Troisième opus de la série Persona, le titre qui a fait frémir de nombreux joueurs import s'apprête enfin à débarquer dans les bacs européens.
Les plus connaisseurs connaissent déjà
Persona 3, un titre qui en a bouleversé plus d'un ces derniers mois. La sortie européenne s'approchant à grands pas, il était temps de dresser un premier avis pour ce titre représentant l'un des meilleurs
spin-offs de la série Shin
Megami Tensei, dont le troisième épisode reste le seul à être sorti dans nos bacs. Une bonne initiative de la part d'Atlus, surtout que le titre était localisé comme il faut, mais au final, ce fut un échec commercial qui n'a pas donné envie à l'éditeur de dépenser à nouveau de l'argent dans la traduction de ses titres
underground. Oui,
Persona 3 est en anglais, vous voilà prévenus. Pas de l'anglais d'un très haut niveau, mais de l'anglais tout de même, chose qui aura de grandes chances d'en freiner beaucoup à l'achat. Mais passons plutôt à ce qui semble être l'un des poins forts du titre, du moins pour les premières heures de jeu : le
background. Mais aussi et surtout le scénario, qui nous permettra de prendre en main le destin d'un jeune étudiant au design proche du héros de
Shaman King, avec son lecteur mp3, ses écouteurs, ses mains dans les poches et son air « je m'en fous de tout ». Malgré un début de jeu longuet, genre vous jouez réellement dix minutes dans la première heure, l'ambiance nous prend vite aux tripes. On a envie d'en savoir plus sur les protagonistes, leurs relations et ce fameux concept de la Dark Hour, une sorte de 25ème heure de la journée, invisible pour la quasi-totalité de l'espèce humaine, où le monde sombre dans la froideur de l'apocalypse. Intéressant, et permettant d'offrir au joueur une double vie.
Mourir pour combattre
Car si le prologue est si long, c'est bien pour nous habituer à la suite des événements. Etudiant s'apprêtant à vivre une année scolaire de folie, notre anti-héros devra passer les heures de la journée à l'école, à entretenir des relations avec ses amis, s'inscrire dans un club de sport, répondre correctement aux questions de ses professeurs afin d'augmenter certaines de ses statistiques, aller faire un tour au centre ville le soir venu, etc. Ensuite, à vous de choisir auprès de votre « groupe » si vous souhaitez oui ou non accéder à la Dark Hour afin de vous attaquer au cœur du jeu : une tour gigantesque plombée d'ennemis en tous genres. Chaque étage se voit affublé de certaines créatures à éviter (façon Chrono Trigger,
Dragon Quest VIII ou encore Paper Mario) ou à tuer. A vous alors de les toucher au bon moment afin d'avoir l'avantage dans le combat au tour à tour qui se présente. Rien de bien difficile ici avec des coups simples, des magies, des attaques spéciales, objets ou fuite…
Mais la stratégie reste de mise, surtout que les partenaires ne se jouent pas directement (juste avec des ordres), et vous pourrez très bien tenter certaines manœuvres comme essayer de viser le point faible d'un adversaire : par exemple le feu si la créature en face y est sensible, afin de l'assommer et bénéficier de suite d'une attaque supplémentaire. Réitérez la chose avec un autre ennemi et ainsi de suite pour tous les étourdir et ainsi effectuer une attaque générale pour anéantir tout le monde. Sympa, même si vous manquerez rapidement de points de mana. Le plus important reste tout de même l'utilisation des Persona, des créatures de ce monde alternatif que vous pourrez invoquer en vous tirant une balle dans la tête (!), et qui sont dotés d'une puissance gigantesque. De plus, afin de fusionner à merveille votre double vie, vos actions effectuées dans votre vie active (école, relations, questions/réponses, etc.) auront une influence directe sur les statistiques de votre Persona. De quoi réfléchir et prendre son temps.
Les premières heures passées, on est marqué par l'univers de Persona 3. Bien loin des autres classiques de genre et suffisamment profond pour nous tenir en haleine, le titre d'Atlus aura de grandes chances de contenter les fans de Shin Megami Tensei, sauf mauvaise surprise. Les anglophones passeront malheureusement leur chemin, un peu dommage vu que si le titre se plante, à l'instar de Devil Summoner, on ne risque plus de voir d'autres titres de la série chez nous.