Aussi longtemps que je m’en souvienne, j’ai toujours été fan de la franchise
LEGO dès la découverte, donc sur la génération précédente, de par son incroyable accessibilité et son absence totale d’intention de nous énerver. Juste nous faire passer un petit moment à deux en coop local (jamais d’option online vous noterez), au départ avec mon frère qui n’était pas toujours consentant. J’avais les arguments pour le faire obéir, mais la situation m’empêche aujourd’hui de pouvoir réitérer l’expérience (il a osé se mettre en couple, ce traître).
Du coup, avec
LEGO Les Indestructibles, l’occasion n’était que trop bonne pour que mon chiard de huit ans lâche un peu l’univers Nintendo, saupoudré de temps à autre de Yo-Kai Watch, pour venir me prêter main-forte dans cette nouvelle adaptation qui évidemment va se reposer sur le nouveau film en salle, et donc me spoiler totalement le scénario que j’aurais préféré découvrir dans quelques mois. Les aléas du métier. Il a d’ailleurs pleinement adoré et quand ta descendance te sort après trois grosses parties « Il est génial ce jeu, papa », c’est que quelque part, Warner et Traveler continuent de taper juste, et qu’importe si on râle sur certaines choses comme le manque d’évolution depuis quelques années. D’ailleurs on va le faire de suite.

Et disons donc simplement qu’il n’y a absolument rien qui a évolué. La ligne droite se joue exactement comme avant avec toujours une quinzaine de missions pour environ sept-huit heures de jeu, en notant que les développeurs ont heureusement eu la jugeote d’inclure l’adaptation du premier film (mais qu’on vit dans la deuxième moitié), et ce afin d’éviter que la durée de vie ne soit divisée par deux. On débarque dans une mission avec des personnages dédiés, on casse des trucs, on assemble des trucs, on résout des micro-énigmes en rapport avec les compétences de nos petits bonhommes, et on cogne quelques ennemis dans un système de combat toujours loupé avec pour seul ajout un peu plus de punch dans les bruitages et un super-coup. Normal pour des super-héros.
Les originalités se trouvent elles dans l’habituel monde ouvert qui à lui seul triple le quota d’heures pour faire le 100 %, avec un poil moins de lourdeur qu’avant sur le recherche puisque chaque zone sera l’occasion au préalable de faire une petite série de missions annexes (avec parfois un boss) qui une fois terminées débloqueront directement l’emplacement de tous les cubes spéciaux. Ça n’empêchera pas devoir fouiner de temps à autre lorsqu’il y a cinq objets du même type à broyer, mais de manière générale, ça s’enchaîne plus rapidement et la quête du 100 % se montre beaucoup plus agréable. Moins lourde on peut dire aussi. Le bonus le plus sympa restera la possibilité de débloquer des personnages issus d’autres univers de Pixar (Toy Story, Rebelle, Ratatouille…), ce qui ne changera rien au gameplay mais fera toujours plaisir aux gosses.
Les gars ont jamais retouché le moindre défaut (pourtant bien lourdingues et parfois facilement corrigeables) et plaquent toujours leur formule débile sans chercher à l'adapter vaguement à la licence qu'ils utilisent.
C'est juste scandaleux et je trouve la note un poil trop généreuse (même si c'est pas évident de se placer entre ceux qui connaissent et ceux qui découvrent).
En fait il faudrait 2 notes, une pour ceux connaissant les jeux Lego, et une autre pour les novices de la licence
Après tout, faire une note par niche, ça peut vite devenir ultra bordélique : une pour les casu, une pour les harcores puis une pour les japfag, une pour les pro trump, une pour les fans de mmo, une pour les fans de cage, une pour les cisgenre, etc...
Disons que la note est effectivement pour le public visé, c'est à dire les enfants, et les parents qui veulent jouer avec leur enfant.
Vous le voyez, je critique le manque d'évolution mais ce qui sauve quelque part la franchise, c'est qu'elle est aujourd'hui seule à répondre à la demande. Sorti du Japon (où Bandai Namco répond au rapport, un peu trop même), on ne voit plus d'adaptations de dessins animés/films d'animations comme c'était à chaque fois le cas il y a des années (et qui était majoritairement pourries en plus).
En revanche, si "demain", un concurrent débarque demain et sait avoir les bons partenariats d'adaptations pour proposer du "Playmobil machin", "Chibi machin", "SD machin", que ça fonctionne aussi bien mais qu'il y a un vrai renouvellement, alors là, les notes des LEGO qui suivront risquent d'en souffrir.