Sega a bien l'intention de raviver la flamme de la belle Dreamcast grâce aux supports dématérialisés comme le Xbox Live Arcade et le Playstation Store. En attendant Crazy Taxi et pourquoi pas une compilation Shenmue attendue par une horde de fans en furie, voici l'un des titres de lancement de la sainte dame blanche : Sonic Adventure, où l'épisode qui marqua une véritable transition avec le passé du hérisson bleu par l'arrivée de la 3D.

On passera rapidement le scénario qui remettra en avant la vil Dr. Eggman pour se consacrer au cœur du jeu lui-même. Pour résumé simplement, le jeu se découpe en deux sessions distinctes, la partie dite aventure et celle consacrée aux véritables niveaux du jeu. Pour l'aventure, elle n'en a que le nom (bien dommage puisque c'est quand même le titre du jeu) puisqu'elle consistera uniquement à se balader un peu dans les décors pour taper quelques discutions pas très profondes et surtout trouver le prochain événement qui déclenchera l'arrivée dans un stage action où on foncera à pleine vitesse en détruisant les quelques ennemis en route et en tentant au mieux d'éviter les nombreux pièges sur notre chemin. Du Sonic quoi. Les décors sont variées, les musiques pêchue et la mise en scène des rush toujours aussi bien foutue même si on n'a pas toujours grand-chose d'autre à faire que d'admirer la vue. Bref, on pourrait prendre un pied fou s'il n'y avait pas cette caméra juste atroce qui n'en fait qu'à sa tête au point de nous plonger vers le Game Over. Rageant en solo, ce défaut ira jusqu'à nous faire casser des murs avec notre crâne si vous cherchez à obtenir tous les emblèmes du jeu. Ça et la pêche soporifique de Big le gros chat. Dommage que Sega n'ait donc pas retouché ce défaut crucial pourtant pointé du doigt depuis la Dreamcast car avec des graphismes très acceptables pour un jeu XLA/PSN malgré le 4:3 et une durée de vie énorme (6 personnages, des chaos à élever, des mini-jeux et plus de cent missions), le titre avait presque tout pour faire craquer ceux qui l'avaient manqué à l'époque. Après, pour dix euros, ça reste à tenter.