîner directement avec un autre et ainsi de suite, créant des chaînes dévastatrices selon que votre personne maîtrise la magie noire ou le maniement des armes blanches.
Pour tirer une première conclusion du dernier Softmax, on pourrait tout simplement dire que les développeurs sont parvenus à offrir une nouvelle exclusivité intéressante aux possesseurs de Xbox 360, à condition bien entendu de ne pas s'attendre au RPG du siècle. En effet, le système de combat, aussi intéressant soit-il, se montre assez mou (au moins dans les premières heures) et vite brouillon. Il faudra néanmoins attendre la fin de l'année (date de sortie européenne) pour voir si le titre excelle sur la longueur, ou s'il ne s'agit que d'un apéritif en attendant un certain Final Fantasy XIII.