Disponible depuis 2006 sur PlayStation 2, c'est désormais sur PSP que l'on peut retrouver du tennis made in Clap Hanz.
Le génial studio à l'origine de succès comme
Everybody's Golf revient très logiquement à la charge avec un opus dédié au tennis et prenant place le même univers. Licence acclamée au Japon et en Europe, elle a su redéfinir le sens du mot sport dans les mains des joueurs peu attirés par les salles où se mêlent sueur et tremblement. Mais avec cette reconversion sur PSP, ce n'est pas qu'un simple portage qui nous attend puisque
Everybody's Tennis apporte dans ses bagages de nombreuses améliorations afin de mieux satisfaire sa clientèle. Qu'on se le dise, il n'est nullement question ici de concurrencer les simulations, mais bien d'apporter une touche de fun au tennis longtemps réservé aux amateurs de raquettes à Roland Garros.
100% arcade, le titre a même un scénario, à l'image de
Mario Tennis Advance, développé par
Camelot. Mais à peine avez-vous eu le temps de discuter avec les premiers protagonistes de l'aventure que vous devez déjà débuter un match. Il sert ici de tutorial et vous permet d'appréhender le gameplay adapté à la PSP et la nouvelle interface qui va avec. La petitesse de l'écran a obligé les développeurs à revoir les emplacements de la jauge de départ et des points. Ce n'est pas un mal, mais quelques minutes d'essais seront obligatoires pour véritablement apprécier le titre. Pour autant, le jeu est bien plus réaliste que sa version Golf et les quelques premiers matchs avant les grands rendez-vous sont là pour nous le prouver. Les échanges sont intenses et prenants, on s'amuse clairement tout au long d'une partie, qu'elle soit longue ou courte. L'exigence de la jouabilité apporte un véritable plus aux parties.
Clap Hanz a comme nous vous le disions plus haut, repris la sauce de
Camelot pour l'adapter et ainsi offre un scénario plutôt sympathique, bien qu'anecdotique. Vous enchainerez les matchs avec quelques séquences de dialogues vous apprenant des rebondissements en tout genre ou les rapports avec votre rival. Et il vous faudra de la patience, car au cours de votre aventure, vous débloquerez de nouveaux personnages à utiliser dans d'autres modes de jeu. Le système de leveling est bien pensé et la difficulté bien dosée. Il est évident que vos exploits en début de partie ne seront pas les mêmes lorsque vous affronterez les meilleurs joueurs du monde, tout comme le gameplay d'ailleurs. Et si vous n'en avez pas assez de la douzaine d'heures que vous allez passer sur le titre, le mode multijoueurs en local permet de jouer jusqu'à quatre personnes avec un seul et unique UMD. Le système de partage, identique ou presque à celui de la DS permet de se faire des matchs simples ou doubles, selon vos préférences. On aurait tout de même préféré pouvoir affronter des joueurs en ligne.
Le style de la franchise n'est en tout cas pas oublié puisqu'on a toujours à faire à des personnages en SD et à ces graphismes façon manga japonais. Il faut aimer le genre pour vraiment apprécier, inutile de le cacher, mais malgré l'aliasing particulièrement présent,
Everybody's Tennis est une petite perle visuelle. Coloré, vaste et joli si l'on fait exceptions des multiples effets escaliers, le titre est ce qui se fait de mieux actuellement sur la console portable de Sony. Mais tout cela à un prix : les temps de chargement excessivement longs vous obligeront à installer les données sur votre memory stick.
Si les sorties ne sont pas nombreuses, c'est pour mieux nous surprendre avec ce genre de jeu particulièrement prenant et faisant clairement office d'ambassadeur de la console pour les mois à venir. En attendant d'éventuels nouveaux prétendants, Everybody's Tennis s'avère donc être l'un des meilleurs jeux sur PSP pour cette année.