Bonjour tout le monde !
Je me présente, je suis Blondex du site gameforever.fr, auquel participent également @Obi69 et @ludens23.
Je viens souvent en visiteur sur Gamekyo, mais j'ai encore peu participé.
Je vous propose un dossier consacré au ver de terre le plus connu de l'univers : Earthworm Jim ! J'avais rédigé une première mouture il y a longtemps, et j'ai décidé de passer la super combinaison de Jim au pressing (bref, j'ai revu la rédaction de l'article), d'autant qu'après une longue pause, le lombric revient avec un 4ème volet sur... Intellivision Amico.
Comme le faisait @Obi69 pour le partage de contenus de Game Forever,
je poste ici la première partie de l'article, consacrée au premier volet culte.
L'article complet est à lire sur le site gameforever.fr :
https://www.gameforever.fr/earthwormjim.php
J'y parle de tous les volets : le 2 toujours apprécié ; le volet 3D toujours... en 3D ; l'épisode annulé sur PSP ainsi que le remake HD de 2010. Sans oublier un bref paragraphe sur Earthworm Jim 4.
Bonne lecture !
Quelle est la recette qui a fait de Jim le ver de terre un héros remarqué de jeux vidéo ? Une combinaison spatiale surpuissante et un pistolet dévastateur ? Ça aide, mais il n’est pas le seul à avoir un tel équipement. Un univers loufoque rempli d’ennemis aussi menaçants qu’improbables ? Voilà qui plante le décor, en effet ! Mais Earthworm Jim ne dépareille pas dans cet univers : conçu comme un personnage de cartoon, avec ses très nombreuses poses amusantes, son obsession pour les vaches et sa hantise des corbeaux, le lombric a gagné sa popularité dès son premier jeu culte.
Une popularité, cela doit en revanche bien s’entretenir, et la chute n’est jamais loin lorsque l’on tombe entre de mauvaises mains.
La création d'un univers loufoque
Earthworm Jim est le premier jeu développé par le studio Shiny, fondé en 1993 avec à sa tête David Perry. Il ne s’agit toutefois pas du premier fait de gloire de l’équipe de Perry, qui cumule alors plusieurs productions remarquables : Cool Spot, la mascotte américaine de la boisson gazeuse 7 Up (oui, je fais de la pub, et je ne m’en cache pas, parce que le site en a besoin !) ; et surtout l’incontournable Aladdin sur Megadrive, aux animations particulièrement bien travaillées.
Le jeu répondait à une commande de Playmate Toys, une compagnie de jouets désireuse de s’implanter dans le jeu vidéo avec une mascotte aussi identifiable que Mario et Sonic. Conçu par le dessinateur et animateur Doug TenNapel, Earthworm Jim séduit David Perry (programmeur) et son compère Nick Bruty (game designer et directeur artistique) qui acceptent de développer un jeu avec ce héros.
Clairement inspiré des cartoons, l’univers de Jim brasse tout un ensemble de décors et ennemis particulièrement hétéroclites, ce qui a fait dire qu’au-delà de la difficulté globale des jeux estampillés Earthworm Jim, la marque de la série est l’absence volontaire d’une quelconque cohérence dans le déroulement des jeux.
L’histoire est finalement plus celle de la super combinaison, une merveille de technologie qui change n’importe qui en super héros. Inventée par le professeur Tête-de-Singe, elle sera perdue dans l’espace au cours d’un bête accident, et atterrira par hasard sur Terre, plus précisément sur Jim qui va ainsi enfiler la combinaison et devenir Earthworm Jim ! Outre la Reine des Termites, qui engage le chasseur de primes Psy-Crow pour retrouver la combinaison, d’autres sinistres personnages la convoitent, mais Earthworm Jim n’est pas sans défense. En plus de ses différents flingues (du standard à celui qui "casse la baraque", en passant par le pistolet à bulles), la combinaison peut se servir de Jim comme d’un fouet.
Jim côtoie ainsi des rivaux particulièrement farfelus, en tête desquels on trouve bien sûr le rival, Psy-Crow, corbeau chasseur de primes. Citons également Evil le chat et son armée de conseillers juridiques ; Bob le poisson-rouge démoniaque, et son acolyte le chat-drone N°4 ; Peter le gentil chiot, qui se transforme en horrible monstre lorsqu’il est contrarié ; Professeur Tête-de-Singe ; Chuck le gros-qui-pue et son "chien" Fifi ; le major Mucus, qui défie Jim dans une séquence de saut à la corde culte ; et la Reine des termites, une monstruosité de la nature !
