Si la Wii a eu bien du mal à attirer les gamers, par manque de jeux, sa dernière ligne droite reste assurément la plus intéressante pour les amateurs de RPG. Preuve en est de la nouvelle production de GANBARION.
Nintendo ayant usé de sa méthode « annonce puis sortie rapide au Japon » pour Pandora's Tower, il était difficile d'être abreuvé d'informations, images et vidéos. Seuls quelques tests import assez élogieux nous mettaient l'eau à la bouche à l'idée de goûter à l'une des dernières grandes productions de la Wii après la trilogie Xenoblade, Zelda Skyward Sword et The Last Story. Et si techniquement parlant il est bien difficile d'arriver à impressionner qui que ce soit sur Wii, malgré quelques jolis décors et des personnages ne manquant pas de charisme, les développeurs ont opté pour une autre approche : la différence. La différence, déjà pour son gameplay qu'on décrira un peu plus bas, mais également pour son ambiance assez austère, simple, mais également malsaine par moment, où ne dénombre qu'une poignée de personnages principaux (quatre) reclus au fin fond de la planète dans une solitude parfois pesante, prêt à mener une quête pas comme les autres.
L'histoire fait déjà preuve d'une grande originalité. S'attardant uniquement sur la relation entre le héros et sa compagne, le background permet du coup d'exploiter véritablement le passé et les émotions de chacun, dans une lutte pas vraiment facile. Elena est en effet atteint d'une malédiction venant d'on ne sait où, la transformant peu à peu en démon, dont on a déjà un aperçu dès le début de la partie. Pourchassé par la milice du royaume qui a bien l'intention de se débarrasser de cette pécheresse, vous atterrissez donc en bordure d'un cratère béant où, soutenu par quelques géantes chaînes, se dresse au milieu un monument de taille respectable fait de treize tours. Sous les bons conseils de la marchande/sage Mavda (et de l'espèce de créature qui se tient sur son dos), vous comprenez rapidement que le seul moyen de stopper la malédiction d'Elena est de lui rapporter la chair des créatures vivant dans les treize tours en question. De quoi permettre certaines scènes bien loin de l'habituelle niaisitude des RPG japonais où la belle déglutira presque en avalant des morceaux de viande fraîchement découpés. Hm, délicieux.
Donc vous l'aurez compris, pendant qu'Elena, la marchande et son truc posé sur le dos glandent tranquillement dans la maisonnette en bordure du cratère, il faudra que vous alliez visiter seul les différentes tours pour déjà rapporter quelques morceaux de viande de temps à autre, mais également se défaire des plus gros boss. Car si la chair de base ne fait que remettre le compteur de la maladie à zéro avant de reprendre instantanément son cycle, manger un morceau de chacun des boss l'annihilera définitivement. Et comme vous êtes plutôt beau gosse en plus d'être quasi-muet (la Link attitude quoi), vous vous lancez sans réfléchir dans cette quête qui va vous prendre quelques bonnes heures.
Le jeu se présente comme une espèce de donjon-RPG, le trois-quart de l'aventure se passant entre quatre murs avec quelques allers-retours réguliers au hub, à savoir la maisonnette. La fonction première de ces retours au bercail seront bien évidemment le fait de devoir « nourrir » Elena, chose qu'il ne faudra pas oublier puisqu'un compteur (signifiant la progression de la malédiction) diminue en temps réel pendant que vous patrouillez dans les tours. Plus vous attendrez longtemps, plus le spectacle à votre retour sera loin d'être joli à voir. Ce sera également l'occasion d'avoir enfin droit à des séances de dialogues (rappelons que vous êtes seul dans les donjons) afin de faire progresser le background, revenir sur le passé de chacun des personnages mais également faire évoluer une jauge d'amitié avec la belle, en lui parlant tout simplement et en lui offrant quelques cadeaux. L'évolution de la jauge permettra d'obtenir quelques bonus, comme un plus grand sac pour transporter des objets, mais aussi et surtout déterminer la fin du jeu, sachant qu'il y en a cinq en tout.
En donjon, le gameplay est simple en apparence. On broie un paquet d'ennemis en augmentant son arsenal au fil du temps, en ramassant de l'équipement ou des matériaux pour ensuite passer par la forge de la marchande. Pour augmenter votre puissance et vos bonus, il faudra tout simplement poser des objets dans une sorte de socle fait de plusieurs carré. Plus l'objet est intéressant, plus il prendra de place. Un système qui a fait ses preuves en somme. Quelques roulades, la possibilité d'esquiver et bien entendu l'indispensable montée en niveaux grâce à l'expérience, voilà en quoi résumer le système de jeu qui aurait tout de classique si les développeurs n'avaient pas implémenté la chaîne : élément central du jeu.
