Plus de deux ans et demi se sont écoulés depuis la sortie de The Legend of Zelda : The Minish Cap, dernier Zelda en date sorti sur une console portable, la Game Boy Advance. C'est seulement aujourd'hui que la petite Nintendo DS a droit à son premier épisode, baptisé The Legend of Zelda : Phantom Hourglass, 'Le Sablier Fantôme' en français.
Suite directe de l'épisode
The Legend of Zelda : The Wind Waker sur GameCube, il en reprend l'histoire, ses personnages (Link et Tetra), mais surtout son style graphique en cel-shading, qui est pour le coup particulièrement bien adapté à la console portable de
Nintendo. En effet, la
Nintendo DS nous offre un superbe rendu en 3D avec une fluidité exemplaire et une qualité graphique que peu de jeux peuvent se targuer d'avoir atteint, tout en conservant la patte si unique qui avait été insufflée à
The Legend of Zelda : The Wind Waker. On retrouve donc dès les premiers instants du jeu le Link au style enfantin et ses grands yeux tout droit sortis d'un manga, ainsi que la jeune Tetra, tous deux parcourant la mer à bord de leur bateau. Evidemment, le début du jeu met en scène un malheur inattendu : le ciel s'obscurcit, et un mystérieux bateau fantôme vient capturer notre chère jeune fille sous l'œil impuissant du petit Link. Les dés sont jetés, ce dernier va donc devoir partir à la recherche de ce terrifiant bateau fantôme afin de sauver Tetra.
Link au stylet, ça donne quoi ?
Ce nouveau
Zelda a été pensé pour être joué intégralement au stylet, sans n'avoir à presser aucun bouton de la console. On déplace Link en pointant simplement le curseur (qui est en fait une petite fée) dans la direction souhaitée, plus ou moins proche du héros pour qu'il court ou marche lentement. Link peut faire des roulés-boulés en effectuant un petit cercle au stylet sur le bord de l'écran, mais également donner des coups d'épée horizontaux et rotatifs à 360 degrés en effectuant les mouvements correspondants sur l'écran. Vraiment bien fichue, la maniabilité ne semble poser que très peu de problèmes, on notera cependant les quelques petits '
défauts' suivants : parfois, la main étant devant l'écran, cela peut gêner pour certains déplacements (une partie de l'écran étant également cachée par la main), autre problème, utiliser un objet demande de cliquer deux ou trois fois sur un menu déroulant pour sélectionner l'objet en question, l'assigner, puis l'utiliser. En phase de combat, ceci peut s'avérer quelque peu gênant, mais il est heureusement possible d'utiliser les boutons de la tranche, L et R, en tant que raccourcis pour exécuter ces commandes. De nombreuses énigmes qui requièrent une certaine dose de réflexion parsèment l'aventure, et tirent elles aussi parti de toutes les fonctionnalités de la console, même les plus inattendues ! On peut également faire des annotations sur la carte du monde, en guise de mémo, ce qui peut s'avérer bien utile pour certaines énigmes. Le jeu propose également un mode multijoueur jouable en Wi-Fi local ou en ligne, dans lequel deux joueurs s'affrontent dans une arène : un joueur dirige Link, qui doit ramasser des gemmes et les ramener dans sa zone afin de marquer des points, tandis que l'autre joueur dirige trois gardes Phantom qui ont pour but d'empêcher Link de parvenir à collecter des gemmes. Un genre de capture du drapeau, à la sauce
Zelda.
Le sablier du temps, quoi qu'est-ce ?
Comme dans
The Legend of Zelda : The Wind Waker, les déplacements en bateau sont au rendez-vous tout au long de l'aventure, mais ils ont été revus et corrigés et sont désormais bien plus dynamiques que dans l'épisode GameCube. La grande nouveauté de
The Legend of Zelda : Phantom Hourglass, c'est le sablier du temps, que mentionne le sous-titre du jeu. Cet objet que l'on récolte au début du jeu est en fait nécessaire pour avancer dans l'aventure. Après chaque palais, Link doit se rendre dans le château du temps, pour y dénicher des indices nécessaires à la complétion de sa quête. Ces passages obligés en ce lieu sacré sont limités en temps (dix minutes au départ, puis cela augmente en avançant dans le jeu) et mettent en scène des phases de pseudo infiltration très réussies, couplées à des énigmes à résoudre rapidement tout en évitant les gardes Phantom, sous peine de voir le compteur de temps tomber à zéro et ainsi tout devoir recommencer. Le joueur peut cependant se '
reposer' à certains endroits, en déplaçant Link sur des zones de couleur sur le sol. Une fois déplacé sur l'une de ces zones spécifiques, le décompte du temps se met en pause et Link se trouve à l'abri des ennemis, ce qui permet de réfléchir tranquillement aux actions suivantes. Plus d'infos et le verdict final lors du test de la version européenne, on espère pour Noël prochain.