Cette version Dreamcast en Haute Définition devrait être celle du 20ème Anniversaire sortie sur les machines actuelles. Cela reste à confirmer bien entendu.
Hélas, le développement fut finalement interrompu quand SEGA, qui avait racheté le studio No Cliché de Raynal, annonça en 2001 l’arrêt de la production de sa console…
Ayant obtenu depuis l’accord de Frédérick Raynal, le passionné a partagé hier l’image disque du prototype, que l’on ne trouve pas (encore) aux côtés des nombreux autres unreleased qu’il a publiés, mais en exclusivité sur Dreamcast News avec une jaquette à imprimer.
Après l'excellent Sega Mega Drive : Collected Works, qui était très certainement ce qui se rapproche le plus de videoludo-pornographie, Read-Only Memory lance une nouvelle campagne Kickstarter pour un ouvrage similaire, mais cette fois consacré à la Dreamcast.
Millennium Racer: Y2K Fighters est un jeu de course futuriste sorti en 1999 sur PC. Ici on retrouve la version Dreamcast dans sa version finale entièrement complète qui a été retrouvée dans un kit de développement (Sega Katana Dev. kit).
Ecco II: Sentinels of the Universe, ait été annulée. Or un collectionneur anonyme a mis la main sur un prototype datant de février 2001, et l’a mis à disposition du site Hidden Palace. On peut donc y jouer via un émulateur ou sur console en le gravant sur un CD-ROM, mais le titre est bien entendu inachevé
The Dreamcast Junkyard a pu s’essayer au prototype de la version Dreamcast et en a tiré la vidéo ci-dessous, celui-ci n’était qu’à environ 30% de son développement. Jouable mais pas totalement fluide, cette version ne comporte qu’un circuit et quelques options. Et ne harcelez pas le site pour un ISO ; non seulement le prototype n’est pas en sa possession, mais celui-ci nécessite des fichiers spécifiques situés sur le VMU en photo.
"Cela fait maintenant presque 6 ans que le jeu est en développement sur Dreamcast, et les développeurs d’Isotope Studios et de TDGMods viennent de publier un trailer à l’occasion du Midwest Gaming Classic 2014. Ce fps à l’ambiance gore sera jouable en coopération ou en death match grâce à un écran splitté. Pour l’instant pas de date de sortie, juste un « bientôt disponible » à la fin de la vidéo…"
"Dans une interview accordée à Famitsu, Tadashi Takezaki concède que Sega a perdu la guerre des consoles, car il dépensait trop d'argent pour permettre aux utilisateurs de la Dreamcast d'avoir accès à Internet.
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Une console casual-friendly
Toutefois, trois ans auparavant, en 1998, Tadashi Takezaki pensait que sa firme avait toutes les cartes en main pour devenir l'un des leaders du marché des consoles. "Lorsque nous avons développé le hardware, nous nous sommes penchés sur les erreurs que nous avons faites avec la Saturn et nous avons complètement revu notre approche, a-t-il témoigné. Travailler sur la Saturn et ses deux CPU était assez difficile en soi. On nous a reproché un environnement de développement disposant de trop de défauts. Nous avons donc entièrement modifié notre interface, afin de rendre le développement des jeux plus simple. Encore aujourd'hui, la Dreamcast reçoit beaucoup d'éloges sur son environnement de développement."
En plus d'être très accessible pour les développeurs, la Dreamcast voulait également attirer des joueurs plus casual, afin de se dégager de cette tendance hardcore gamer, apparue après l'ère du 16 et du 32 bits. "Nous avons fait de notre mieux pour faire en sorte que la console touche un large public, a assuré Tadashi Takezaki. Du design du système et même de la couleur du nom. Au final, on est arrivé à un design compact et simple, avec des couleurs chaudes, quelque chose de totalement différent de nos anciennes consoles. Je pense que c'est la console sur laquelle nous avons eu l'approche la plus complète sur le plan marketing."
Et la PS2 arriva
Pourtant, la Dreamcast a connu une fin tragique, entrainant la chute du géant Sega. Selon l'ancien cadre de la firme, cet échec était simplement "une question de coût". "Nous avons été forcé d'entrer dans une guerre des rabais, alors que l'on perdait déjà de l'argent sur les ventes des machines, a-t-il détaillé. Sony [qui avait sorti la PlayStation 2 en mars 2000 au Japon] faisait partie de l'équipe qui a développé le standard DVD et ils pouvaient se permettre d'inventer un système entièrement créé en interne, avec leurs propres composants. Quant à Sega, il devait tout acheter à des entreprises externes. Il y avait donc un net désavantage de coût. Nous ne pouvions pas réduire facilement les coûts de fabrication, les ventes de jeux n'étaient pas suffisantes et nous étions ensuite obligés de baisser le prix de la console."
Sega était notamment confronté à une situation inédite. L'ancien géant du jeu vidéo tablait en effet sur l'essor des jeux en ligne, avec l’émergence de l'Internet grand public, pour avoir un avantage sur ses concurrents. "Notre concept avec la Dreamcast, c'était d'apporter quelque chose de nouveau pour les joueurs, de créer un environnement où ils peuvent se connecter les uns avec les autres, dans le monde entier. Tout le modèle économique de Sega reposait sur la création d'une base de machines en réseau bon marché, puis ensuite de fournir des produits et des services via Internet. La Dreamcast était notre chance de faire de ce rêve une réalité", a-t-il poursuivi. Rappellons en effet que la console était livrée avec un modem 56k, pour permettre à tous de se connecter à la toile.
Mauvais Timing
À l'époque de la chute de Sega, de nombreux analystes avaient notamment expliqué cet échec par un mauvais timing. Le groupe aurait dû attendre quelques années, avant de sortir une console basé sur l'usage d'Internet. Ce qui n'est pas de l'avis de l'ancien cadre de Sega : "Je pense que nous avons fait le bon choix à cette époque, en orientant notre stratégie sur Internet. Nous sommes allé jusqu'au bout, même si notre seuil de rentabilité était trop élevé pour ce travail. L'idée de proposer Internet gratuitement était fantastique à cette époque, et nous étions ceux qui payaient la note, donc étrangement, Sega était la firme qui dépensait le plus d'argent pour ses utilisateurs."
Pour Tadashi Takezaki, la Dreamcast était clairement une console révolutionnaire, mais qui aurait tout de même marqué la fin de Sega sur le marché des consoles, même si les ventes avaient été bonnes. Car selon lui, les PC commençaient à évoluer beaucoup plus vite que le cycle de vie des consoles de salon. La Dreamcast n'aurait donc pas survécu à l’émergence des jeux en réseau sur ordinateurs."