La série Soulcalibur n'est pas morte, et si le succès de Soulcalibur VI n'est pas phénoménal, il permet néanmoins au jeu de poursuivre son petit bonhomme de chemin, à la fois sur la scène de l'e-sport et dans ses mises à jour - le dernier personnage du season pass 2, Hwang, sera disponible ce mercredi 02/12 (trailer en fin de dossier). Bandai Namco reste encore évasif sur un season pass 3 ou un portage sur PS5 et Xbox Series, mais rien n'est à exclure.
Ce n'est toutefois pas pour cette occasion que j'ai mis à jour mon dossier Soulcalibur, mais pour ajouter des anecdotes. Saviez-vous par exemple que Cloud de Final Fantasy VII était envisagé pour Soulcalibur II ? Que l'emblématique Mitsurugi devait initialement céder sa place dans ce même jeu ?
L'article complet est à lire sur Game Forever : => https://www.gameforever.fr/soulcalibur.php
Pour en revenir à Soulcalibur VI, je vous propose ici de lire le paragraphe que j'ai consacré à ce jeu - autrement dit, la fin de l'article ! 6 ans après le controversé Soulcalibur V, la série de Namco était mal en point.
Si cela vous donne envie de lire tout le début (soit 6 épisodes sortis avant !), allez directement sur Game Forever !
Bonne lecture !
> Retrouver le goût du succès
Après la déception Soulcalibur V et le naufrage de Lost Swords (le volet free to play lancé en 2014), Namco a dû se rendre à l’évidence : au lieu d’un nouvel élan escompté avec le renouvellement, la série s’est retrouvée au bord du gouffre.
Lorsqu’un sondage de popularité est lancé pour savoir quels sont les combattants préférés des amateurs de la série, et ainsi déterminer quel sera le futur de la série, les membres de Project Soul furent surpris de l’impopularité des nouveaux personnages de Soulcalibur V. Symbole de cette désaffection, le protagoniste Patroklos, pourtant mis en avant, se traîne ainsi tout en bas de classement (derrière même des personnages délaissés comme Li Long), alors qu’à l’opposé Sophitia, Taki ou encore Nightmare sont toujours plébiscités.
De ce constat, Project Soul en tire la conclusion que la direction prise mène à une impasse, et que les fans de la série veulent retrouver leurs personnages préférés. Bandai Namco a toutefois prévenu : le prochain épisode sera le dernier si les ventes s’avèrent aussi décevantes que celles de Soulcalibur V. Plus de droit à l’erreur, donc. Il aura ainsi fallu attendre 6 ans (2018 ) pour que Soulcalibur VI sorte enfin sur PC, Xbox One et PS4 ; un délai particulièrement long pour une série aussi estimée, mais devenue secondaire pour Bandaï Namco.
Puisque la prise de risques est à proscrire, il faut en revenir aux fondations du succès, et partir sur une « relecture des événements du premier Soulcalibur » ; autrement dit, on riboute ! Ce n’est pas une garantie de succès, mais cela permet surtout de rajeunir les troupes qui prenaient progressivement de la bouteille (ou pas), et de rappeler des combattants laissés de côté. Les premières présentations montrant Mitsurugi et Sophitia rajeunis ne laissaient pas de doutes quant à cette main tendue vers les fans, et le reste du casting confirme que Project Soul a rappelé une très grande part des personnages populaires de la série, occultant volontairement Soulcalibur V.
En revenant à la base du succès, Project Soul en profite pour redonner une nouvelle jeunesse à ses personnages emblématiques
Peu de nouveaux : Groh est présenté comme le rival de Kilik et est fortement impliqué dans la nouvelle trame scénaristique, tandis qu’Azwel remplace Algol dans le rôle de l’antagoniste surpuissant. Enfin, signe que la série trouve toujours à s’accorder avec les licences du moment, c’est au tour de Geralt de Riv, le protagoniste de The Witcher, d’avoir les honneurs d’une invitation et d’une mise en avant sur la jaquette du jeu.
Pointé par les amateurs de la série comme une cause potentielle de déception, le manque de personnages féminins est toutefois compensé par des saisons de DLC, imitant Tekken 7, Dragon Ball FighterZ ou encore Street Fighter V. La première vague propose ainsi Tira, Amy et Cassandra, tandis que 2B de Nier Automata – particulièrement réclamée – s’intègre bien dans Soulcalibur malgré l’univers futuriste dont le personnage est tiré.
La nouvelle technique risquée et controversée "Reversal Edge", visuellement spectaculaire, consiste à attaquer ou contrer l'adversaire, en laissant une bonne part de hasard décider de l'issue
Le jeu ayant rencontré un succès suffisant aux yeux de Bandai Namco, une seconde saison de DLC a été lancée, rappelant des personnages très demandés (Hilde de Soulcalibur IV et Setsuka de Soulcalibur III) et offrant un retour remarqué pour le vétéran Hwang, disposant d'un nouveau style de combat et d'un design très inspiré du chasseur de Bloodborne. L’intégration de Haohmaru, le samouraï emblématique de Samuraï Shodown est également annoncée. Pas tout à fait une surprise, puisque SNK loue facilement ses personnages vedettes à d’autres séries de jeux de combats (Mai pour Dead or Alive 5, Geese pour Tekken 7, Terry pour Super Smash Bros Ultimate), mais un crossover intéressant entre Soulcalibur et Samuraï Shodown, même si Haohmaru et Mitsurugi ne doivent pas leurs ressemblances au hasard, les deux personnages étant inspirés d’un personnage japonais historique, Miyamoto Musashi.

En invitant Haohmaru de Samurai Shodown dans Soulcalibur, il paraissait évident de le mettre en rivalité avec Mitsurugi
Quant aux modes de jeux, Soulcalibur VI ne renie pas son mode online et ses ambitions de compter sur la scène de l’e-sport, mais a également longuement présenté ses modes solo – délaissés dans les IV et V – pour renouer avec la richesse des modes aventures des volets II et III ; un atout qui pourrait faire (re)venir les joueurs occasionnels qui avaient fini par délaisser la série.
Séduire tous les publics, c'est ainsi un grand écart particulièrement périlleux qu'effectue Project Soul avec son Soulcalibur VI, alors que plane au-dessus de la licence une menaçante « Soul Edge » – pour ne pas dire épée de Damoclès. Malgré des ventes satisfaisantes mais loin d'égaler les meilleurs chiffres de la série, le pari semble toutefois payant, grâce à une équipe de développement à l'écoute de ses fans toujours fidèles.
L'article complet est à lire sur Game Forever, où je parle de tous les volets de la série, y compris les moins connus : https://www.gameforever.fr/soulcalibur.php
L'aspect shifumi de la séquence "en hit", certes amusante au début (Astaroth qui te met ring out si tu fais pas gaffe de n'importe où, ou gros gros combo avec Taki), devient un frein au rythme du match, sans parler du hasard trop présent.
Après, quand tu connais la meilleure option du perso en face sur le Reversal Edge, le mind game s'installe, mais ça casse le rythme de ouf.
Je me suis désintéressé à partir du 4 du coup, d'autant qu'à chaque nouvel épisode j'ai l'impression que les persos féminins se désapent de plus en plus -_-'
Merci pour ce fort sympathique dossier qui remet les pendules à l'heure, par ex je ne me souvenais pas que le 3 avait été mal accueilli à l'époque