Depuis le 8 Novembre 2002, l’Europe vient de franchir un pas de plus vers ce que l’on appelle la réalité virtuelle. La suite tant attendue de GTA III est désormais disponible et le constat après quelques minutes de jeu est sans appel : ils ne se sont pas moqués de nous. Verdict !
Souvenez-vous, l’année dernière, lorsque GTA III est sorti dans les bacs, quasiment sans publicité… Le jeu était passé inaperçu, avant que le bouche à oreille fasse son effet. Et puis, les semaines défilèrent et GTA continuait son petit bonhomme de chemin, sans se soucier de la concurrence, et régnait à la tête des charts. GTA III avait su créer un engouement comme jamais auparavant un jeu n’avait su le faire. Logique donc que les développeurs décident de réaliser une suite. Annoncé lors de l’E3 dernier, Vice City ne devait au départ être qu’un simple add-on mais de fil en aiguille, et devant l’immense communauté de fans réclamant une vraie suite, la décision fût prise de réaliser un épisode entièrement nouveau baptisé GTA Vice City.
Commençons tout d’abord par le scénario de Vice City, certes classique (du moins au début), mais toujours aussi efficace. Vous incarnez Tommy Vercetti, un malfrat tout juste sorti de prison. Mais, comme on dit, « chasse le naturel et il revient au galop », Tommy décide de renouer avec le domaine du banditisme. Malheureusement pour lui, sa première mission (échanger de l’argent contre de la Coke) va échouer. Tommy va se faire voler tout son fric et qui plus est, ses collègues vont se faire mitrailler lors de l’échange. Miraculeusement indemne, Tommy doit maintenant rembourser sa dette le plus vite possible, sous peine de voir sa tête mise à prix. Il va donc dans un premier temps chercher des petits boulots pour des mafieux.
Vous n’évoluez donc plus dans Liberty City mais dans Vice City. Basée sur la ville américaine de Miami, Vice City possède une atmosphère toute autre que Liberty City. Ici, les filles font du rollers en tenues très légères, les voitures de sport rutilent à chaque coin de rue, et la drogue est le maître mot de toutes les conversations. Mais ça ne s’arrête pas là, puisque la ville de Vice City est approximativement deux fois plus grande que Liberty City. Plus grande certes mais aussi modélisée avec plus de détails, plus de petites ruelles, plus de quartiers, etc…
Du côté des chiffres, c’est de la folie ! 120 véhicules différents contre 50 dans GTA III, 40 armes différentes (cela va du marteau à la tronçonneuse en passant par le katana et les classiques armes à feu) contre 15 dans GTA III, une centaine de missions contre 75 dans GTA III (les missions sont par ailleurs encore plus variées et trippantes que dans GTA III), et 7 heures de bandes-son contre un peu moins de 4 heures dans GTA III. Voici pour la présentation globale du jeu. Maintenant voyons ce que le titre a dans le ventre…
D’un point de vue technique, GTA Vice City s’en sort bien. Premièrement, on remarque dans les options la possibilité d’activer ou non le filtre graphique. Nous vous conseillons fortement de le désactiver, car les graphismes en sortiront plus chaleureux (au détriment d’un aliasing un peu plus présent). Outre ce petit détail fort sympathique, on remarque que les graphismes sont désormais plus « propres » et légèrement plus fins. Les couleurs, grâce à de jolies teintes pastels, sont très chaleureuses, et l’ensemble est beaucoup plus agréable à regarder que GTA III. Les effets spéciaux ont quant à eux bénéficier d’une véritable cure de jouvence et l’on s’en prend plein les mirettes ! Les explosions, le lens flare (effet d’éblouissement du soleil), la pluie, le vent, la mer, j’en passe et des meilleurs, sont vraiment très réussis. Du côté de l’animation, on constate que le frame-rate général a été légèrement revu à la hausse. Malheureusement les quelques ralentissements constatés dans GTA III sont toujours présents, mais tout de même un peu plus discrets dirons-nous. Notez que les petits bugs d’affichage sont hélas encore de la partie. Quoi qu’il en soit, GTA Vice City est plus beau que son prédécesseur et c’est bien là l’essentiel.
Et le gameplay alors ? Le gameplay est toujours aussi bon, rassurez-vous ! La maniabilité des différents véhicules est très instinctive (les engins à deux roues, rahhh, quel bonheur !). De nouveaux mouvements sont maintenant réalisables : vous pouvez vous accroupir pour mieux viser, vous pouvez sauter de votre véhicule en marche, faire des roues levées avec les scooters ou les motos, etc… Cet ajout de mouvement agit directement sur le gameplay et il en ressort nettement plus riche qu’auparavant.
Passons maintenant à la bande-son, juste phénoménale ! Les doublages, effectués par de grands acteurs américains, sont fa-bu-leux ! Ils collent parfaitement à l’ambiance des cinématiques, et l’on a presque l’impression de voir un petit film sous nos yeux (et donc nos oreilles). Les radios sont elles, plus nombreuses, mais toujours aussi bien jouées, et vous aident à vous plonger dans le monde des années 80 avec des titres tels que Billie Jean de Mickaël Jackson par exemple. Les bruitages (sons des voitures et des motos, et autres petits bruits de ville) ont eux aussi été revus et corrigés et le constat est très bon. Cerise sur le gâteau, le jeu propose une option Dolby Theater Surround, pour tous les possesseurs de bonne installation sonore.
Vous l'avez compris, GTA Vice City surpasse dans tous les domaines son grand frère. Plus qu'un jeu vidéo, GTA Vice City s'approche de très près de la frontière nous séparant de la réalité virtuelle. Une page se tourne. Bravo et Merci.
10/10