description : Pour les mélomanes (et pour les autres, après tout, y'a pas de raison), venez découvrir ou (re)découvrir des merveilles musicales issues de notre loisir favoris: le jeu vidéo !
Le mot d'ordre: la variété. Hors de question de se contenter d'écouter en boucle du Final Fantasy ou du The Legend of Zelda, même si ces deux sagas légendaires seront représentées généreusement sur Video Games Music !
De la Nintendo NES à la Playstation 4, en passant par le PC et la Megadrive ou encore l'Amiga et la Xbox 360, le RPG, les jeux de baston, les jeux de course ou encore les point'n'clik et les ovni vidéoludiques se donnent rendez-vous en musique ici !
Véritable pari qui tend à se normaliser (puisque ces dix dernières années, c'est le troisième jeu dans ce cas), Fire Emblem Echoes: Shadows of Valentia tente de remettre au goûts du jour un archaïque Fire Emblem Gaiden sorti en 1992 sur Famicom !
Il est ainsi important de prendre Shadows of Valentia pour ce qu'il est. Soit un remake d'un jeu vieux de vingt cinq ans mais qui ne bat certainement pas les records d'ambition. Réajusté par endroits, avec quelques ajouts tout à fait louables mais dans l'air du temps (scène en anime, doublage intégral ...), il n'a pas la densité des Fire Emblem modernes. Ainsi, il offre moins de tactique, le fameux système du "pierre-papier-ciseau" triangulaire qui régissait les rapports de force entre les armes (épée, hache et lance) n'est ici pas d'actualité. En effet, le système fut créé pour Fire Emblem: Seisen no Keifu en 1996 sur Super Nintendo.
Il est donc dommage de constater que Shadows of Valentia sait se moderniser par endroit, notamment sur son visuel, mais garde l'aridité et la raideur d'un gameplay déjà contraignant en 1992.
Si la série s'est fait connaître musicalement grâce à la talentueuse maître d’œuvre Yuka Tsujiyoko (aussi responsables de quelques Paper Mario), elle ne fait que superviser ce remake. C'est Takeru Kanazaki, Yasuhisa Baba, Takafumi Wada et Sho Murakami qui s'occupent de donner un sacré coup de fouet aux sonorités vieillissante de l'opus d'origine.
Si la musique de la dernière bataille n'avait pas forcément de quoi marquer à vie les rares joueurs d'époque qui s'y sont essayé (le jeu étant sorti uniquement au Japon, à l'heure où l'import était encore extrêmement confidentiel), sa reprise peut se targuer de l'inverse. Twilight of the Gods débute avec une série de violons alarmistes, tandis que les chœurs prennent très vite le contrôle de la musique. Grandiloquence et puissance émanent aussitôt de la musique. Le rythme y est pourtant très dynamique et adapté à une bataille finale, là où le piège aurait été de trop faire hurler les choristes pour imposer une grandeur relative et artificielle. L'équilibre entre voix et instruments est très bien dosé, faisant montre d'une étude de la réécriture prise au sérieux par l'équipe de compositeur.
Environ au tier de la musique, des sonorités semblables à des cordes ajoutent plus de légèreté au tout, afin de calmer les ardeurs des plus guerriers d'entre-nous. Le rythme ralentit un tantinet, on se rend compte que le combat final est long et ardu grâce à cette cassure rythmique qui arrive à point nommé. La longueur même de la piste, qui dure prêt de 8 minutes (exceptionnel pour tout type de jeu, et d'avantage encore sur une console portable) accompagne à merveille l'interminable épreuve de la map ultime du jeu.
https://www.youtube.com/watch?v=QxI9G3v-n4o