Les jeux de hack’n slash à la Diablo se font plutôt rares ces derniers temps, mais Titan Quest risque bien de changer la donne. Sorti tout droit de l’esprit de Brian Sullivan et des studios de Iron Lore Entertainment, voyons ce que ce titre nous réserve…
Brian Sullivan, ce nom ne vous dit peut-être rien. Et pourtant, cet homme fut l’un des deux créateurs du tout premier
Age of Empires sur PC. Parti de chez
Ensemble Studios suite à une divergence de point de vue concernant la direction à donner à la saga
Age of Empires, Brian Sullivan a ensuite monté son propre studio de développement,
Iron Lore Entertainment.
Titan Quest est tout simplement le premier titre sur lequel le studio travaille depuis tout ce temps. Le développeur, ainsi que
THQ, l’éditeur du jeu, affirment très humblement qu’il n’est en aucun cas question ici de tenter toute comparaison avec Diablo, référence absolue du hack’n slash. Car si
Titan Quest reprend les grands principes du genre, il en diffère en de nombreux points. Tout d’abord, Sullivan a souhaité créer un univers qui s’éloigne de l’héroïc-fantasy médiéval, décor de fond habituel de la plupart des jeux du genre. Dans
Titan Quest, c’est de la mythologie dont il est question, ou plutôt des mythologies, puisque le jeu nous entraîne dans de nombreux endroits du globe : du berceau du monde occidental (la Grèce Antique) à la Grande Muraille de Chine en passant par les Jardins suspendus de Babylone en Egypte, nous croiserons toutes sortes de personnages et surtout d’ennemis tout droit sortis de ces univers respectifs. Au total, on nous annonce plus de 80 types d’ennemis différents (dragons, chimères, oiseaux sacrés, etc.).
L’épopée des Titans
Titan Quest diffère aussi par son système de gestion du personnage et de l’équipement. Après avoir choisi son personnage (homme ou femme), le joueur devra choisir deux maîtrises parmi les 8 disponibles (tempête, guerre, esprit, terre, brutalité, nature, etc.). Ces compétences spéciales le suivront tout au long du jeu, et le personnage possédera donc une double spécialisation dans différents domaines tels que le combat physique, la défense ou encore l’alliance avec la nature. Il sera néanmoins possible de changer l’une des compétences sélectionnées au début, moyennant finances, si le style adopté venait à ne pas plaire. Pour chaque maîtrise, un tableau sous forme d’arbre comprend 20 sous compétences, qui offrent chacune un pouvoir bien spécial, accessible en engrangeant des points d’XP. Un héros spécialiste de la nature pourra par exemple invoquer toute une panoplie de créatures (jusqu’à 3 simultanément) qui l’aideront à combattre les monstres pendant un certain temps ; un héros qui aura choisi l’art de la guerre pourra quant à lui, après avoir obtenu toutes les compétences de l’arbre, frapper les ennemis si fort que ces derniers voleront en l’air après chaque coup, allant presque jusqu’à toucher la caméra.
Tue-moi donc, tu n’auras que mes plumes !
Dernier point tout à fait singulier dans
Titan Quest, ce sont les équipements que le héros trouvera sur sa route. Tous les équipements du jeu (plus de 1000 items) peuvent être équipés à n’importe quel héros, quelles que soient ses maîtrises de départ. Tout héros pourra porter une épée, un bouclier, ou même une armure très lourde, si son inventaire lui offre assez d’espace libre. Les développeurs ont emprunté le système appelé WYSIWYG (
What You See Is What You Get, « ce que vous voyez est ce que vous obtenez »), c’est-à-dire que si vous tuez un corbeau, il ne vous donnera rien, puisqu’il ne possède rien. En revanche, un soldat qui vous attaque avec une épée lourde et un casque laissera tomber très précisément ces deux éléments (plus d’autres bricoles comme de l’or) après l’avoir vaincu. L’angle de caméra de
Titan Quest n’est pas à 360 degrés, mais le niveau de zoom avancé permet de voir assez clairement l’équipement des ennemis lorsqu’ils vous font face, grâce à un niveau de détail élevé. Pour conclure sur des considérations d’ordre plus technique,
Titan Quest est extrêmement bien soigné graphiquement (éclairage dynamique en temps réel avec cycle jour/nuit, niveau de détails poussé). Le souci du détail, l’accent mis sur l’ambiance et la cohérence des lieux traversés sont perceptibles à chacun de nos pas. Le jeu peut se jouer jusqu’à 6 joueurs en coopération, et il est aussi possible de s’affronter sur les cartes créées via l’éditeur de maps qui nous a semblé plutôt prometteur et simple d’accès.
Titan Quest fait le pari de proposer un gameplay classique hack-n slash, tout en bouleversant certains principes fondamentaux sur lesquels avaient toujours reposé les jeux d’Action-RPG jusqu’à maintenant, et l’on espère que cette conciliation fonctionnera. Plus accessible et plus rapide dans la création du personnage et la gestion des maîtrises, Titan Quest devrait pouvoir rallier un public de joueurs assez large tout en contentant les amateurs du genre. Sortie prévue le 30 juin sur PC.