Dans le paysage vidéoludique, il est rare qu’un jeu français vienne bousculer les codes d’un genre aussi codifié que le JRPG. Autant le dire clairement, ce n'est même jamais arrivé. Pourtant, Clair Obscur : Expedition 33, développé par le studio Sandfall Interactive, s’impose comme une pépite inattendue, un titre qui marie avec brio une esthétique unique, un gameplay audacieux et une narration poignante. Avec ce premier opus, Sandfall prouve qu’un petit studio de plusieurs dizaines de personnes peut rivaliser avec les géants du genre, offrant une expérience qui m’a personnellement bluffé. Franchement, je ne me souviens pas d’un jeu français de ce calibre – ou alors, il faudrait remonter loin dans mes souvenirs de gamer.

Clair Obscur : Expedition 33 nous plonge dans un monde de dark fantasy inspiré de la Belle Époque française, teinté d’une atmosphère et d’une mélancolie envoûtante. Le jeu s’ouvre dans la ville de Lumière, une cité aux allures de Paris fracturé, où l’architecture côtoie des anomalies gravitationnelles. Je préfère ne rien révélé du scénario pour ne pas spoilé les personnes ne l'ayant pas encore fait.

Graphiquement, le résultat n’est pas toujours à la hauteur des attentes, aux vues de la configuration demandé, mais ca va encore. Les environnements, allant des falaises obscures aux vallons fleuris en passant par des ruines urbaines, sont riches en ambiances et en atmosphère. Cependant, la distance d’affichage est vraiment, mais vraiment merdique. De plus, j’aurais aimé davantage de variété dans les décors et les environnements, et aussi plus de villes à explorer.

Le cœur de Clair Obscur réside dans son système de combat, un savant mélange de JRPG classique au tour par tour et d’innovations en temps réel qui dynamisent l’expérience. Sandfall Interactive a su renouveler le genre en intégrant des mécaniques de contre, parade, saut et esquive, exigeant réflexes et précision. Chaque personnage dispose d’un arbre de compétences unique avec son propre style de combat, et d’armes qui peuvent être améliorer, et du système de Pictos, et des Lumina, qui permettent de créer des builds sur mesure. Par exemple, après quatre combats avec un Picto équipé, il devient accessible à tous les personnages, offrant une flexibilité stratégique impressionnante. Ce système m’a rappelé la profondeur tactique de certains jeux, mais avec une touche d’adrénaline inspirée de jeux comme Sekiro pour les parades et contres millimétrées.
Les combats, surtout en mode Expert, sont exigeants et gratifiants. Mais rien d'insurmontable pour les personnes qui comme moi, ont déjà fini les Shin Megami Tensei et Persona en Hard. Les boss, très nombreux, demandent d’apprendre leurs patterns et d’adapter ses stratégies. J’ai passé 96 heures à tout explorer dans ce mode, affrontant une pléthore de boss annexes. J'ai fait tout ce qu'il était possible de faire, sauf le boss caché le plus puissant du jeu que je n'ai pas encore réussi à tuer. Je pourrais bien sûr aller sur le net pour voir comment le tuer facilement, mais je veux mériter la victoire, sinon aucun intérêt pour moi, même si il est grave cheaté. Les affrontements sont chorégraphiés comme des danses mortelles, avec des animations fluides et des effets visuels percutants, sublimés par une caméra dynamique. Cependant, l’absence d’un système pour sauvegarder des sets de compétences pour basculer plus facilement entre builds est regretable, et au bout d'un moment, le très grand nombres de Picto obtenues devient un assez gros problème, car l'interface n'est pas très adapté, et on peux passer pas mal de temps à naviguer dedans, malgré plusieurs raccourcies utiles. Mais je ne doute pas que dans leur prochains jeux, ils regleront ce détails. Peut-être même dans une Mise à Jour ou une éventuelle version GOTY.

Le scénario est l’un des points forts du jeu. Sans révéler de spoilers, il m’a fait penser à un melange d'un manga, et d'un film, mais je ne dirai pas lequels pour ne pas spoil, avec des thèmes matures et adultes. L’histoire, portée par des personnages charismatiques comme Gustave ou Maelle, est ponctuée de rebondissements et de moments émotionnels qui m’ont souvent touché. Ce qui m’a particulièrement marqué, c’est la façon dont la bande-son, magistrale, s’entrelace avec le récit. Les musiques, alternent entre des mélodies mélancoliques au piano, des chœurs français envoûtants et des riffs de guitare rock pendant les combats. Chose intéressante : les paroles des chansons spoilent subtilement l’intrigue. Vu que c'est voulu, ce n'est pas un problème, mais c'est juste pour dire. Mais ceux qui ne comprennent pas le Français ne s'en rendront pas compte.
D'ailleurs, le nombres de musiques différentes disponible pendant les combats normaux et les combats de Boss sont vraiment très nombreuses, ce qui est une excellente chose. Car aujourd'hui, il existe encore un très grand nombres de RPG qui n'ont qu'une seule musique de combats. Par exemple, même si cet exemple date un peu, dans la version d'origine de Persona 5, écouté la même musique de combat normaux en boucle pendant 150 à 200 heures peut être assez irritant.
Le doublage français est tout simplement excellent, avec des voix connues qui donnent vie aux personnages. L’écriture, excelle dans les moments clés, rendant chaque interaction entre les membres de l’Expédition 33 crédible et humaine.

