Une légende urbaine stipulait qu'on pouvait avoir peur avec Kinect, dans le bon sens du terme. Y croire est une chose, mais dans les faits, la première tentative vraiment marquante se nomme Rise of Nightmares, l'une des plus belles déceptions de la fin 2011. Certains attendaient donc de Haunt un véritable symbole de l'effroi dans le monde du motion-gaming mais autant le dire de suite, vous n'aurez peur que si vous êtes du genre à trembler devant la maison hantée de Disneyland. Assez enfantin dans l'ambiance, sans être neu-neu pour autant, le titre des responsables de PaRappa The Rapper s'avère être une agréable surprise en ce mois de janvier décidément très radin en sorties.

On joue donc un héros qui, un peu malgré lui, va devoir fouiller un manoir hanté de fond en comble pour retrouver les objets demandés par Benjamin Muldoon, maître des lieux qui vous guidera de sa charmante voix aux travers des différents tableaux le représentant. A t-on affaire à un esprit ? Quels sont ses véritables intentions ? Le scénario est loin d'être une perle mais reste sympathique, et porté par une bonne ambiance assez proche d'un Luigi's Mansion, en un peu plus sérieux. La visite se fait de manière assez simple puisqu'il suffit d'orienter la lampe torche (avec votre main) pour bouger la caméra et de simuler la marche pour avancer plus ou moins rapidement. On ne peut pas dire que les déplacements sont très nerveux, nous obligeant souvent à nous arrêter pour ensuite tourner la caméra dans la direction choisie mais pour une fois que les développeurs n'ont pas opté pour la facilité (à savoir l'avancée sur rail), on ne va pas trop se plaindre.



Au delà de son cheminement assez agréable basé sur la recherche d'objets dans les éléments du décors (largement mis en surbrillance), Haunt exploite plutôt bien les fonctionnalités de Kinect grâce à différents types d'actions à effectuer soi-même, que ce soit ouvrir une porte, un casier, enlever de la poussière, etc. L'affrontement contre les quelques fantômes montre aussi un peu d'originalité. Si certains demanderont juste une esquive et un coup de poing, avant de les finir à la lampe torche, d'autres demanderont de les attraper, se cacher les yeux pour ne pas être ébloui, de se boucher les oreilles pour se protéger de leurs cris ou, inversement, de crier soi-même. Des QTE nouvelle génération en somme. Coté durée de vie, une demi-douzaine d'heures sera suffisant pour torcher le jeu à 100% (il y a ensuite du classement en ligne pour ceux que ça intéresse), ce qui reste correct pour la dizaine d'euros demandés.

Conclusion : Moins cher mais également moins sérieux que Rise of Nightmares, le petit Haunt se montre également plus intéressant et plus original que ce dernier. Pas un mégahit comme on dit mais une petite expérience sympathique destiné à nourrir Kinect en attendant les gros titres de 2012.