Le 26 octobre 2001, Grand Theft Auto III sortait dans les bacs sur PlayStation 2. Véritable tremblement de terres dans l'espace vidéoludique, le titre est parvenu à créer un genre, à transformer une série et à engendrer une vague de plusieurs millions de fans. Notons aussi que c'est grâce à ce troisième épisode que la saga est devenue l'icône du mal auprès des têtes pensantes comme Familles de France, au coté de Call of Duty. Dix ans plus tard donc, Rockstar se devait de fêter cela dignement mais alors qu'on aurait légitimement pu penser à un portage 3DS, PSP ou pourquoi pas XLA/PSN, l'éditeur a choisi les plates-formes AppStore et Android. Au final, on se retrouve avec un titre culte pour moins de quatre euros. Encore faut-il que le portage soit à la hauteur de l'original.

Première chose à signaler, notre test ayant été fait du coté de l'AppStore, le titre n'est évidemment compatible qu'avec les iPhone et iPod de quatrième génération, ainsi qu'avec les deux iPad. En résulte un titre d'une fidélité absolue avec l'originale, peut-être même un peu trop. En effet, en dix ans, les choses ont quand même bien évolué et la 3D ne vieillit pas aussi bien que la 2D. Les phases in-game sont donc toujours sympathiques mais les cinématiques, si elles proposent toujours une belle mise en scène et un doublage de qualité, font tout de même peur à voir quand on voit la modélisation d'une autre époque, avec des personnages taillés à la hache. Heureusement, l'aliasing de la version PS2 a pratiquement disparu, ce qui restera le seul réel gain de qualité de cette édition. Pas de quoi pour autant gâcher l'ambiance toujours aussi unique de l'aventure, surtout que les nombreuses stations radios sont toujours au rendez-vous.



Maintenant, quid de la jouabilité ? Bon, déjà, elle a également bien vieillie. Rockstar nous ayant offert un gameplay de plus en plus riche au fil des épisodes, le retour aux sources fait parfois un peu mal. Terminé la possibilité de nager, de se mettre à couvert, de sauter au dessus d'un muret... La visée reste toujours assez imprécise et les développeurs ne se sont même pas prit la peine de rajouter des checkpoints en milieu de missions, le genre de chose assez préjudiciable vu le support. Et bien entendu, le jeu ayant été conçu pour une manette, la jouabilité au tout-tactile est loin de faire des merveilles. On notera quelques efforts comme le choix dans le placement des boutons d'actions et celui d'en grossir ou non certains pour tenter de garantir un confort optimal. On parvient à s'en sortir mais on ragera tout de même devant certaines missions, déjà difficiles de base. De quoi bouder notre plaisir ? Peut-être pas...

Conclusion : Même dix ans après, GTA III reste une perle à découvrir ou à redécouvrir. Évidemment, la jouabilité tactile pose parfois quelques problèmes et l'absence de « mise à jour » dans le gameplay pourra lui donner un petit coup de vieux mais à moins de quatre euros, c'est presque un cadeau que Rockstar nous fait à quelques jours de noël.