L'univers d'Ivalice est encore loin d'avoir délivré tous ses secrets et, après Final Fantasy Tactics : The Lion War sur PSP, un tour d'horizon de Final Fantasy XII : Revenant Wings sur Nintendo DS s'imposait.
Après le portage de
Final Fantasy Tactics : The Lion War et avant l'arrivée du futur
Final Fantasy Tactics A2 : The Sealed Grimoire, c'est
Final Fantasy XII : Revenant Wings (hé ben !) qui s'est retrouvé entre nos mains pour une petite épluchade avant sa sortie en Europe, qui on l'espère arrivera le plus rapidement possible. Rappelons que les trois noms cités regroupent à eux seuls, pour l'instant, le projet '
Ivalice Alliance' qui aura pour but de faire connaître à tous l'incroyable univers créé par Yasumi Matsuno avant sa mise au coin durant le développement de
Final Fantasy XII. Et
Vagrant Story au fait ?
Matsuno, où es tu ?
Parce que
Final Fantasy XII : Revenant Wings fait partie des jeux les plus ambitieux de
Square Enix pour l'année, commercialement parlant, on essaye d'offrir un minimum de qualité pour ne pas subir les foudres des fans et, pour être hypé jusqu'au bout, on tente d'oublier Matsuno en mettant le réalisateur du '
très attendu au tournant'
Final Fantasy XIII, Motomu Toriyama, aux commandes du scénario. On souhaite d'ailleurs du plus profond de nos coeurs que ce treizième opus bénéficiera d'une histoire un chouïa plus recherchée que ce qui vous attend dans cette pseudo suite, qui n'en est pas une au sens propre du terme puisque
Final Fantasy XII : Revenant Wings, dont les écrits se situent un an après l'épisode originel, se base principalement sur Vaan et Penelo, en mettant quelque peu de coté leurs passés pour une toute nouvelle aventure où interviendront rapidement personnages connus (Balthier, Fran, etc.) et d'autres à la fois inédits et peu intéressants. Il faut dire, avec un tel chara design qui arrive à rendre Vaan encore plus niais qu'il ne l'était déjà et qui offre des PNJ aux looks sortis d'un mauvais dessin animé américain, on prend difficilement le tout au sérieux. Le responsable se nomme d'ailleurs Ryoma Ito et il faut croire que son travail sur
Final Fantasy Tactics A2 : The Sealed Grimoire doit lui prendre la majeure partie de son temps pour nous pondre un tel résultat. Chapeau bas dans un sens mais qu'importe, et pour en revenir au synopsis, il est donc inutile de jouer à
Final Fantasy XII pour apprécier cette nouvelle aventure. Assurément une bonne nouvelle pour certains.
L'armée des streums
Comme vous avez pu le deviner, cette preview a été réalisée à partir de la version japonaise, le titre n'étant sorti nulle part ailleurs pour le moment, et si la facilité fut de notre coté pour progresser, ce n'est pas dû à une connaissance accrue de la langue du pays du sushi mais grâce à un système de jeu accessible au possible. Ce n'est pas un RPG, ni un Tactical-RPG et encore moins un Action-RPG.
Final Fantasy XII : Revenant Wings est '
tout simplement' un jeu de stratégie en temps réel, STR pour les intimes, ce qui consiste à déplacer ses unités de combats vers l'adversaire pour attaquer directement et ainsi défaire toute une map de forces ennemies. Facile, surtout que les fonctionnalités de la
Nintendo DS se prêtent à merveille au genre : le stylet sert ici à sélectionner une ou plusieurs unités et définir leurs points de déplacement, d'attaque ou autres (exemple : ouvrir un coffre), tandis que le double écran permet d'avoir n'importe quand une vue générale de la carte qui offre l'emplacement de vos personnages, des ennemis et des divers objets. Parce que le stylet ne sert plus à lui seule pour l'ensemble des commandes, un point que l'éditeur commençait pourtant à aborder dans ses derniers titres, ce STR utilisera donc les différents boutons de la machine qui, sans être obligatoire, permettront une meilleure souplesse. La croix directionnelle sert par exemple à bouger la caméra tandis que les quatre boutons de droite permettent d'annuler une action, de valider, de sélectionner un groupe d'unités ou carrément l'intégralité de vos forces. Un peu moins utile par contre, les deux boutons L et R servent à faire basculer l'écran de jeu et la map entre les deux écran, très dispensable.
Si les premières minutes de jeu brillent par leur simplicité avec vos trois ou quatre aventuriers luttant contre quelques petits monstres, la suite se corse quelque peu puisque chacun de vos combattants pourra invoquer un certain nombre d'alliés via des socles dissimulés sur certaines cartes. Certains sont vierges et ne demanderont qu'à être activés, d'autres ont déjà été pris d'assaut par l'ennemi et il faudra simultanément tuer tout ce qui en sort, tout en gardant un ou plusieurs compagnons pour inverser la puissance en votre faveur afin que vous puissiez l'utiliser, ce qui peut prendre quelques précieuses secondes. Le choix de vos petits alliés est au départ assez limité mais, avec les victoires allant, vous aurez la possibilité d'en choisir de nouveaux plus puissants via un sphérier simplifié. La montée en puissance pour vos héros se fait par contre le plus naturellement du monde, à savoir grâce aux gains d'expériences (attribués uniquement à la fin d'une bataille), aux nouvelles pièces d'équipements ou avec les techniques qui s'apprendront en avançant simplement dans l'aventure. Celles-ci peuvent être utilisées manuellement durant les combats (soin, nouvelles attaques, boost de statistiques...) mais vous aurez la possibilité d'en assigner une directement pour chaque personnage afin qu'ils s'en servent dès que possible et automatiquement. Encore une bonne idée, même si les fainéants ne tarderont pas à trouver la bonne technique pour ensuite laisser l'ordinateur exécuter les trois quarts des actions... un peu comme
Final Fantasy XII étrangement.
S'il n'est pas la grosse bombe attendue, Final Fantasy XII : Revenant Wings trouvera sans mal son public. Il reste encore beaucoup de chose à découvrir, la version Pal nous permettra certainement d'en profiter pleinement, mais pour l'heure, le tout se montrait tout de même au dessus du lot et proposait de très bons moments. On pourra reprocher une certaine linéarité et un manque de quêtes secondaires en début d'aventure. Bonne nouvelle, ce dernier défaut sera réparé après quatre petites heures de jeu. Assez rapide donc. Mauvaise nouvelle, si l'on jette un coup d'oeil à la sauvegarde, on s'aperçoit que ces quatre mêmes heures correspondent à 25% du jeu. Outch !