À ces ennemis, viennent également s’ajouter la princesse Machin-chouette, qu’il faudra sauver dans les 2 premiers Earthworm Jim ; les vaches, évidemment ; ainsi qu’Earthworm Kim, l’alter-ego féminin de Jim dans le 3ème opus.
Un premier volet culte et multi-adapté
Le jeu sort d’abord sur Megadrive puis sur Super Nintendo. Suivront également des versions PC, Game Gear et Game Boy pour les plus répandues. Quelques points particuliers distinguent les deux versions "rivales". Si la version SNES dispose d’une réalisation d’ensemble graphiquement plus aboutie (effets de lumière, couleurs plus variées…), la version MD propose quant à elle un niveau supplémentaire (Intestinal Distress), développé en toute hâte par Shiny à la demande de Sega en échange d’une réduction des coûts des cartouches – ou comment monnayer du contenu exclusif. Les jeux communs entre SNES et Megadrive n’étant pas si courants, Earthworm Jim est aujourd’hui encore un symbole de la rivalité entre ségalopins et nintendomaniaques, qui se sont disputés pour savoir laquelle des 2 versions était la meilleure. Je ne rentrerai pas dans ce vieux débat : de toute façon, la meilleure, c’est la version … (complétez la phrase selon votre convenance !).
Quelle que soit la version, Earthworm Jim a été un succès immédiat, faisant de son héros une star du jeu vidéo des années 90 ! Le jeu arrive en terrain conquis sur Megadrive, tandis que sur SNES, il parvient à marquer les esprits malgré la concurrence du phénoménal Donkey Kong Country à la même époque.
Les raisons de ce succès sont multiples. Outre l’animation époustouflante des personnages, et plus encore celle de Jim, ultra-fluide et très détaillée, c’est l’ambiance générale du jeu qui a retenu l’attention. Jusque-là, le burlesque et les blagues grasses dans le jeu vidéo étaient très peu représentés, le seul jeu me venant à l’esprit à cette époque est le moyen Boogerman, dont le héros pète et rote à tout-va.
De ce point de vue, Earthworm Jim place la barre très nettement au-dessus. Ce ne sont pas quelques pets égarés par-ci par-là, c’est un tourbillon de toutes sortes d’humour. Les plaisanteries grasses sont évidemment de la partie avec des rots, la cuvette de WC qui fait office de Warp zone (un subtil clin d’œil aux tuyaux de Super Mario Bros)… Mais Earthworm Jim n’est pas non plus avare en absurdités de tous genres, à commencer par le lancer de vache totalement gratuit, la présence d’un bonhomme de neige en enfer, tout comme les dangereux conseillers juridiques sortant de leurs mallettes de douloureuses déclarations, les courses à dos de hamsters ou encore le court niveau bonus dans le noir le plus complet, en hommage aux cartoons… sans oublier, cela va de soi, les animations hilarantes de Jim laissé à lui-même : citons entre autres celle où la super combinaison se sert de Jim comme corde à sauter, ou le fameux caleçon à poids lorsque notre héros prend la pose.
Autre témoin de ce mélange absurde, la musique signée par le compositeur Tommy Tallarico est également un élément clé du jeu : de la country, de la musique symphonique ou techno… Tout se mélange allègrement dans la bonne humeur !
Traversant un dépotoir à ciel ouvert, Jim voyage à travers la galaxie pour s’arrêter dans des niveaux aussi variés qu’une planète infernale, un repère sous-marin, pour ensuite aller promener un chiot au milieu d’une chute de météorites. Chaque niveau est donc un nouveau défi qui pousse toujours plus loin dans l’absurdité… ou le mauvais goût (le niveau exclusif de la Megadrive justement, faisant progresser son héros dans des intestins).
Face à ce succès, un deuxième volet était inévitable, sans oublier une édition spéciale d’Earthworm Jim sur Mega-CD sortie en 1995 (et adaptée sur PC), comportant un niveau supplémentaire et un son qualité CD.
Le niveau "Big Bruty" de la Special Edition est nommé d'après cette bestiole dangereuse (ainsi que le DA Nick Bruty) qui est à la fois votre ennemie et le seul moyen de progresser
Voilà pour la partie consacrée au premier Earthworm Jim.
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