« Ecoute-moi bien, Jim Hawkins, tu as en toi les prémisses de la grandeur ! Seulement, il faut t'accrocher à la barre et choisir toi-même ton propre cap ! Et, ce jour-là, j'espère être là, contemplant tes voiles inondées de lumière ! »
Né le 8 novembre 1953 à Chicago, John Musker sait dès son plus jeune âge qu'il voudra être animateur. Au lycée il dessine pour le journal de son école, de même à l'université où il obtiendra une license d'anglais. John Musker déménage ensuite en Californie pour suivre des cours à CalArts, célèbre école d'Art où Disney forme ses futurs recrues. C'est durant un stage au sein des studios Disney que John Musker débute finalement sa carrière d'animateur, ses responsables ayant été très impressionnés par le talent du jeune homme. John passe ainsi directement de l'école aux studios, sans même avoir eu le temps d'obtenir son diplôme. Il débute en tant qu'animateur sur le court métrage The Small One et Peter et Elliott le Dragon. Il passe ensuite superviseur de l'animation sur Rox et Rouky , production durant laquelle il fait la connaissance de Ron Clements.
Né le 25 avril 1953 à Sioux City dans l'Iowa, Ron Clements commence a s'intéresser à l'animation lorsqu'il découvre Pinocchio au cinéma à l'âge de 10 ans. Adolescent il réalise ses premières séquences d'animation grâce à une caméra super 8, ce qui lui permis de gagner un peu d'argent en réalisant quelques publicités animées pour des commerçants locaux. Le jeune Ron déménage ensuite en Californie pour concrétiser son rêve : travailler pour Disney. Malheureusement le studio ne recrute pas à ce moment là. Ron se rabat alors sur un poste d'animateur chez Hanna Barbara, tout en suivant les cours du soir à CalArts. Après avoir obtenu son diplôme, Ron Clements rentre finalement aux studios Disney en tant qu'apprenti animateur, sous la houlette de Frank Thomas, qui lui apprendra les bases du métier. Il débute ainsi sa carrière en tant qu'animateur sur Les Aventures de Bernard et Bianca et Peter et Elliott le Dragon.
Après sa rencontre avec John Musker durant la production de Rox et Rouky, les deux compères deviennent scénaristes sur Taram et le Chaudron Magique avant de passer réalisateurs sur Basil , Détective Privé. C'est avec leur seconde réalisation (La Petite Sirène) que John et Ron entrent dans le cercle très fermé des réalisateurs stars de la maison. Nous les retrouvons ensuite à la réalisation d'Aladdin, autre immense succès des studios. Leur réalisation suivante, Hercule, n'aura pas le même privilège... Après La Planète au Trésor, et la fermeture annoncée du département 2D, John Musker et Ron Clements partent en retraite anticipée, ne se retrouvant plus dans ce studios en pleine restructuration. Avec l'arrivée de John Lasseter à la tête des Walt Disney Animation Studios, les deux réalisateurs font leur grand retour et ont notamment dirigé le projet 2D , La Princesse et la Grenouille.
Réalisé par ce duo de réalisateurs, le 43e long-métrage de Disney sous le nom de La planète aux trésors était une idée de projet remontant à 1985. Et à cette époque, les technologies étaient assez limitées pour réaliser ce grand film d’aventures. Ron Clements a cherché à concevoir, à travers La Planète au Trésor, un monde bien plus accueillant que dans la majorité des longs-métrages de science-fiction. Contrairement aux films en prises de vues réelles, l'animation offre une plus grande marge de manœuvre en termes de couleurs et d'espaces, il n'y a avait pas besoin de "vide spatial" ni de combinaisons pour les personnages grâce au concept d'Etherium de Ron Clements permettant d'avoir un monde où tout l'univers posséderait une atmosphère. Le scénariste Rob Edward était au côté des deux réalisateurs pour transposer au mieux L'Île au Trésor, le roman de Robert Louis Stevenson dans cette aventure spatiale. L'objectif consistait à combiner l'époque où se déroule l'histoire du roman avec un univers fantastique et futuriste. Et au vu de cette difficulté, il a été décidé d’incorporer 70 % d'ancien avec 30 % de fantastique.
