Sorti sur PC il y a maintenant un peu plus d’un an, Empire Interactive s'apprête à nous proposer une version PS2 de ce jeu si particulier. En quoi l’est-il ? Et bien, le titre nous place non pas en chasseur de fantômes comme le titre pourrait le laisser entendre mais bel et bien en chef d’une troupe de spectres dont l’unique but est d’effrayer les pauvres mortels que nous sommes…
Le jeu démarre par une intro sympathique qui nous montre globalement ce qu’on va devoir faire tout au long du jeu : effrayer les humains qui se trouveront sur notre passage. On commence par deux tutoriaux qui nous apprennent à prendre en main le jeu. On gère la caméra avec les deux sticks analogiques, une pression sur L1 fait apparaître la liste des fantômes en notre possession alors que L2 nous donne la liste de tous les mortels présents dans la scène. La gestion des fantômes et de la caméra rappelle fortement le célèbre titre de
Maxis,
Les Sims, mais seulement dans sa maniabilité puisque le but n’est pas de rendre les personnages heureux mais de les faire fuir et de préférence en les faisant hurler de terreur.
Spiral House n’a pas eu la bonne idée de prendre aux
Sims le système des murs qui disparaissent lorsqu’ils gênent notre vision, et cela est très dommage puisque cela nous oblige à tournoyer encore et encore pour savoir où l’on se trouve exactement. La phase de tutorial nous apprend donc la base du jeu, c'est-à-dire comment placer un fantôme à un endroit stratégique et déclencher l’un de ses pouvoirs au bon moment. Si lors de cet apprentissage, les mortels sont peu nombreux, on peut en trouver jusqu’à huit et même d’avantage lors des vraies phases de jeu. C’est pourquoi il faudra faire attention à ne pas utiliser des pouvoirs fantomatiques à tort et à travers car cela leur fait dépenser des points de plasma, à gérer avec parcimonie.
Boo !
Une fois les deux tutoriaux qui se déroulaient dans des pièces désespérément vides terminés, le joueur doit mettre en application ce qu’il a appris dans un vaste manoir. Une voix-off nous guide constamment dans les étapes que l’on doit franchir ; ainsi, il faut commencer par réveiller en sursaut les pauvres gens qui dormaient paisiblement puis les rassembler dans une même pièce à l’aide d’un spectre attracteur afin de les effrayer tous en même temps. Alors que l’on se réjouit de notre œuvre, une sorcière débarque dans le manoir, et la bougresse ne se laisse pas avoir facilement. Elle se protège de nos attaques à l’aide d’un bouclier spirituel et réplique ensuite en nous lançant un sort qui fait perdre des points de vie au fantôme qui l’avait attaqué. Toute la stratégie du jeu réside dans la chasse aux sorcières. Si les humains sont extrêmement faciles à terroriser, les sorcières, elles, sont de plus en plus difficiles à surprendre et il faudra combiner les pouvoirs de nos spectres les plus puissants à de nombreuses reprises pour les faire fuir. Le joueur doit donc accomplir un certain nombre de tâches dans chacun des manoirs disponibles, comme faire fuir tous ses habitants dont les sorcières et surtout libérer de nouveaux esprits qui se joindront à vous par la suite. Si au départ, on s’amuse à apeurer les pauvres humains et qu’on jubile lorsque l’on voit une sorcière s’enfuir en hurlant et se tenant la tête, on se rend vite compte que le jeu est très répétitif, qu’il n’y a pas d’évolution, en clair, on fait toujours la même chose… De plus, on notera que la qualité graphique du soft n’est pas des plus soignées, elle est même un peu limite. Les effets visuels qui accompagnent l’utilisation de pouvoirs sont assez banals et pas très spectaculaires. La bande-son par contre est plutôt bien réalisée et l’on prend vite plaisir à entendre les humains crier, gémir et pleurer.
Si le concept de diriger une bande de spectres dans le but d’effrayer le plus de gens possibles est très original, il n’est pas du tout mis en valeur dans la réalisation et le gameplay. Les graphismes sont pauvres, le nombre de fantômes est certes correct mais leur utilisation n’est pas gérée au mieux et, malgré un fond sonore plutôt bon, cette version preview étant intégralement en anglais, on s’y reprend parfois à deux fois pour saisir certains termes spécifiques. On espère donc que la version commerciale disposera au moins de sous-titres français. En clair, ne vous attendez pas à une révolution du genre avec Ghost Master : The Gravenville Chronicles mais juste à un petit jeu sympathique.