La chaîne incarne à la fois la principale originalité du gameplay, mais également une justification pour rendre la Wiimote obligatoire. En effet, ses fonctions sont multiples mais requirent généralement de viser à l'écran pour par exemple l'envoyer sur un élément en hauteur afin de s'y accrocher, ou tout simplement viser un ennemi, ce qui pourra être parfois un peu difficiles si ces derniers sont situés en dehors du champ de la caméra (qui n'est pas contrôlable). L'un des rares point faibles du jeu. Avec cette chaîne donc, il sera possible d'effectuer moults actions comme arracher un objet de la victime une fois cette dernière au sol (une manière de récolter de la viande pour la demoiselle maudite), ou tout simplement « embêter » l'adversaire de plusieurs manières : viser ses jambes pour le faire tomber, ses bras pour l'empêcher d'attaquer... Chaque extrémité de la chaîne peut-être raccordé à quelque chose, comme une créature avec un élément du décor pour l'empêcher de fuir ou tout simplement deux ennemis entre eux pour les gêner et empêcher que l'un d'entre eux nous contournent. Une idée tout simplement excellente.
Certains reprocheront tout de même au jeu de balancer toutes ses cartes un peu trop rapidement, coté gameplay. En effet, aucun accessoire digne de ce nom ne vient changer la donne en cours de partie. Seule l'utilisation de la chaîne permettra de renouveler quelques situations et d'offrir des combats contre les boss intéressants, et changeant un peu du bourrinage habituel. La montée en puissance et les nombreux raccourcis, permettant d'amoindrir la lassitude lors des allers-retours font heureusement passer la pilule, surtout que le jeu s'avère diablement prenant et souvent proche d'un Zelda dans son cheminement. Chaque tour incarne un donjon où le but principal (hors recherche de bouffe) est de libérer la porte du boss, barré par une ou plusieurs chaîne dont il faut aller détruire la base. L'occasion d'offrir de nombreuses énigmes jamais trop rebutantes, et on ne reprochera qu'une utilisation mal foutue de la map qui aurait eu tout intérêt à être affichée directement à l'écran plutôt que sur le bouton 2, le moins accessible de la Wiimote.
Terminer Pandora's Tower demandera en moyenne un peu plus de vingt heures. Ce qui peut paraître court à première vue, à l'instar de The Last Story, mais le titre dispose comme ce dernier d'un New Game + d'autant plus intéressant par l'existence, comme on l'a dit plus haut, de cinq fins suffisamment différentes pour avoir envie de se relancer dans l'aventure sans tarder.
Conclusion : Déjà un pied dans la tombe avec une petite sœur qui arrivera dans quelques mois, la Wii parvient tout de même à offrir encore quelques perles, comme ce Pandora's Tower qui se place comme l'un des grands jeux de ce printemps 2012. Par son ambiance radicalement différente de la plupart des autres jeux du genre et grâce à un gameplay suffisamment profond pour nous tenir en haleine jusqu'au final, le titre du studio Ganbarion incarne un des indispensables de la machine qui, en attendant Dragon Quest X, s'offre décidément une bien belle tournée d'adieu.
Pandora no Tou est un action-Rpg un peu particulier, surtout au niveau de l'ambiance.
Le héros, Ende doit se rendre dans 12 tours afin de trouver de la nourriture issue de monstre, pour la donner à Celes qui l'attend dans un lieu assez proche, dans la crainte de se transformer en monstre hideux à cause d'une malédiction. Le héros peux se battre de manière classique au corps à corps avec quelques armes qu'on peut upgrader petit à petit, ainsi qu'avec une chaine permettant plusieurs actions dans les tours.
Le gameplay est assez prenant et mélange plutôt bien combat et exploration. Quelques rares problèmes de caméra et un jeu plutôt court. Mais il semble possible d'avoir 5 fins différentes en fonction du degré de relations entre Celes et Ende qui se travaille avec des cadeaux, dialogues entre 2 voyages dans les 12 tours.
Ni grandiose, ni nul, c'est un jeu assez court mais qui se joue avec plaisir. Je ne connais pas tout sur le jeu mais l'ajout d'un degré de difficulté en newgame + aurait pu être intéressant pour ajouter du défi.
Nous vous offrons la possibilité de donner votre avis sur un jeu auquel vous vous êtes essayé. L'équipe des modérateurs se réserve le droit de supprimer votre avis s'il ne respecte pas les règles suivantes :
- Votre texte ne doit être ni trop court, ni trop long (minimum de 4 lignes et maximum de 20 lignes).
- Votre texte doit être compréhensible. Evitez donc les fautes d'orthographe et essayez d'être le plus clair possible. Les avis écrits en style SMS seront supprimés.
- Comme pour les forums, il est interdit de flooder, de porter des propos diffamatoires ou racistes, de mettre des liens vers des images ou sites érotiques ou pornographiques, et de mettre des liens en rapport avec le piratage informatique.