Les deux réalisateur John Musker , Ron Clements :"Nous souhaitions créer un nouveau monde qui n'appartienne ni au passé ni au futur. J'ai toujours apprécié la science-fiction et depuis que j'ai commencé à travailler chez Disney, j'ai eu envie de traduire ce genre dans un film du studio. Mais je ne voulais pas de quelque chose de high-tech ni de trop futuriste qui pourrait devenir daté. L'Île au trésor m'a semblé idéal parce que l'intrigue est intemporelle. Nous avons voulu faire notre film comme si Stevenson avait écrit un roman fantastique et de science-fiction. C'est comme si le futur était vu depuis le XVIIIème siècle. Il n'y a ni ordinateurs, ni télévisions, mais plutôt des éléments du siècle passé qui aurait pu être transplanté dans le futur. L'alliance des symboles de la piraterie et de l'univers donne un résultat surprenant de cohérence. Nous avons abouti à notre propre combinaison d'éléments en nous inspirant fortement du passé afin de lui donner une chaleur dont le genre est habituellement dépourvu."
La direction artistique était confiée à Andy Gaskill (Winnie l'Ourson) , et son style « "romanesque classique" a la particularité d'avoir des touches de pinceaux assez visibles qui débordent de couleurs chaudes permettant d’avoir des environnements vivant propre au film.
Dan Cooper, superviseur des décors : "On procède toujours en peignant touche par touche, mais au lieu d'utiliser un pinceau, on emploie un stylet. Obtenir ce style visuel "peinture à l'huile" à la main aurait été impossible parce qu'il faut compter six mois à un an de séchage par peinture. Avec l'ordinateur, on obtient exactement le même aspect instantanément."
Les animateurs ont d’ailleurs utilisé la technique du "Deep Canvas" qui permet de peindre sur des formes géométriques 3D animées par ordinateur. Le personnage de John Silver a exigé un travail d’équipe entre Glen Keane qui a dessiné les esquisses et Eric Daniels qui les retravaillent numériquement. Un personnage qui est un mélange de 2d pour son corps et 3d pour son bras bionique. James Newton Howard (Dinosaure , Atlantide l’empire perdu) revient pour une troisième collaboration musicale avec Disney et composera principalement les musiques du film.
La planète aux trésors : Un nouvel univers sortira en 2002 et malgré un accueil critique positif, c’est finalement un échec financier.
Je l'ai revu il y a pas longtemps et j'accroche toujours pas.
L'idée et la DA sont cool, mais entre les incohérence et facilité trop visible, l'inconstance de l'animation et les chansons passable, pour moi ça reste un échec.
Le film a de bonnes bases et un bon univers! Le héro et l'"antagoniste" forment un duo attachants , une relation rarement vue et explorée dans un Disney. Des décors magnifiques et une techno au poil et (trop?) avant-gardiste pour l'époque. Le thème principal est cool et dénote des autres films Disney, en effet, le héro ici, ne chante pas lui même et les interprétations proposées, que ce soit en vf ou en vo sont vraiment sympathiques!
Quelques défauts cependant, notamment le personnage horripilant de Ben qui gâche une bonne partie du film, un humour parfois tout naze (le pet, c'est rigolo) et un rythme un peu inégal entache la réussite totale de cette oeuvre.
Toujours est-il que j'aimerais bien, un jour, que Treasure Planet ou son univers soit remis sur le devant de la scène, que ce soit en live action (le genre s'y prêterait à merveille) en animation ou que sais-je encore.
Pareil.
L'idée et la DA sont cool, mais entre les incohérence et facilité trop visible, l'inconstance de l'animation et les chansons passable, pour moi ça reste un échec.
Quelques défauts cependant, notamment le personnage horripilant de Ben qui gâche une bonne partie du film, un humour parfois tout naze (le pet, c'est rigolo) et un rythme un peu inégal entache la réussite totale de cette oeuvre.
Toujours est-il que j'aimerais bien, un jour, que Treasure Planet ou son univers soit remis sur le devant de la scène, que ce soit en live action (le genre s'y prêterait à merveille) en animation ou que sais-je encore.
Un incontournable des années 2000