Avec 96 heures pour tout compléter en mode Expert (sauf le boss caché le plus puissant du jeu), Clair Obscur offre une durée de vie généreuse pour un JRPG. Le scénario principal se boucle entre 10 à 30 heures de jeu, mais les quêtes annexes, les zones secrètes, les boss optionnels et les journaux d’expéditions cachés peuvent facilement doubler, voir tripler ce temps. Le mode New Game+ ajoute de nouveaux défis et récompenses, prolongeant encore l’aventure. Le jeu regorge d’armes, de combinaisons de Pictos, de costumes et de coiffures pour personnaliser ses personnages, ainsi que d’activités secondaires comme des mini-jeux. Ces derniers, bien que simples et pas forcément mémorables, apportent une touche de légèreté, mais ils sont pas mal quand même.
L’exploration est encouragée via une carte du monde à l’ancienne, rappelant les Final Fantasy classiques, avec un très grand nombres de zones optionnelles. Cela donne une sensation de liberté, bien que le jeu reste plus linéaire que véritablement open-world.

Sur le plan de l'optimisation, Clair Obscur est une belle surprise. Le jeu offre une stabilité remarquable. Je n'ai pas eu de micro-freeze (peut-être un petit de rien du tout toutes les 20 heures de jeu).
Et avec presque tout à fond, j'avais du 60 FPS quasi constant, sauf à de très rares et très cours moments, et aussi pendant les cinématiques. Un exploit au vu de ce moteur de merde qu'est l'Unreal Engine 5. Les cutscenes, d’ailleurs, souffrent d’un plafonnement instable à 30 FPS, ce qui est dommage vu la fluidité du reste, mais grâce à un Mod, j'ai bien évidemment pallier à ce problème en débloquant la limite des 30 FPS.
Sinon, pour les bugs, je n'en ai eu que très peu. Quelques rares costumes que je ne pouvais pas acheter (heureusement pour moi, ceux là étaient à chier), et un moment ou je suis passer à travers les décors sur la carte du monde, mais ce n'est arriver qu'une fois.

Clair Obscur : Expedition 33 est une réussite éclatante, un RPG qui allie audace, émotion et profondeur. Ses défauts – une distance d’affichage médiocre, un manque de variété dans les décors, des mini-jeux perfectibles – sont largement éclipsés par ses qualités. C’est un jeu qui m’a captivé, ému et poussé à réfléchir, tout en offrant un gameplay exigeant et gratifiant. Avec deux fins possibles, un New Game+ et un contenu annexe foisonnant, il a tout pour plaire aux fans de JRPG et aux nouveaux venus.
Pour moi, et pour l'instant, c'est mon GOTY, et je lui attribue un Gros 8,5/10.
Vivement l’extension et/ou suite qui a déjà été annoncé, car ce monde mérite d’être exploré encore, et il y a encore beaucoup à raconter.
Sandfall Interactive a créé un univers qui, je l’espère, deviendra une saga aussi intemporelle que ses inspirations, en espérant que ce succès ne leur montent pas à la tête, et ne les transforment pas comme les gros studios/éditeurs avide de pognon faisant des jeux de merdes et qui sortent chaque années.

Ptdr non, trop de défauts.

Je ne vois pas en quoi ce titre redéfinit le JRPG en piochant différents éléments de gameplay à droite et à gauche.
C'est surement un excellent titre avec ses qualités mais aussi ses défauts mais certains termes employés à l'égard de ce titre sont quelques peu excessifs.

lafibre Merci l'argumentation

jf17 c'est comme le manga
Personne ne va appeler le manfra
C est dégueulasse

Un jeu fait avec passion et amour. Ça se ressent quand on y joue.

51love Perso j'ai relevé 3 défauts qui m'ont enquiquinés.
Les soucis de collusions (c'est chiant quand le perso s’arrête d'un coup).

L'interface utilisateur pour la gestion des persos (quelle horreur la gestion des pictos).

Et enfin il n y a pas de défilement automatique des textes. C'est ballot parce que doublage est quali.

Mais les jeu est tellement bon qu'il fait oublier ces quelques anicroches.
Profite bien de cette expérience unique et bon jeu !

kirk j'ai aussi entendu dire que la gestion des quêtes, pour s'y retrouver c'est pas évident, que des fois tu tombes sur des monstres, jusqu'à temps de commencer le combat tu sais pas si tu vas pouvoir les battre et tu te fais one shot bref rien de très très méchant, la plupart des soucis remontés sont corigeables via patch ou mod j'ai l'impression

Un chef d'œuvre absolue, j'ai pas remarqué de défaut majeures.

'niveau opti c'est tellement bien fait et sur steam deck c'est chouette.

guiguif il ne peut être rien...mais perso je trouve qu'il améliore vraiment le tour par tour...la DA et l'OST son sublime...par contre comme dit plus haut la gestion de perso et horrible

jenicris oui j'ai l'impression que rarement un jeu fait autant unanimité globalement je vois presque personne dire qu'il a pas aimé.

D'où le bouche à oreille et le jeu qui a l'air de continuer de se vendre à un bon rythme

En tt cas j'aime bien l'ambiance pour le moment.

51love le jeu est très bon juste que certains sont pas objectif sur certains défauts

Mais moi même j'ai adoré; ça reste un jeu a faire

guiguif
Et l’histoire/perso/narration pour moi

Mais je suis d’accord, le problème c’est que des jeux RPG avec une bonne DA, OST et une histoire/perso captivants bah c’est plus très frequent

En general t’es un amnésique qui commence par chasser 3 moutons et fini par tuer le demon-empereur des tenebres en fin de jeux ^^, c’est bon quoi

kikoo31 Normal que ce soit dégueulasse, ça reste un mot japonais (inventé par des français qui plus est), tu peux dire BD ou roman graphique.