Aujourd'hui comme depuis bien longtemps, le hack'n slash ne semble jamais avoir trop attiré les éditeurs. Il existe pourtant un gros public fans de ce genre de jeu, la saga Diablo le prouvant à elle seule, et c'est justement peut-être à cause de l'allure rouleau-compresseur de ce dernier que peu se risqueront au comparatif. Quelques tentatives montrent le bout de leurs nez de temps à autres sur PC, beaucoup plus rarement sur consoles et ne parlons même pas des portables. On accueille pourtant le petit Heroes of Ruin, qui part déjà d'un bon pied : il n'a pas le moindre concurrent sur 3DS.
Le background n'est pas toujours le point le plus important d'un bon hack'n slash, mais il faut dire qu'en disposer d'un sympathique permet déjà d'apprécier un peu plus l'aventure. Ce n'est pas le cas ici. Scénario comme univers frôle le très classique, avec design façon titre bas de gamme destiné aux smartphones. C'est d'ailleurs dommage car les artworks sont de très bonne qualité mais on n'en verra pas beaucoup la couleur vu que l'esthétisme est d'une froideur presque flippante, avec de simples lignes de textes grisâtres sans la moindre case pour faire apparaître nous ou notre interlocuteur. Pas sûr que le jeune public auquel est destiné le titre soit adepte du design épuré, surtout vu le paquet de textes à lire parfois, mais ils apprécieront tout de même la présence de certains dialogues en français, assez mal doublés il faut bien l'avouer.
Un hack'n slash donc, qui ne bouleversa en rien nos habitudes, ce qui nous arrange plutôt. On débute donc l'aventure par la création de son personnage avec pour commencer la classe. Quatre choix, qu'on résumera rapidement de la façon suivante : un équilibré (corps-à-corps + soin), un gros bourrin, un qui privilégiera la distance et un mage pour terminer. La façon de jouer sera évidemment bien différentes selon que vous choisissiez l'un ou autre et c'est comme souvent avec l'équilibré qu'on s'en sort le mieux, du moins au début. Parce qu'après, ça reviendra parfaitement au même puisque le jeu se montre beaucoup trop facile dès lors qu'on commence à atteindre le niveau 10 (ce qui nous prendre deux petites heures au bas mot). Dès lors, les capacités aidantes et l'afflux constants de potions de soins et de magie vous permettront de vous en sortir sans le moindre mal, sachant que la mort ne fait que nous ramener au début du donjon en gardant xp et objets déjà ramassés. Easy.
Qu'importe dira le quidam, le challenge vient de toute manière des plus hauts niveaux de difficulté. Sauf qu'il n'y en a pas. Un seul et unique mode, qu'on torchera en 10-12h selon votre envie de faire les missions secondaires, ce qui a de quoi être très faible pour un jeu du genre malgré la possibilité d'y jouer en local comme en ligne jusqu'à quatre (avec chat vocal), avec l'arrivée bienvenue de défis quotidiens pendant un an. On est donc très loin de la teneur d'un Diablo III ou d'un Sacred 2, ce qui limitera clairement l'intérêt pour un habitué tout en proposant de nombreuses choses capables de rebuter les plus jeunes, comme un inventaire très mal fichu (pas cool vu le loot constant), l'absence de marqueur pour les quêtes et tout simplement une carte impossible à étudier soi-même en zoomant/dézoomant. Après, rien n'empêche les développeurs de changer drastiquement la situation en ajoutant les difficultés manquantes via un DLC (gratuit on l'espère) mais pour l'heure...
Conclusion : Reprenant le cahier des charges du genre et proposant une 3D efficace, ce qui est encore suffisamment rare sur la machine pour être signalé, Heroes of Ruin déçoit là où on ne l'attendait pas. Difficile en effet d'imaginer ce qui a bien pu passer par la tête des développeurs lorsqu'ils ont décidé de n'offrir aucun autre choix qu'une difficulté facile, limitant complètement l'intérêt du jeu, sa durée de vie et son public. Un hack'n slash pour les nuls ? Certes mais bon...
J'ai bouclé Heroes of Ruin à 100% en 10 heures. J'ai opté pour le Sauvage, car il permet de boucler le jeu rapidement en mode normal. Et là, c'est le drame. n-Space a oublié un des ingrédients du succès de Diablo: débloquer un mode de difficulté supérieure. Les boss ne respawnent pas non plus, ce qui est bof bof pour faire de l'xp. Je n'ai plus aucun intérêt à refaire le jeu, même avec un Pistolero ou un Alchitecte, en attendant une mise à jour hypothétique. Dommage!!
Les graphismes sont superbes finalement, sauf les arbres qui ressemblent plutôt à des épouvantails. Les cinématiques sont tellement moches que j'attendais les écrans de chargement. Il y a un scénario contrairement à beaucoup de dungeon crawler.
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